Sofie Hendrickx: "créer notre propre identité"

Si Nele Deyaert est la seule joueuse de l'"ancienne génération" dans le groupe lors de cette campagne, entendez-par là qu'elle a déjà disputé deux finales de l'Euro avec la Belgique, Sofie Hendrickx est aussi un peu plus âgée que la moyenne. L'intérieure de Kangoeroes-Boom, 27 ans, ne dispose pourtant pas de la même expérience en équipe nationale, non retenues lors des premières campagnes ou absentes pour blessures. "Cela fait du bien du bien d'y être et cela signifie beaucoup pour moi. Comme toutes les autres joueuses qui sont là, la motivation est énorme".

Avec à peine quelques semaines de préparation et 5 matches disputés, le défi d'aller affronter la Pologne le 7 juin à Helsinki est énorme, mais l'objectif est aussi de préparer le moyen et le long terme avec cette équipe nationale. Samedi, encore en Israël, les Belges préparent sur video l'affrontement avec les Polonaises dans un climat que tout le monde constate positif et constructif.

"La préparation a été courte, mais intensive et je pense, efficace", confirme Sofie Hendrickx. "Aussi bien sur le plan physique que tactique, nous avons bien progressé, en peu de temps, sur le plan individuel et surtout collectif. On se trouve de mieux en mieux sur le temps, nous avons un bon team spirit et cela colle bien entre les joueuses et le coachingstaff. Nous savons ce qu'ils attendent de nous et nous essayons de créer notre propre identité."

Le manque de taille est souvent pointé du doigt et le jeu intérieur considéré comme le maillon faible de l'équipe belge, un peu frustrant parfois pour Sofie Hendrickx, la seule véritable "grande" qui doit se débrouiller du haut de son mètre 87 face à des adversaires plus grandes, plus fortes et plus expérimentées. Mais l'Anversoise n'en prend pas ombrage, que du contraire, relevant le défi et acceptant le challenge pour son équipe.

"Sans des joueuses comme Ann Wauters, Emma Meesseman, Laurence Vanmalderen ou Dana Boonen, nous manquons effectivement de taille. Je dois jouer comme un 5. Ce n'est vraiment pas évident, car je dois concéder des centimètres et des kilogs à tous mes opposants directs, mais j'accepte et je tente le challenge. J'essaie d'apporter ma pierre à l'édifice. Le coach a bien sûr adapté le jeu en fonction des joueuses. Nous disposons d'une équipe rapide, agressive, on fait vite tourner le ballon et tout cela me convient très bien aussi. Entre-temps, j'ai pu jouer les dernières campagnes de l'équipe nationale, avec les Young Cats et la tête en division I, et tout cela me permet de pouvoir affronter la scène européenne. C'est dommage bien entendu qu'il y ait autant d'absentes, mais ce n'est pas à moi à faire le compte. Je peux juste dire que cette campagne a très bien démarré et que je suis fière de faire partie de l'équipe nationale !"

La Belgique rentrera dimanche en Belgique s'entraînera encore une fois avant de s'envoler pour Helsinki mercredi pour y rencontrer la Pologne le 7 juin et la Finlande le 9 juin. Seul le premier de ce groupe de 3 pourra jouer les demi-finales de ce tournoi qualificatif pour l'Euro-2015, en aller-retour. Et seul le vainqueur de la finale décrochera le premier billet pour la phase finale de l'Euro-2015 en Hongrie et en Roumanie.