World Championship Women Basketball U17 - Made in Belgium

Retour en image sur ce match face à la Chine, pour la 3e et 4e place du championnat du monde. Des photos chargées en émotion et en intensité (crédits photos: Ann Dee Lamour).

• La Belgique rentrera lundi soir à l'aéroport de Bruxelles-National par le vol SN3670 en provenance de Toulouse qui doit attérrir à 18h50.

Trois belges se retrouvent dans le top 5 des stats:

• Julie Vanloo, 5e meilleure marqueuse avec 16,6pts par match

• Emma Meessema, 4e au shoot à 2pts, avec 13 pts par match

• Emma Meesseman, 3e au rebond, avec 9,6 prises par rencontre, dont 3,5 rebonds offensifs, 3e au ranking

• Emma Meesseman, 1re au bloc-shots, avec 2,5 par rencontre

• Sien Devliegher, 5e aux assists avec 3,6 passes décisives en moyenne

• Le classement final:

1. Etats-Unis
2. France
3. Chine
4. BELGIUM
5. Japon
6. Russie
7. Australie
8. Espagne
9. Argentine
10. Turquie
11. Canada
12. Mali

• La Belgique rentrera lundi soir à l'aéroport de Bruxelles-National par le vol SN3670 en provenance de Toulouse qui doit attérrir à 18h50.

"Félicitations à tout le team pour ce qu'ils ont montré. Finir quatrième derrière deux continents et le pays organisateur, c'est formidable ! En plus, physiquement, par rapport à toutes les autres équipes, nous étions dominées. Ce qui manque absolument chez nous, on l'a vu dans les deux derniers matches, c'est un vrai numéro 5 ou à tout le moins un gros gabarit physique, car dans ce domaine on s'est fait enfoncer lors des deux derniers matches. De plus, nous n'avons certainement pas été aidé par l'arbitrage en demi-finales et dans le match pour la 3e place. Contre la Chine, le tournant aura été les éliminations d'Emma et de Julie en 20 secondes de temps à 5 minutes de la fin. On a craqué physiquement en seconde période et en plus, à ce moment-là, le moral en a pris un sacré coup.
On est monté en régime et en confiance tout au long du tournoi. Au fil des matches. Maintenant, je crois que les filles ont vécu une expérience extraordinaire dans un salle pleine et une ambiance de dingue. Mentalement, il faut gérer cela aussi. Ce n'est pas facile. Au niveau basket, il faut travailler le physique et la vitesse d'exécution. Vous savez, le jeu belge a été reconnu et apprécié par tout le public et par tous les coaches adverses ici à Toulouse. A l'unanimité. Il faudrait aussi maintenant que l'on obtienne le respect de l'arbitrage de façon générale".

Daniel Goethals résumait à merveille le sentiment général à l'issue de ce championnat du monde. "Je pense que les filles se rendront compte dans quelques jours ce que c'est que d'être 4e au monde", expliquait le coach belge. "Mais pour l'instant, c'est vraiment un gros coup sur la tête." Un gros coup sur la tête qui a fini d'achever les Belges lorsqu'à 5 minutes de la fin, en 20 secondes, Emma Meesseman (11pts, 11 rbds) et Julie Vanlooo (23pts), étaient éliminées pour des 5es fautes vraiment peu évidentes. "C'est sûr que perdre ses deux scoreuses au moment où l'on a du mal à marquer, cela fait mal", rajoutait Daniel Goethals. "Je ne veux pas trop tomber dans le négatif avec l'arbitrage, mais c'est sûr que ce n'est pas parce que l'on est un petit pays que l'on doit nous manquer de respect. Contre la France déjà on hérite de 5 lancers (pour 24 aux Françaises), ici 11, contre 27 à la Chine..."

Diantre, jouer la France chez elle devant 2.000 supporters au Palais des Sports qui rêve, elle aussi, d'une finale face aux joueuses 'from United States of America', le défi pour les Belges était énorme. Pas infaisable, mais énorme. Poussé par son public et profitant de l'effet de jouer à domicile, la France a placé le débat sur le plan physique et déclencher une énorme bagarre au rebond pour tenter de contrer cette Belgique qui inquiétait tant les Français tout au long d'une interminable journée à attendre le derby. Ce sont les Françaises qui prenaient le meilleur départ dans ce match, montant à 10-17, gênant les Belges aux entournures. L'on comprit après le premier quart temps et malgré un retour d'une Belgique volontaire par la grâce d'un 11-0 (20-21 et un court chassé croisé qui suivit) que la tâche allait s'annoncer ardue.

Cette fameuse bataille perdue au rebond (46 à 31), il aurait fallu réussir ses shoots à distance avec un pourcentage du tonnerre. Ce ne fut pas le cas. Tout le poids du match allait vite tomber sur les épaules des deux seules Emma Meesseman et Julie Vanloo. Le doute s'était insinué dans les esprits belges qui manquaient de prise de responsabilité et qui, une fois n'est pas coutume, en oubliaient de respecter à la lettre les consignes de Daniel Goethals. Cela les mit en difficulté. Et pourtant, à 25-29 à la pause et à 38-46 à la demi-heure, les Belges vont continuellement rester dans le match. Mais elles vont continuellement aussi courir après le score. Dans un brouhaha chauviniste attendu. Usant. Les fautes minaient aussi l'effectif belge et les Françaises, poussées dans le dos, sortaient quelques actions au bon moment, notamment par Olivia Epoupa (18pts, 11 rbds), la petite meneuse et Zainabe Diallo (16 pts) qui symbolisait à elle seule la bousculade imposée aux Belges.

Julie Vanloo (11 pts) et Emma Meesseman (12pts, 9 rbds) auraient bien voulu recevoir l'aide de l'une ou l'autre de leurs coéquipières. Ce ne fut pas faute d'essayer pour Antonia Delaere (7), Hanne Mestdahg (7) ou Hind Ben Abdelkader (5), mais la France avait manoeuvré pour tailler en pièce le jeu si collectif des Belges qui avait fait merveille jusque là. Frustrant pour un coach, de ne pas voir ses idées mises en pratique, décourageant pour les filles de ne pas voir la réussite pointer le bout de son nez (20/63 à distance et 4/18 à 3pts). Qu'à cela ne tienne, les Belges auront lutté. Comme elles devront le faire dimanche face à la Chine, dont le souvenir d'une finale face aux Etats-Unis perdue à cause de cette Belgique est encore trop frais dans les mémoires que pour passer l'éponge et dont la prestation face à ces Américaines - mais en demi-finale - les aura certainement gonflé à bloc. Une place sur le podium avec la médaille de bronze autour du cou est à ce prix...

Belgium U17 - France 49-59
BOX SCORE

• Peter Lonergan (Coach de l'Australie)

: "

• On s'est battu pour contenir une équipe du Japon trés rapide et avec beaucoup de qualités. Elles ont shootés à 54% depuis la ligne des 3 points. Leur plan pour ce match était excellent. Il faut leur donner ce crédit là. Nous sommes en effet trés déçus et je suis surtout très déçu pour cette jeune fille (il désigne Gretel Alyce Tippet). 34 points en 31 minutes, elle s'est battue, elle a jouée en leader et c'est un honneur d'être son coach. On est tous tristes mais je me sens vraiement triste pour cette jeune fille. Elle méritait mieux de la part de l'équipe et de ma part

."

• Gretel Alyce Tippet (Australie):

"

• En premier lieu je veux féliciter le Japon, ils nous ont poussés à la faute et ont bien shooté. On veut gagner le dernier match, pour notre fierté"

• Wang Guizhi (Coach de la Chine

: "On est content d'avoir jouer contre les USA, c'est l'une des meilleures équipes du monde. Avant le match, on voulait apprendre. Aujourd'hui on sait que l'on doit s'améliorer notamment au rebond, cela nous a fait défaut aujourd'hui."

• Dong Yu (Chine):

"Je suis contente d'avoir affronter les USA, c'est la première fois pour moi. J'ai appris durant ce match avec les contacts physiques. On sait qu'il y a un fossé entre nous et les Etats-Unis aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. On doit encore s'entrainer et s'améliorer."

• Barbara Nelson (Coach des USA)

: "La Chine est une très bonne équipe. C'est une équipe qui sait shooter. Elle a de bons pourcentages notamment dans les lancers-francs. Au début Meng Li a réussi 6 shoots sur 8 à 3 points, on a du ajuster notre défense pendant la deuxième mi-temps, essayer de mieux défendre sur les shooteuses. Je suis fière de mes joueuses, je pense qu'elle ont joué dur et qu'elles se sont bien adaptées aux problèmes que nous ont posés les Chinoises au début du match. On est très content de pouvoir jouer le match pour le titre. (..) La France et la Belgique sont deux équipes différentes. La Belgique joue avec une pivot à l'intérieur, la France joue plus comme nous; avec deux pivots. Il faut voir contre qui ont va jouer mais on adaptera notre schéma de jeu à l'équipe qui gagnera cette seconde demi-finale. Les deux équipes seront enthousiastes à l'idée de jouer une Finale: la France joue chez elle et la Belgique ne se trouve pas si loin non plus, ce sera un match intéressant."

• Ariel Massengale (USA):

"La Chine est une très bonne équipe. C'était un match physique et on a dû jouer 40 minutes. Elles nous ont posé des problèmes avec leur shoot extérieur. Avec mes coéquipières on a réussi à s'ajuster. (...) A chaque match on essaie de jouer à notre manière, on reste concentrées. (..) En ce qui concerne mon match, il faut donner du crédit à mes coéquipières, elles m'ont mises dans les bonnes positions: ça m'a permis de bien faire mon job. (...) Quand les Chinoises ont commencé à marquer des 3 points, cela nous a frustré. A la mi-temps on en a parlé, on s'est ajusté et on a réussi à faire du bon boulot."

Les réactions d'Ann Schyvens, Hatti Bende Belobi, Daniel Goethals, Julie Vanloo et Antonia Delaere...

• Déclarations de Margaux Galliou (Fra/victorieuse de l'Australie 69 à 59):

"C'est sûr que c'était un match physique. On s'attendait à un match vraiment dur car on joue pour une demi-finale derrière. On jouait contre des Australiennes plus grandes et plus physiques que nous. Il fallait que l'on s'accroche. Mais, ça y est, maintenant on est en demi-finale. Il n'y avait pas de choses à faire en particulier, il fallait juste que l'on joue, que l'on ait confiance en nous. Il fallait gagner. A aucun moment le match n'était décidé, il fallait attendre jusqu'à la dernière seconde. Tant que le buzzer n'a pas sonné on ne s'arrête jamais. Là ça y est, il a sonné on est qualifié."

• Déclarations d'Andrea Vilaro Aragones (Esp/défaite face aux Etats-Unis):

"Comme je l'ai dit l'autre jour en conférence de presse, la première phase de la compétition fut "injuste" avec nous autres parce que l'on a perdu deux matches d'un point. Deux succès nous aurait donné la première place du groupe et on aurait affronté une autre équipe que les Etats-Unis mais on est content avec ce que l'on a réalisé. On est l'équipe qui a le moins "ramassé" contre les USA, on perd de 29 points. On est contente de ça et maintenant on va travailler pour obtenir la place qui nous intéresse. Il y a des jours où ça passe et d'autres non (évoquant ses shoots). Contre la Chine, je n'en ai rentré aucun mais que veux tu que je te dise! Je pense que les USA sont déjà champions parce qu'avec l'équipe qu'elles ont, tout autre résultat serait un échec. A part le fait que beaucoup de monde est venu voir du basket féminin c'est le fait que notre premier quart-temps a été impressionnant. On savait que l'on devait beaucoup travailler et on l'a fait: le score était serré, on était même devant à un moment. Elles ont une capacité physqiue que nous ont a pas".

• Déclarations de Kaleena Lewis (USA):

"On joue dur mais on essaye de ne pas regarder le marquoir. On joue dur jusqu'à la fin. Le shoot est une de mes forces, j'essaye d'aller au rebond, d'utiliser mon corps pour ça. Pour le reste, j'essaie d'aider mon équipe le plus que je peux. L'Espagne est une équipe difficile à jouer, il fallait jouer dur durant 40 minutes et c'est ce que l'on a réussi à faire. On savait qu'elles allaient nous pousser, jouer dur sur le rebond et on a reussi à prendre le contrôle du ballon, des positions. e coach nous pousse à ne pas se relâcher, à rester dans la même intensité durant tout le match."