L'équipe nationale s'est mise sur les rails ce week-end - Début de la campagne 2013

Elles étaient donc 15 joueuses, 13 sur le terrain en tenant compte de la mise au repos d'Evelien Callens (genou) et Julie Vanloo (opérée aux mollets/varices), à fouler le parquet du TC Heiveld dans la salle de Sint-Katelijne-Waver pour une première prise de contact ce week-end. Le temps est compté jusqu'au rendez-vous de Helsinki. Daniel Goethals le sait, lui qui va devoir composer avec les forces vives qui ont accepté de disputer cette campagne de l'équipe nationale. Aux renoms déjà connus, sont venus s'ajouter les absences de Sara Leemans (raisons professionnelles), Jasmina Rosseel (genou) et des deux Namuroises championnes de Belgique, Laurence Van Malderen et Stéphanie Dubuc, "pour des pépins physiques également".

Inge Meylemans (doigt) out dix jours
Comme si cela ne suffisait pas, les points d'interrogations planent surtout sur le genou d'Anne-Sophie Strubbe alors que, dimanche matin, c'était au tour de Inge Meylemans de se retrouver sur la touche dix jours en raison d'une blessure au petit doigt de la main gauche. Vreny Van Driel a été ménagée une partie de ces trois jours, alors que Sofie Hendrickx, et Jaleesa Maes, rappelée, ont manqué le dimanche pour raisons professionnelles et scolaires. Nele Deyaert de son côté rejoindra le groupe mardi.

Elles étaient au poste: Noémie Mayombo, Sien Devliegher, Kim Mestdagh, Sarah Dochez, Charlotte Ippersiel, Romina Ciappina, Miete Celus et Jana Raman.

Avant de prendre leur envol une première fois pour la Slovénie dimanche prochain pour un mini stage couplé à deux rencontres de préparation, contre la Serbie et la Slovénie, les Belges ont entamé leur campagne avec une première séance vendredi soir. Elles sont finalement restés à l'hôtel le week-end pour deux séances samedi et deux autres dimanche. Elles se retrouveront mardi à SKW.

Le sélectionneur national s'est montré malgré tout satisfait de ces premiers jours. "J'ai bien aimé l'intensité à l'entraînement et l'envie. La mentalité est au rendez-vous", a confié Daniel Goethals. "C'était très plaisant. En plus, je suis très satisfait du niveau physique des filles. Elles avaient reçu un programme individualisé dès la sortie de leur club pour préparer cette campagne et pour que tout le monde arrive déjà bien affûté. Samedi, ce fut assez physique, avec beaucoup de courses l'après-midi. Il y a eu de très bonnes séances avec une dernière un peu plus légère au shooting dimanche après-midi.."

La suite du programme verra les Belges jouer deux rencontres en Slovénie, face à la Serbie (le 21 mai à 19h00) puis contre les Slovènes (le 22 mai à 19h00). La Belgique rejoindra la Slovénie dimanche après quatre nouvelles journées cette semaine (mardi, mercredi, jeudi et samedi). Deux autres matches de préparation en Israël les 30 et 31 mai sont prévues ensuite.

Benny Mertens et Ann Wauters étaient les invités de l'émission dominicale de la première chaîne néerlandophone, Een, De Zevende Dag. La problématique de l'équipe nationale a bien entendu été mise sur la table. Benny Mertens a rappelé le trop peu de vision de notre basket féminin belge dans ses plus hautes sphères. Le constat d'Ann Wauters était tout aussi implacable. L'intérieure de Galatasaray a préféré laissé de côté la WNBA et l'équipe nationale pour se consacrer à sa famille, cela on le sait, "un chapitre s'est tourné, j'ai d'autres priorités et pour être honnête, vis-à-vis de moi-même aussi, si je m'investis c'est à fond, pas à moitié", mais la Waeslandienne va beaucoup plus loin. "Il n'y a pas de continuité, c'est le plus gros problème. Les filles de ma génération ont toujours été confrontées à ce même problème en équipe nationale. Cela n'existe pas ailleurs, l'équipe nationale continue toujours. Chez nous on s'arrête, on recommence." A force d'accumuler les projets en effet, très différents qui plus est, plus aucun ne tient la route.

A la question de savoir si l'éviction de Benny Mertens a joué un rôle, Ann Wauters répond que non, ne préférant pas non plus en dire trop sur les hésitations et les atermoiements des ligues et de la fédération qui gouvernent notre équipe nationale. "J'ai vu ce qui s'est passé dans le passé, mais maintenant je ne suis pas au courant de tout", ajoute-t-elle encore diplomatiquement, mais c'est aussi assez révélateur. Comment une joueuse comme Ann Wauters n'est pas mise au courant de ce qui se passe dans son pays ? ou plus exactement comment n'est-elle pas associée au projet, que l'on voudrait voir écrit au singulier et non pas au multiple pluriel.

Benny Mertens rappelle qu'il y a du talent chez les jeunes et si pratiquement aucune joueuse de l'ancienne génération ne revient en équipe nationale, Ann Wauters souligne bien que la motivation n'y est en réalité pas du tout. "Je préfère être à la maison, avec la famille plutôt que de nouveau allez en stage, je ne sais où, jouer des matches de préparation", mais pour quoi en réalité ? C'est une très bonne question et c'est bien là le noeud du problème, à dénouer d'urgence pour ne pas commettre les mêmes erreurs avec la "nouvelle" génération !

A partir de la 65e minute, Ann Wauters et Benny Mertens invités à De Zevende Dag.