Vincent Bouffioux prolonge à Spirou Monceau, avec de la suite dans les idées

En s'investissant l'été dernier à Spirou Monceau, à l'étonnement général pour ceux qui le connaissent et qui ne lui prédisait que quelques mois à "vivre" dans le monde si particulier du basket féminin, Vincent Bouffioux aura pris tout le monde à contre-pied cette saison au point de rempiler une saison de plus à Spirou Monceau.

"Parce qu'arrêter après une saison, m'aurait laissé un sentiment d'inachevé, et ceux qui me connaissent savent que je n'aime pas laisser les choses incomplètes", souligne le jeune coach avide, on le sent, de prouver que cette première saison à la salle Ballens n'était celle que de l'adaptation au basket féminin. La saison n'aura pas été un long fleuve tranquille non plus avec des contre-temps en veux tu en voilà pour des Moncelloises qui en outre été incapables de s'exporter ne décrochant qu'une victoire en déplacement, à Sint-Katelijne-Waver, lors de la phase régulière. Avec un 4e succès en play-down, jeudi soir face à DBC Houthalen 66 à 50, Spirou Monceau file du bon coton pour prolonger de toute façon son bail au sein de l'élite et reste invaincu en play-down avec Charlotte Ippersiel (19 pts) et Marie Hamaide (16) notamment jeudi soir.

Alors l'objectif la saison prochaine est de bel et bien faire mieux. "Améliorer tous les points où nous n'avons pas été efficient", résume Vincent Bouffioux qui a de la suite dans les idées. "Ce club a déjà connu pas de mal de bouleversements ces derniers mois, alors qu'il y ait, si pas au niveau des joueuses, au moins au niveau des dirigeants et du staff une continuité dans un projet qui restera, je me revendique comme tel, formateur et profitable aux jeunes joueuses, qui le veulent."

Qu'est-ce à dire ? "Concrètement, nous partons sur un noyau de 12 joueuses, avec au maximum la moitié de joueuses confirmées. Six jeunes composeront donc le noyau. Des jeunes joueuses de R1 ou des cadettes, aux dents longues, qui se présentent avec l'ambition de vouloir faire le pas vers la D1, sans pouvoir le faire directement dans des clubs comme Braine ou Namur pour ne parler que des clubs wallons, m'intéressent. Et j'estime qu'un club comme Spirou Monceau doit pouvoir leur proposer cela, avec son budget, avec ses moyens sportifs. Mais cela veut dire aussi que les joueuses confirmées doivent être de très bon niveau, d'une part, et avoir la volonté de travailler avec de jeunes joueuses pour les guider, les aider dans leur formation."

Il y aura, c'est sûr, du mouvement à Spirou Monceau la saison prochaine, mais Vincent Bouffioux commence à comprendre les mécanismes qui guident le basket féminin et va s'en servir pour composer une équipe à la mesure de ses principes.

"Alors je ne sais pas ce qu'en disent les rumeurs, mais je peux vous dire que nous sommes dans nos plans. Tout va bien, nous travaillons à la construction de notre équipe. Cela se met en place. Nous alignons un 3 sur 3 en play-down avec un maintien assuré. Et nous pouvons nous concentrer sereinement sur la prochaine saison. Le staff est confirmé avec Pierre-Yves Kaiser. Nous saluons l'arrivée de Nicolas Gowenko comme 2e assistant. Thomas Jadoul est notre team manager. Au niveau du noyau, l'objectif est de conserver Sofia Ouahabi, mais elle va entamer des études de kiné, nous devons voir comment tout cela est compatible et Enya Zadra. Nous discutons avec les autres bien sûr."

Pour le reste, les départs confirmés sont ceux de Charlotte Ippersiel, qui rejoint Liège Panthers, Sarah Dochez, et Hatty Nawezhi qui a reçu des propositions d'autres clubs plus huppés et qui a manifesté le désir de partir.