La victoire 60 à 41 (mi-temps: 23-15) face à la Serbie aura sans doute été plus facile que prévu. Elle octroie surtout la première place à la Belgique qui entamera le second avec 2 victoires (tout comme la France) contre 1 aux Pays-Bas et aux Serbes, donc. Les trois points ont fini par rentrer, à la reprise du moins, et les Belges ont surtout proposé beaucoup plus d'alternatives dans leur jeu que la Serbie qui s'est enfermé dans un schéma venant buter sur une défense belge bien organisée. Des solutions à l'intérieur avec Emma Meesseman (10pts, 15 rbds), des solutions à longue distance (8 trois points cette fois dont 2 pour Lien Delmulle, 2 pour Platteau et 2 pour Adams), et des solutions venues du banc avec les montées de Louise-Marie Platteau, Jolien Goyvaerts, les précieux rebonds encore d'Adams, Delmulle, Hatti Bende Belobi et Julie Vanloo dont la réussite à distance ne peut que croître en flèche. Une arme en plus. Et dieu sait si la Belgique en a encore sous la pédale. Benny Mertens faisant habilement tourner son effectif pour concerne tout le monde et ménager l'ensemble de son groupe en vue des tâches, ardues à n'en point douter, futures.

Un discours porteur à la pause
Car dire que la victoire face à la Serbie le fut à l'issue d'un bon match serait travestir la vérité. Ce fut même abominable en première période pour les puristes. Ce n'était que 5-7... après 12 minutes jeu ! Si Sien Devliegher avait ponctué, pour ainsi dire, la première attaque belge par un 3 pts 'on the buzzer' la suite fut à nouveau un festival de ratés, à longue distance côté belge, sous l'anneau côté serbe. Affreux. Tout cela pour aboutir à un pauvre 23-15 à la pause en raison d'un pourcentage de 20 % à 2 pts (24% côté serbe), un 5/12 à 3 pts (tout de même car Louise-Marie Platteau (2), Heleen Adams et Lien Delmulle avaient pris leur marque lors de l'entraînement matinal). Chacun prenait ses rebons défensifs et le marquoir resta longtemps figé.

Ce que l'on peut retenir aussi est la sérénité affichée par les filles de Benny Mertens, une forme de maturité qui leur a permis de ne point douter pour assomer le match à la reprise. L'écart va rapidement monter à une vingtaine d'unités. Le jeu de contre, les pénétrations et d'autres envois à longue distance auront eu raison des Serbes qui ne changeaient pas leur fusil d'épaule. Les Belges avaient en outre fait exploser la zone adverse et le match était joué. Les relâchements dans la dernière ligne droite ne portait en effet pas à conséquence, les Serbes, qui ont fini par tourner aussi, se sont à peine rapprocher. La Belgique s'assurait ainsi la première place de son groupe, en ayant évité de puiser, déjà, dans ses réserves. C'est une excellente chose.

Serbie - Belgium U18 41-60
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Ukraine - Italie 55-62
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• La suite du programme (en heures belges):

mardi à 14h45 (15h45 à Oradea): Belgium U18 - Tchéquie à la salle de l'Université
mercredi à 12h30 (13h30 à Oradea): Belgium U18 - Pays-Bas à Toni Alexe
jeudi à 17h00 (18h00 à Oradea): Belgium U18 - France à la salle de l'Université

Sans que cela ne soit décisif loin de là, le match Belgique / Serbie orientera déjà pour une partie la suite de l'Euro pour les filles de Benny Mertens. Autant s'approprier la première place du groupe, s'offrir un meilleur classement au second tour et un quart de finale - a priori - moins compliqué. Tout cela, c'est de la théorie. Le coach gantois l'a répété assez, il faut rester les pieds sur terre et prendre match après match.

L'entraînement du matin avant le gros morceau serbe aura été axé sur le shooting au lendemain d'un 3/23 face à l'Italie qui n'a pas empêché les Belges de l'emporter 61 à 53 qui a compliqué leur tâche. Autant essayer de règler la mire face aux Serbes qui cela dit en passant n'ont pas fait beaucoup mieux face à l'Ukraine au regard de cette stat en particulier (5/21). Pas de quoi tracasser le clan belge en terme de confiance (alors que l'on a peut-être pas mentionné non plus un 3/15 italien à 3pts la veille aussi), mais de quoi essayer de tout faire pour améliorer un apport point qui peut s'avérer décisif quand cela bouchonne dans la raquette autour d'Emma Meesseman.

La Belgique aura encore un briefing pour disséquer le jeu serbe avant le repas, une petite sieste et le match à 17 heures (belges).

61 - 53 ! Ce deuxième succès belge a été difficile à concrétiser, mais les filles de Benny Mertens ont été chercher la victoire 61 à 53 dans la money-time, notamment aussi parce que, durant la rencontre, ce fut la panne sèche au-delà de la ligne des 3 points. Pas un en seconde période, un 3/23 au total et une série de 10 consécutifs manqué en première période. De quoi décourager ou perdre confiance. Un manque de réussite qui allait de paire avec une bonne défense italienne qui empêchait les Belges d'aller à l'anneau et qui tentait, tant bien que mal, de barrer le passage, coûte que coûte parfois, à Emma Meesseman. L'intérieure flandrienne s'en tire pourtant avec 17 points et 16 rebonds. Julie Vanloo, outre les séquelles encore douloureuses de son coup reçu la veille, aura été vite en soucis de fautes. La meneuse ostendaise s'en tire avec 9 unités. Lien Delmulle avait bien entamé cette rencontre par trois paniers de suite dont deux à 3 points et 5 rebonds ensuite pour lancer les Belges sur de bonnes bases: 16-4 puis 23-14. Les Italiennes ont ensuite resserré les rangs, les filles de Benny Mertens perdu la visée à longue distance et les Transalpines ont repris confiance pour grignoter leur retard et revenir dans le sillage de son adversaire. Au point d'égaliser à 27 partout, mais Jolien Goyvaerts, juste montée au jeu, faisait 29-27 à une seconde de la pause. De quoi rester devant.






Il a fallu trouver d'autres solutions

La Malinoise poursuivait sur sa lancée à la reprise, et à l'image d'autres, elle rentabilisait son entrée au jeu. Hatti Bende Belobi en fera autant dans le domaine aérien pour capter 10 rebonds très précieux. Louise-Marie Platteau suppléera Julie Vanloo et Antonia Delaere redoublera d'efforts, car à 34-36 et 40-41, l'Italie passera très brièvement devant pour la première fois du match dans un 3e quart temps difficile côté belge. Comme lors de presque tous les matches serrés de préparation, la Belgique gèrera la fin de rencontre et s'adjugera le money-time. Car à 53-51 à 4 minutes du terme et 57-53 à l'entame de la dernière ligne droite, l'Italie soufflait encore chaudement dans la nuque des Belges. D'un 0 faute à 5, le passage sur la ligne des lancers ne se faisait que d'un côté et les envois décisifs d'Antonia Delaere et Emma Meesseman dans les derniers instants allèrent finalement assurer la Belgique d'un second succès dans cet Euro.

De quoi jouer contre la Serbie pour la première place du groupe, en ayant été poussé dans ses retranchements par les Italiennes et en sachant que les Serbes sont encore un niveau au-dessus. De quoi se dire que le choc s'annonce rude et que le premier véritable test s'annonce pour les Belges samedi (17 heures belges).

Belgium U18 - Italie 61-53
BOX SCORE

Serbie - Ukraine 61-41
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Les interviews en vidéo de Benny Mertens et d'Antonia Delaere après la rencontre ... à suivre...

"Il faut se méfier !", Benny Mertens n'est pas du genre à rester sur une facile victoire contre l'Ukraine. La rencontre des Italiennes face à la Serbie la veille n'a plus de secret pour le coach gantois et son assistant Michel Bechoux qui ont travaillé une bonne partie de la nuit pour disséquer le jeu italien. A l'entraînement à 10 heures du matin, 9 heures belges, les Belges s'apprêtent à disputer leur deuxième match dans cet Euro. "Il faudra se méfier car c'est une bonne équipe. Il y a trois joueuses (Masoni, Dotto et Formica) qui ont été au championnat du monde au Chili. Francesca Dotto, Erica Reggiani, Marta Mazzoni et Alessandra Formica sont les plus en vue. Maintenant, la fatigue peut jouer en leur défaveur, de par le fait qu'elles ont joué tard hier soir aussi." L'Italie a de l'expérience et ne voudra pas rester sur un sentiment de trop peu face aux Serbes (défaite 64-53). Même si une génération n'est pas l'autre, les Transalpines sont tenantes du titre. La rencontre se jouera dans la seconde salle, plus petite, de ce championnat d'Europe à Oradea, la salle de l'Université.

Quelques images TV du match face à l'Ukraine avec l'interview d'Emma Meesseman sur FIBATV qui retransmettra les demi-finales et la finale en direct.

Quelques clichés de l'entrainement vendredi matin qui aura duré 45 minutes. Le groupe de Benny Mertens aura encore un briefing pour préparer le match de ce soir (17 heures belges).

Avec 42 pertes de balle côté ukrainien et 24 interceptions des jeunes belges, l'on aura vite compris que l'Ukraine en a eu plein les pattes ne parvenant jamais à trouver de solution devant la pression défensive demandée par Benny Mertens à ses troupes. Surtout en première mi-temps, soldée sur un 27-52 qui ne suscite guère de contestation tant la domination belge était évidente. Seul bémol, peut-être, le déficit au rebond face à cette équipe de taille. Une stat que relativisait le coach gantois dans l'interview d'après-match sur TV Basketfeminin. L'avantage aussi de ce premier duel aisé et plié dès la pause aura été de pouvoir faire évoluer tout le monde, d'économiser les forces en vue des prochains duels, l'Italie, puis la Serbie (à 18 heures locales, soit 17 heures belges les deux fois vendredi et samedi mais dans l'autre salle de cet Euro), qui seront, à n'en point douter d'un autre calibre. Autre soucis également tout en fin de rencontre, avec le coup reçu dans la bas-ventre pour Julie Vanloo qui est allé passer des examens directement après la rencontre. La capitaine belge est ok et la blessure est musculaire, mais elle reste incertaine. Plus de précisions certainement vendredi matin.

Ukraine - Belgium U18 67-80
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Serbie - Italie 64-53
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• Les interviews de Benny Mertens et de suite derrière, celle de Sien Devliegher

C'est dans le Théatre municipal d'Oradea que s'est ouvert mercredi soir l'Euro U18 porteur de tant d'espoirs pour les Belges qui se sont présentés sur la scène conscientes de leurs possibilités, mais tout en sachant aussi que le premier adversaire, jeudi à 12h30, heure belge, sera déjà coriace. De par les inconnues aussi que la formation ukrainienne présente pour la formation de Benny Mertens et Michel Bechoux. La partie se jouera dans la principale salle d'Oradea, 'Toni Alexe, d'une capacité de 2.800 places.

Les rencontres de préparation ont confirmé que les U18 peuvent faire valoir quelques ambitions lors du championnat d'Europe qui débute jeudi par un duel, important déjà, face à l'Ukraine. Rien de tel que de bien entamer un Euro, surtout lorsque les possibilités existent d'aller loin. La génération qui se présente à Orada est majoritairement composée de joueuses médaillées d'argent au FOJE il y a deux ans à Tampere, en Finlande, et ayant enchaîné, dans la foulée un titre de vice-champion d'Europe U16 à Naples sous la houlette de Daniel Goethals.

Benny Mertens a repris le groupe. Il sait mieux que quiconque qu'un championnat n'est pas l'autre et veux surtout "rester les pieds sur terre", a confié le coach gantois au moment de prendre son envol mardi matin de Bruxelles-National, direction Oradea, via Bucarest. Si l'avant-programme a laissé bien des choses positives, "il reste encore pas mal de détails à régler. L'ambiance est bien, je pense que les filles sont bien physiquement. A nous de concrétiser cela." Benny Mertens était optimiste, mais certainement réaliste aussi. Il s'agira de bien entamer cet Euro, face à l'Ukraine jeudi, la Serbie et l'Italie ensuite.

Le groupe s'est envolé vers Bucarest à 10h20 et ont rejoint Oradea vers 18h00, toujours par avion, après une longue attente (4 heures) dans la capitale roumaine. Oradea est une ville de la région de Transylvanie, à 300km environ de Bucarest et Budapest, à l'Ouest de la Roumanie dont elle est une des villes les plus prospères. Elle compte un peu plus de 200.000 habitants. Tout savoir sur Oradea