Arvid Diels était légitement aux anges jeudi lors de la seconde journée de repos. Après un entraînement matinal, voulu par les joueuses, le technicien malinois savourait un parcours brillant qui a mené ses troupes en quarts de finale. (photos: FIBA.com/FIBA Europe.com)
Les filles ont du s'adapter très vite à un nouveau rôle
"Nous sommes très heureux, tous. C'est très agréable. Il ne faut pas oublier que pour 8 joueuses, cela fait le 24e jour que nous sommes ensemble. Et quand on voit la manière dont cela se passe, avec le staff aussi, nous ne pouvons qu'être content. L'idée était d'effectuer le parcours que nous avons réussi. La Hongrie en ouverture était d'officile difficile. Il ne faut pas perdre de vue que certaines joueuses étaient dans un tout autre rôle. Sofia Ouahabi et Elise Ramette par exemple devaient prendre les commandes. Et adopter ça du jour au lendemain, c'est très difficile. Quatre filles venaient du 3X3 avec 5 matches dans un tout autre registre. Il fallait gagner la Serbie pour passer au deuxième tour. Ce que nous avons fait. Contre la Croatie, c'était la victoire indispensable pour aller en quarts de finale. Il y a juste le match contre la Tchéquie où nous n'avons pas évolué par moments à notre niveau. Et contre les Pays-Bas, nous décrochons notre place en quarts de finale. J'ai demandé aux joueuses à quelques minutes de la fin du match, comme c'était serré en même temps de l'autre côté entre l'Espagne et la France, contre qui elles voulaient jouer en quarts de finale. Toutes m'ont répondu l'Espagne."
Des valeurs défensives, d'abnégation, de solidarité
"C'est très agréable de travailler avec ce groupe. Jamais un mot plus que l'autre. Beaucoup de travail et une très bonne mentalité, aucun problème. Le seul soucis que nous ayons connu fut le matin du match contre la Tchéquie, où Elise Ramette était malade. Avec le staff aussi, il y a beaucoup de communication, chacun partage son expérience. Pour la première fois aussi depuis des années, j'ai décidé qui dormait avec qui. Je ne voulais pas que les 3X3 restent ensemble, que les U19 restent ensemble. J'ai voulu mélanger les groupes. L'équipe évolue bien, chacun est bien dans ses rôles et elles respectent les consignes et les plans de match. Nous nous sommes entraînés tous les jours, même lors des journées de repos. J'ai pourtant demandé si elles ne préféraient pas un jour entièrement off. Elles voulaient s'entraîner. Les conditions sont idéales ici, la nature, l'atmosphère, l'organisation. C'est juste dommage pour Evelien Peuters, qui se fait une entorse juste avant de partir. Elle a recommencé à s'entraîner, mais c'est trop court à présent pour la remettre dans le groupe. Maintenant, oui, cela commence à peser dans les jambes. Mais l'Espagne est dans le même cas que nous. Si pas pire. Il y a 5 joueuses qui viennent des U19. Et l'Espagne a eu besoin de ses cinq filles pour gagner les matches. Dont 3 après prolongations. Elles ont, c'est vrai, une joueuse comme Salvadores. Que nous n'avons pas, comme pourrait l'être Hind (Ben Abdelkader), mais d'un autre côté, notre équipe joue vraiment bien ensemble. Elles apprennent tous les jours."
"Sébastien Dufour m'a demandé avant le match face aux Pays-Bas, combien de fois j'avais perdu contre les Néerlandaises", reprend Arvid Diels. "J'ai répondu que je n'avais jamais perdu encore contre elles. En revenant dans le bus, je lui ai demandé de ne pas me poser la même question avec l'Espagne, parce que là, je n'ai pas encore gagné une fois (rires)."