Que ce superbe exploit d'une équipe nationale mérite reconnaissances et récompenses, cela va de soi. Mais quand on sait le peu de place qu'occupent les joueues francophones dans ces équipes, tant numériquement que par le rôle joué et le temps de jeu, je ne serai sans doute pas le seul à m'interroger sur ce choix, que l'on comprendrait sans mieux dans le chef de la Région flamande. Ceci tout débat communautaure mis à part d'ailleurs, le rapport de force au sein de nos équipes nationales de jeunes chez les filles étant malheureusement le reflet d'un écart de performance bien réel entre les deux fédérations, quelques extraterrestres francophones mis à part.

Monsieur Werbrouck, vous avez parfaitement raison : comme les Diables Rouges l'auraient eu en 1986 au retour de leur 4e place au Mundial mexicain... si le règlement n'était pas ce qu'il est (une seule récompense possible dans toute sa "carrière"... et ils l'avaient déjà décrochée en 1980 suite à leur titre de vice-champions d'Europe), ce n'est pas des lauriers communautaires, mais des lauriers NATIONAUX - sous la forme du Trophée national du Mérite sportif - que les U17 auraient mérités pour cette même 4e place qu'elles ont décrochée de haute lutte.
Cela étant, il n'en demeure pas moins que votre constat par ailleurs, pour cruel qu'il soit envers les francophones, ne constitue que le reflet d'une réalité qui perdure - et l'obstination des clubs wallons de R1 à ne pas vouloir monter en D1 (je ne juge pas ici de leurs motivations, qu'elles soient financières ou autres - c'est un autre débat) n'en est à la fois que l'exemple ET la cause les plus manifestes. Rome ne s'est toutefois pas faite en un jour et gageons que l'initiative mise sur les rails par l'AWBB, dans le cadre du pôle de formation de haut niveau, réussira à moyen terme à restaurer chez ces demoiselles un équilibre linguistique plus conforme au ratio démographique du pays.