Pierre Cornia: "un vrai match au sommet"
Après le match, le technicien sprimontois livrait ses impressions et des points de frustration sur la rencontre: "Mes impressions sont fort mitigées. On est tombés sur une bonne équipe de Boom, il faut reconnaître ce qui est, il faut accepter. Maintenant quand on prend 92 points à domicile qui plus est contre Boom: c'est impossible de gagner un match. Je pense que l'on a eu des possibilités, c'était un jeu très offensif de part et d'autre et à un moment donné on n'a pas su rivaliser, on n'a pas trouvé assez de filles chez nous qui ont été dangereuses.
On a deux possibilités: ou on joue comme eux offensivement (et je pense que l'on est capable de le faire) mais alors il faut que tout le monde soit dans le rythme ou on essaie de resserrer les boulons en défense, ce que j'ai essayé mais ce qui n'a pas marché. On a tenté deux-trois petites choses et malheureusement je pense que de nouveau l'expérience est très importante: je vois la manière dont l'équipe adverse a sorti une bonne américaine du match, c'est intelligent. Maintenant, je pense qu'il y a des comportements que l'on ne peut pas accepter ou que l'on doit sanctionner sur un terrain parce que sinon c'est la porte ouverte à tout." a-t-il déclaré
Le match de samedi soir contre une équipe du calibre de Boom a permis aux jeunes joueuses d'appréhender un match du top avec tout ce que ça implique. A côté de cela, Pierre Cornia dressait le bilan de la rencontre mais voyait aussi le côté positif du travail accompli et celui qu'il reste à accomplir: "A un moment donné, je pense que c'est un vrai match au sommet. On avait deux équipes qui savent jouer au basket: Boom peut-être un peu mieux que nous dans le sens où ils ont contrecarré certains éléments. On s'y attendait, on avait préparé ça mais comme je l'avais dit avant et ce n'est pas du tout une excuse, on a eu une semaine d'examens pour deux-trois filles et je pense que ça s'est vu aujourd'hui: elles ont un peu mieux émergé vers la fin et je pense que même si elles sont jeunes, ce sont des joueuses de Division 1 donc il faut qu'elles prennent leur responsabilités et tout le poids du match ne doit pas être sur une Noémie Mayombo. On l'a vu. Même si Noémie fait un bon match, à un moment donné c'est difficile pour elle donc il faut retrouver cette cohésion. Etre capable dans les matches faciles: ça ca va! Dans ceux qu'on dit plus faciles: ca va! Mais dans des matches contre les tops équipes: on doit être toutes présentes ou sinon on ne s'en sortira pas. Maintenant, il y a encore du travail mais je ne peux pas être déçu jusque maintenant de ce qu'il s'est passé. On doit rester positif, on doit voir le côté positif de notre championnat, repartir sur ces bases-là et continuer de travailler les deux, trois petits points qui font défaut quand même depuis le début: la balle n'a pas été assez à l'intérieur aujourd'hui parce que quand la fille est devant on a peur de lui donner le ballon. Sans critique ici, je pense quand même qu'Erica Davis a eu très difficile parce que ça joue quand même très physique sur elle, c'est dur pour elle." a-t-il expliqué.
On a deux possibilités: ou on joue comme eux offensivement (et je pense que l'on est capable de le faire) mais alors il faut que tout le monde soit dans le rythme ou on essaie de resserrer les boulons en défense, ce que j'ai essayé mais ce qui n'a pas marché. On a tenté deux-trois petites choses et malheureusement je pense que de nouveau l'expérience est très importante: je vois la manière dont l'équipe adverse a sorti une bonne américaine du match, c'est intelligent. Maintenant, je pense qu'il y a des comportements que l'on ne peut pas accepter ou que l'on doit sanctionner sur un terrain parce que sinon c'est la porte ouverte à tout." a-t-il déclaré
Le match de samedi soir contre une équipe du calibre de Boom a permis aux jeunes joueuses d'appréhender un match du top avec tout ce que ça implique. A côté de cela, Pierre Cornia dressait le bilan de la rencontre mais voyait aussi le côté positif du travail accompli et celui qu'il reste à accomplir: "A un moment donné, je pense que c'est un vrai match au sommet. On avait deux équipes qui savent jouer au basket: Boom peut-être un peu mieux que nous dans le sens où ils ont contrecarré certains éléments. On s'y attendait, on avait préparé ça mais comme je l'avais dit avant et ce n'est pas du tout une excuse, on a eu une semaine d'examens pour deux-trois filles et je pense que ça s'est vu aujourd'hui: elles ont un peu mieux émergé vers la fin et je pense que même si elles sont jeunes, ce sont des joueuses de Division 1 donc il faut qu'elles prennent leur responsabilités et tout le poids du match ne doit pas être sur une Noémie Mayombo. On l'a vu. Même si Noémie fait un bon match, à un moment donné c'est difficile pour elle donc il faut retrouver cette cohésion. Etre capable dans les matches faciles: ça ca va! Dans ceux qu'on dit plus faciles: ca va! Mais dans des matches contre les tops équipes: on doit être toutes présentes ou sinon on ne s'en sortira pas. Maintenant, il y a encore du travail mais je ne peux pas être déçu jusque maintenant de ce qu'il s'est passé. On doit rester positif, on doit voir le côté positif de notre championnat, repartir sur ces bases-là et continuer de travailler les deux, trois petits points qui font défaut quand même depuis le début: la balle n'a pas été assez à l'intérieur aujourd'hui parce que quand la fille est devant on a peur de lui donner le ballon. Sans critique ici, je pense quand même qu'Erica Davis a eu très difficile parce que ça joue quand même très physique sur elle, c'est dur pour elle." a-t-il expliqué.
Manon Grzesinski: "J'aime bien ce genre de matches parce que l'on progresse"
Le technicien de Sprimont confiait également que ce genre de match constitue un élément d'apprentissage pour les jeunes joueuses de son effectif. Dans une rencontre aussi intense où il faut pratiquer un basket de haute intensité, les leçons qui en ressortent servent aussi à progresser, à avancer. A la sortie des vestiaires, une des jeunes joueuses de l'effectif sprimontois, Manon Grzesinski livrait ses impressions sur le duel face à KaBo: "On a bien commencé, le match était vraiment rapide mais il y a des moments où on a fort laissé aller la défense. A la fin on ne tenait plus, il restait trois minutes, l'écart n'était que de six points et puis elles l'ont fait grandir pour en arriver au score final (78-92). (...) J'aime bien ce genre de matches parce que l'on progresse. Ce sont les premières et elles jouent "physique". Ca me permet de m'améliorer et de prendre mes options. Si je peux avoir ce genre de matches à chaque fois: ça me plait. En plus il y a une bonne ambiance. (...) Que faire pour être une meilleure joueuse dans ce genre de matches? Prendre encore plus mes responsabilités et en attaque bouger davantage parce que parfois on se focalise que sur une joueuse, on va faire des écrans pour elle... mais on a besoin que tout le monde y mette du sien, prenne ses options et pas seulement une joueuse." a-t-elle confié.
Noémie Mayombo "j'avais vraiment envie de gagner"
Noémie Mayombo avec 30 points et 10 fautes provoquées aura été une des joueuses en vue de la rencontre. A l'interview, la meneuse de Sprimont revenait sur le déroulement du match, ses impressions et l'importance d'élever son niveau de jeu face à un top team comme Boom:
"On a bien commencé mais ensuite elles sont passée devant et on a essayé de revenir, on arrive à se mettre à égalité. Dans le troisième quart-temps, elles ont vraiment bien commencé: elles prennent neuf points et nous on essaie de revenir, on marque puis on fait des erreurs en défense qui font que ça nous coûte cher. A cause de cela, on commet aussi beaucoup de pertes de balle (ndlr: 20 au total) et je pense que c'est cela qui nous fait perdre le match. (...) Aujourd'hui, j'avais vraiment envie de gagner. Je pense que Natacha et moi étions vraiment bien dans le match et les autres n'ont pas suivi. C'est vrai que c'est un peu frustrant parce que nous on est là, on a envie de gagner et quand les autres ne suivent pas forcément, c'est dur. C'est dur aussi d'avoir une défaite comme ça surtout à la fin: je pense que l'écart ne reflète pas le match et ça fait mal quand même. (...) Une occasion pour les jeunes d'appréhender une autre intensité? C'est juste. C'est un match beaucoup plus dur, ce n'est pas un match contre des équipes "plus faibles", des équipes de bas de classement. Ici, c'est contre Boom, un top team: il y a de bonnes joueuses à chaque poste. C'est là que l'on a besoin que les jeunes élèvent leur niveau et qu'elle montrent justement que même dans ces matches-là, elle peuvent montrer qu'elles sont là et qu'elles ont du répondant. Pas que dans les matches où c'est plus facile et qu'il n'y a pas forcément des filles aussi bonne à chaque poste. Contre Boom, une erreur, une perte de balle ça se paie cash: ce sont des lay-ups, des points donnés facilement à l'autre équipe et ça leur donne confiance tandis que nous en perdant la balle, on baisse les bras et on ne revient pas en défense." a-t-elle analysé.
"On a bien commencé mais ensuite elles sont passée devant et on a essayé de revenir, on arrive à se mettre à égalité. Dans le troisième quart-temps, elles ont vraiment bien commencé: elles prennent neuf points et nous on essaie de revenir, on marque puis on fait des erreurs en défense qui font que ça nous coûte cher. A cause de cela, on commet aussi beaucoup de pertes de balle (ndlr: 20 au total) et je pense que c'est cela qui nous fait perdre le match. (...) Aujourd'hui, j'avais vraiment envie de gagner. Je pense que Natacha et moi étions vraiment bien dans le match et les autres n'ont pas suivi. C'est vrai que c'est un peu frustrant parce que nous on est là, on a envie de gagner et quand les autres ne suivent pas forcément, c'est dur. C'est dur aussi d'avoir une défaite comme ça surtout à la fin: je pense que l'écart ne reflète pas le match et ça fait mal quand même. (...) Une occasion pour les jeunes d'appréhender une autre intensité? C'est juste. C'est un match beaucoup plus dur, ce n'est pas un match contre des équipes "plus faibles", des équipes de bas de classement. Ici, c'est contre Boom, un top team: il y a de bonnes joueuses à chaque poste. C'est là que l'on a besoin que les jeunes élèvent leur niveau et qu'elle montrent justement que même dans ces matches-là, elle peuvent montrer qu'elles sont là et qu'elles ont du répondant. Pas que dans les matches où c'est plus facile et qu'il n'y a pas forcément des filles aussi bonne à chaque poste. Contre Boom, une erreur, une perte de balle ça se paie cash: ce sont des lay-ups, des points donnés facilement à l'autre équipe et ça leur donne confiance tandis que nous en perdant la balle, on baisse les bras et on ne revient pas en défense." a-t-elle analysé.
Sven Van Camp: "bien placé pour le moment"
A Sprimont, le coach de Kangeroes-Boom a vu son équipe engranger un neuvième succès de rang et rester ainsi seul leader du championnat. Mais après le match, Sven Van Camp rappelait que si avoir la première place était une bonne chose, il restait encore pas mal de rencontres à disputer: "Pour moi c'était de nouveau un bon match. Je pense que c'est une publicité pour le basket féminin: beaucoup d'intensité, les fautes, la défense et l'attaque des deux côtés, un score élevé... c'est toujours super à voir. On a vu Noémie Mayombo surtout et Natacha Doppée qui jouent vraiment un très gros match. Heureusement pour nous on était un peu plus large pour pouvoir marquer les points, plus large avec un peu plus de joueuses: je pense que ça c'était la différence aujourd'hui. (...) Le bilan jusqu'à maintenant? C'est bien d'être en tête mais on sait vraiment que la compétition et les matches vraiment super importants sont à la fin d'une saison et c'est seulement à la fin d'une saison qu'on dresse un bilan. Bien sûr c'est toujours mieux d'avoir l'avantage de terminer plus haut que quelques places en dessous mais être premier pour le moment ne veut encore rien dire. On doit encore jouer de bonnes équipes au deuxième tour. Maintenant on a déjà battu Sprimont deux fois et ça c'est déjà un plus mais il y a encore Waregem, Namur, SKW pour terminer le championnat: ça va encore être difficile mais pour le moment on est bien placé." a-t-il expliqué.
KaBo a notamment pu compter sur Janelle Bekkering pour empocher la victoire. Auteure de 24 points, l'ailière canadienne fait partie des gachettes de notre championnat et à l'interview Sven Van Camp décrivait ses qualités: "Elle fait son job, son jeu est un cran au-dessus. En premier lieu, c'est une athlète extraordinaire. De mon point de vue, dans le basket féminin (pas seulement en Belgique mais aussi sur le plan européen: si on regarde les matches des Young Cats, SKW, Namur...) on voit que "l'athleticism" devient de plus en plus important, c'est un premier point mais à côté c'est une joueuse de basket: elle joue en défense, elle aime tout donner et offensivement elle peut tout faire. De mon point de vue pour la compétition belge, c'est une joueuse complète." a-t-il déclaré.
KaBo a notamment pu compter sur Janelle Bekkering pour empocher la victoire. Auteure de 24 points, l'ailière canadienne fait partie des gachettes de notre championnat et à l'interview Sven Van Camp décrivait ses qualités: "Elle fait son job, son jeu est un cran au-dessus. En premier lieu, c'est une athlète extraordinaire. De mon point de vue, dans le basket féminin (pas seulement en Belgique mais aussi sur le plan européen: si on regarde les matches des Young Cats, SKW, Namur...) on voit que "l'athleticism" devient de plus en plus important, c'est un premier point mais à côté c'est une joueuse de basket: elle joue en défense, elle aime tout donner et offensivement elle peut tout faire. De mon point de vue pour la compétition belge, c'est une joueuse complète." a-t-il déclaré.
Nele Deyaert: "Le rythme va revenir petit à petit"
Janelle Bekkering (à l'avant-plan) continue de scorer tandis que Nele Deyaert (derrière) retrouve le chemin des parquets
Un petit panier par-ci, un triple par là sans oublier un petit passage aux lancers, Nele Deyaert a enchainé son deuxième match après celui contre Gentson il y a une semaine. A l'issue du duel face à Sprimont, la joueuse de Boom livrait ses impressions sur la rencontre et ses sensations pour son retour sur les parquets: "On savait que ça allait être un match dur. Sprimont ce n'est jamais un déplacement facile. De plus, c'est le dernier match avant la trêve donc mentalement c'est toujours un peu dangereux: on est un peu, à moitié "en vacances" alors qu'il y a un match mais on était prêtes à jouer même si au début on n'a pas bien exécuté ce que l'on avait dit au niveau de la défense. On donnait trop les pénétrations et elles avaient trop facile à marquer des points à l'intérieur avec leurs petites joueuses.
Ensuite, on a resserré en défense surtout en deuxième mi-temps et on est devenues plus agressives. Les shoots tombaient en attaque aussi donc ça nous donnait de la confiance et une petite avance. En première mi-temps on créait un écart et on le redonnait à Sprimont, on leur donnait la chance de revenir dans le match et ce n'était pas bon. En deuxième mi-temps, on a mieux fait ça et on a gardé l'écart. (...) Mes sensations? La semaine passée j'ai déjà eu l'occasion de jouer quelques minutes. La condition et le rythme manquent encore un petit peu mais c'est normal après six mois d'inactivité. Physiquement, je me suis préparé le mieux possible et les trois semaines qui restent avant la reprise sont importantes pour moi pour travailler les petits manquements: pointe de vitesse, vitesse de réaction...
Le rythme va revenir petit à petit. Je suis déjà un peu en avance sur le programme que j'avais en tête donc c'est bien. (...) On est seules en tête de la compétition: c'est bien et on est sur la bonne voie mais la route est encore longue et chaque match doit être joué, play-offs compris. C'est sûr que ça donne de la confiance même si le groupe peut encore être plus soudé sur le terrain et qu'il y a encore des points à améliorer mais il y a encore une marge de progression et on doit travailler et continuer dans le même sens." a-t-elle confié.
Ensuite, on a resserré en défense surtout en deuxième mi-temps et on est devenues plus agressives. Les shoots tombaient en attaque aussi donc ça nous donnait de la confiance et une petite avance. En première mi-temps on créait un écart et on le redonnait à Sprimont, on leur donnait la chance de revenir dans le match et ce n'était pas bon. En deuxième mi-temps, on a mieux fait ça et on a gardé l'écart. (...) Mes sensations? La semaine passée j'ai déjà eu l'occasion de jouer quelques minutes. La condition et le rythme manquent encore un petit peu mais c'est normal après six mois d'inactivité. Physiquement, je me suis préparé le mieux possible et les trois semaines qui restent avant la reprise sont importantes pour moi pour travailler les petits manquements: pointe de vitesse, vitesse de réaction...
Le rythme va revenir petit à petit. Je suis déjà un peu en avance sur le programme que j'avais en tête donc c'est bien. (...) On est seules en tête de la compétition: c'est bien et on est sur la bonne voie mais la route est encore longue et chaque match doit être joué, play-offs compris. C'est sûr que ça donne de la confiance même si le groupe peut encore être plus soudé sur le terrain et qu'il y a encore des points à améliorer mais il y a encore une marge de progression et on doit travailler et continuer dans le même sens." a-t-elle confié.