Spirou Monceau / Belfius Namur Capitale, toutes les réactions

Patrick Stainier, le coach du Spirou revenait sur la qualité de l'équipe adverse tout en soulignant le bon travail de ses joueuses en première mi-temps: "Ce qui est bien c'est que l'on a vu Namur là ou je pensais qu'elles devaient être. Je ne me suis pas trompé sur le potentiel de cette équipe en début de saison. Je m'étais dit "C'est très fort" et aujourd'hui on a tenu une mi-temps. Lors de la seconde on a explosé en vol. C'est vrai que l'on a pas un jeu intérieur qui peut répondre au jeu intérieur de Namur. Après derrière tout s'ouvre sur le périmètre et comme elles ont des solutions intérieures et extérieures on a vu la différence à l'arrivée. (...) On a tenu à l'arraché, en mettant un rythme relativement important et malgré le fait d'avoir raté tout ce que l'on pouvait, on forçait les pertes de balles. Namur a perdu 13 ballons en première mi-temps, nous autres 12 donc c'était assez équilibré. Cet élément explique la faiblesse du score: si les Namuroises n'avaient pas perdus autant de ballons on aurait eu un score peut-être plus lourd à la mi-temps" a-t-il expliqué.

Il a aussi fait le point sur le bilan de son équipe après cinq matches et sur les éléments à travailler: " Le début de saison est conforme à ce que j'espérais en terme de résultats même si j'étais conscient que l'on pouvait perdre tous nos matches en début de saison et puis commencer à gagner plus tard. On a réussi à en gagner quelques-uns donc on s'est enlevé un petit peu de "pression". On est une équipe, on a pas vraiment de points forts donc on est obligés de travailler ensemble et de s'appuyer l'un sur l'autre. On a des jours avec et des jours sans, on n'a pas de professionnelles: tout le monde à une activité de jour et quand on enchaîne deux matches dans la semaine (ndlr: en Coupe contre Deerlijk et puis ce dimanche face à Namur) on le sent. Là où les pros vont avoir un temps de repos et sont prêtes pour ce genre de calendrier, nos filles ont un peu difficiles par moment, ce qui est normal.(...) Je ne pense pas que ce soit notre défense qui ait pêché aujourd'hui mais plutôt notre jeu offensif qui s'est désagrégé avec le temps. On s'est crée des défis physique où il ne fallait pas s'en créer. Avec l'équipe que l'on a, on doit jouer en contact et puis en mouvement et contre Namur on a joué en contact et puis en duel alors que l'on a pas l'équipe pour jouer des duels. C'est vraiment ce que l'on doit travailler tout comme un autre élément qui nous fait défaut depuis le début de saison: l'adresse. On est pas une équipe adroite." a-t-il confié à l'issue du match.

Avec 11 points, Celia Menendez a été une des meilleures marqueuse de son équipe mais ce ne fut pas suffisant pour voir Spirou Monceau rester proche de Belfius Namur en seconde mi-temps, l'ailière espagnole est revenue sur le déroulement du match et sur les clés nécessaires à Monceau pour continuer: "Pour la première partie du match on leur a mieux fait face, on était proches au marquoir. Mais dans le troisième quart, on a vu qu'elle étaient supérieures et le match a été pour elles. (...) Elles ont mis plus de points, ont fait preuve de plus de précision et ont choisi les bonnes options, ce qui leur a permis de remporter ce match. (...) Notre bilan est bon: trois victoires et deux défaites. On doit continuer sur cet élan-là et faire grimper le nombre des victoires. (...) Pour s'améliorer? L'équipe doit jouer en équipe, comme n'importe quelle équipe (sourire). On doit aussi mieux se connaître. La clé est là: jouer ensemble et mieux se connaître ...sans oublier d'avoir de la réussite (rires). (...) En comparaison avec l'Espagne? Ici il il y a plus de "force" au niveau physique, on est un peu plus tolérant sur certains aspects comme l'utilisation des mains. En Espagne, on siffle plus vite sur cet aspect-là et pas sur la façon de mettre son corps en défense. Le basket reste du basket aussi bien en Belgique qu'en Espagne mais c'est un changement." , a-t-elle expliqué.

Du côté de Michel Bechoux, on se montrait très satisfait de la victoire et surtout de l'aspect collectif de celle-ci: "Cette victoire est une grande satisfaction. On sait que venir à Monceau c'est toujours très très difficile et très particulier. Ce qui nous a permis de pouvoir nous installer dans ce match c'est le respect des consignes au niveau de la défense: on a très bien travaillé à ce niveau-là.

On a très bien préparé le match par rapport à leur défense. J'aimerai insister sur le fait que l'on a travaillé dans la rigueur des systèmes de jeu tout en gardant de la spontanéité et de l'opportunisme dans le jeu. Pour moi le match d'aujourd'hui est le plus beau match de notre saison au niveau collectif. Une belle prestation.(...) A la mi-temps on a pu remettre en place certains éléments. J'ai demandé que l'on corrige des choses comme les pertes de balle, que l'on travaille en utilisant nos point forts, de bien lire ce qui se passe au niveau de la défense, ce que l'on a bien fait. Le collectif a pris le dessus. (...) Avec la quantité d'entrainements, avec la préparation que les joueuses ont, je pense la puissance intérieure est un atout qui doit apparaître à un moment donné. Des joueuses comme Julie Wojta apportent aussi de la puissance au niveau du rebond. Le rebond a été une clé du match, on l'a maitrisé et on s'est imposé physiquement. (...) Normalement, on rencontre les gens du comité dimanche soir et ils vont nous expliquer un petit peu ce qui se passe donc on aura des nouvelles." a-t-il expliqué.

En ce qui concerne sa propre situation et le fait que le club n'a pas encore officialisé la venue d'un nouveau coach, le technicien a déclaré: "Je pense que le groupe voudrait savoir un petit peu vers quoi on va. La confiance qui a cours tout le temps par rapport au travail qui a été fait ici entre les joueuses, avec le staff n'a jamais été mise en doute par le groupe. En ce qui concerne un travail à plus longue échéance, il faut que la personne arrive et puisse s'installer et installer ses idées, ses principes et son travail pour vraiment profiter de cette saison."

Quant à la question de savoir s'il pourrait se retrouver head coach lors du match de Coupe d'Europe de la semaine à venir face à Mersin, Michel Bechoux a commenté ce scénario en disant: "S'il n'y a pas de solution qui est trouvée à ce moment-là, peut-être que oui. Maintenant, il faudra même voir si je serai encore là comme assistant-coach."

A l'interview, le Président du Belfius Namur Capitale est revenu sur la situation actuelle au niveau du coaching staff et a annoncé qu'une décision allait être prise le premier jour de la semaine. Laquelle? Une question qui trouvera bientôt sa réponse: "On est en stand-by." a-t-il déclaré. "Il y a un coaching staff qui fonctionne très bien, rien ne presse même si la situation ne peut pas perdurer. La décision va tomber à mon avis demain. (...) Bien sûr, le club est en contact avec un entraineur mais je vous contacterai demain pour vous donner de plus amples informations." a-t-il poursuivi. Quant à la question de savoir si Michel Bechoux pourrait encore poursuivre l'intérim contre Mersin au cas où ... La réponse de Jean-François Davreux fut courte et énigmatique "Rien n'est impossible" a-t-il conclu en ajoutant qu'il ne se donnait pas plus loin que lundi pour régler la situation.

La joueuse la plus en vue lors du derby fut Julie Wojta, auteure de 22 points, 15 rebonds et 30 d'évaluation. La joueuse Américaine s'est confié à la sortie des vestiaire: "C'est un bon résultat pour nous: on a joué en équipe, on a bien fait bouger la balle en attaque, on a fait un bon nombre de passes décisives. On a bien joué en défense, ensemble. (...) Nos coaches comprennent le régime de deux matches/semaines et adaptent la durée des entrainements et l'intensité recquise pour que nous soyons prêtes. Au niveau mental, nous devons rester concentrées et se préoccuper d'un match à la fois. (...) J'apprécie ma première expérience à l'étranger, l'équipe se débrouille très bien. (...) Il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer et apprendre à jouer avec mes différentes coéquipières mais je pense que maintenant cet aspect-là est rêglé." a-t-elle conclut.