Sint-Katelijne-Waver remet son titre en jeu face à Waregem

Pour la deuxième année de suite, SKW disputera la finale du championnat, confirmant leur ancrage au sommet du basket féminin belge. Y arriver est une chose, s’y maintenir en est une autre. Alors que le ciel semblait être tombé sur la tête d’Arvid Diels & cie et surtout sur celle de Sara Leemans, opérée ce vendredi aux ligaments du genou, Sint-Katelijne-Waver s’est regroupé pour profiter pleinement de cet avantage du terrain en s’imposant au TC Heiveld 69 à 67 mercredi soir au terme d’un match intense et inédit. Sven Van Camp l’a dit. Qu’il est difficile de venir gagner à SKW.

Kangoeroes-Boom est venu s’y casser les dents. Encore. Pourtant, tout avait bien commencé pour les Anversoises qui menaient 2-10 obligeant, comme lors de la première manche à Boom, SKW à courir derrière le score. L’entrée de Dana Boonen dans le cinq de base avait fait très mal. Mais c’est l’intérieure gantoise qui eut le plus mal en retombant sur le pied d’An Winkelmans pour souffrir le martyr durant les 35 minutes restantes. Il a fallu quelques instants à Sint-Katelijne-Waver pour rentrer dans la partie. Les Malinoises ont mis du temps avant de recoller, avant de repasser devant, pour la première fois à 44-43 à un quart d’heure du terme. Autour de Melissa Dennett, bien sûr, 20pts, 14 rbds, de Miete Celus, de Daphne Van Dessel, mais aussi de Freya Mertens (12pts), sans doute l’un des X-Factor de mercredi. Les bras ont tremblé pourtant, en première mi-temps, SKW ne met que 9 de ses 19 lancers. Du côté de Kangoeroes-Boom aussi, quelques erreurs de précipitations qui ont permis à la bande d’Arvid Diels de revenir. Mais de la volonté aussi. Beaucoup. Pour voir SKW repasser devant à 61-56, alors que Dana Boonen sortait pour 5 fautes, puis 64-56 à 23 secondes du terme. Que dire ensuite du jusqu’au boutisme des Anversoises qui n’auront pas mis un genou en terre sans lutter jusqu’à l’ultime seconde. Deux séries de 3 lancers ont vu les protégées de Sven Van Camp de recoller à … 69-65 à 1 secondes du terme sur un improbable panier à 3 pts d’Eveline Decroos suivi de deux lancers convertis par Miete Celus. Eveline Decroos, 28 pts ( !) mercredi, qui bénéficie donc alors de .. 3 lancers. Elle met les 2 premiers, 69-67 pour manquer, bien sûr, le 3e et prendre le rebond pour tenter le désespéré shoot à longue distance. Manqué. Sint-Katelijne-Waver recevra Declercq Stortbeton Waregem dimanche à 16 heures pour la première manche.

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Waregem a peut-être douté. Juste après l’égalisation de Namur dimanche au Treffer. Mais sans doute pas beaucoup plus loin. Les Flandriennes se sont regroupées en effet mercredi pour cadenasser la belle. Et ce sont les Namuroises qui se sont à nouveau dispersées. Le scénario inverse de la joute dominicale en définitive. Ce fut à peine serré en première armure, mais c’est bien Declercq Stortbeton Waregem qui avait pris le pouvoir, avec déjà un 12-2 d'entrée. Certes, Dexia Namur Capitale passera à 20-22 devant pour la seule et unique fois de la rencontre, sans inquiéter pour autant son hôte par la suite où elles ont été 4 à flirter avec la dizaine (Nele Deyaert 13 (10rbds), Tamara Van Respaille 13, Irina Medvedeva 10 et Julie Vanloo 15), Hind Ben Abdelkader rajoutant 8 unités. Au bon moment. Quelle différence cela fait au marquoir ! Les filles de Michel Bechoux se sont désunises pour lâcher la corde à la pause, menées de 8 points (36-28), et plonger dans le vide ensuite en seconde armure abandonnant tout rêve de doublé.. finale de Coupe et finale de Championnat. Laurence Vanmalderen (12pts, 10 rbds) et Katryna Gaither (14pts) ont du se sentir un peu seules.

Declercq Stortbeton Waregem, si malheureux orphelin de finale la saison dernière, peut rêver de la passe de trois. Après son premier titre en 1990 et le second en 2008 où il avait surpris le « grand » Dexia. Etonnant d’ailleurs de voir que sur les 4 dernières saisons, le cercle namurois n’aura pu conquérir qu’un seul titre malgré un budget en rien comparable avec ses concurrents. Comme quoi l’argent est une chose, le savoir-faire en est une autre. Les filles de Michel Bechoux auront l’occasion de se rattraper en finale de Coupe de Belgique pour une sorte de lot de consolation qui plaîrait certes à Kangoeroes-Boom aussi, bien déçu pourtant de ne pas décrocher le titre, récompense suprême du travail de toute une saison. Quel bonheur aussi, donc, de retrouver le top 4 se disputer les deux trophées majeurs de l’élite. Vivement dimanche...