La fin d'une aventure, dans la tristesse (photo: D. Dumoulin)
C'est la mort dans l'âme que le président de Runkster, Gust Haverbeke a confirmé une nouvelle auquel beaucoup s'attendait. Runkster ne poursuivra pas en division I la saison prochaine. Dans un long plaidoyer, les dirigeants limbourgeois ont expliqué qu'ils ont tout fait pour trouver une solution, mais qu'ils n'ont jamais voulu tomber dans le piège de vaines promesses ni dans celui de la spirale financière. C'est avec son équipe de première provinciale que Runkster continuera désormais avec cette furieuse envie de refaire ce chemin qui lui avait permis de gravir les échelons successifs vers une élite féminine qui perd à nouveau un de ses membres... encore... Un coup dur de plus ! et pour tout le monde !
La fin d'une aventure, dans la tristesse (photo: D. Dumoulin)
"Les dirigeants de Runkster se sont démenés jour et nuit ces dernières semaines pour trouver une solution et se sont battus comme des lions pour conserver une place en division I nationale. Aucun effort n'était de trop. Aucune piste de solution n'a été rejetée. Hélas, le dos au mur, dans les cordes et plumés par d'autres clubs qui peuvent allonger les euros, les responsable de Runkster ont décidé, la mort dans l'âme, mais avec la tête haute, d'abandonner la place en division I que nous avions réussi à réserver sur le plan sportif. Il y a de la tristesse, il y a un sentiment d'incompréhesnion, mais au-delà de ces émotions, il y a de la fierté. Nous avons perdu une bataille. Une bataille qui n'était pas honnête et qui n'était pas celle qui cadrait avec notre vision. Nous avons perdu une sale guerre. Celle de l'argent. Mais nous sommes fiers de ne pas voulu nous y mêler. Nous sommes fiers de conserver nos valeurs ! Et comme un phoenix, nous allons renaître de nos cendres, je vous le promet !"
Gust Haverbeke, au nom de tous ceux qui ont mené depuis 20 ans Runkster sur le chemin de l'élite, avouait sa tristesse de devoir, contraint et forcé par ce qu'il appelle la loi du marché, jeter l'éponge en division I. Le président remerciait tous ceux qui ont conduit ce club limbourgeois jusqu'au sommet de notre basket féminin en respectant les valeurs qui lui tiennent tant à coeur. Entre fierté d'avoir pu construire son oeuvre et amertume de ne pas la voir s'achever, Gust Haverbeke n'en voulait pas aux joueuses qui quittent le club, "elles ont été achetées par d'autres clubs et peuvent à présent tirer profit de tout le chemin qu'elles ont accompli avec nous", mais la pilule est manifestement dure à avaler, d'autant que pour le président limbourgeois, un projet "Runkster 2012" devait amener à terme le club à franchir de nouvelles étapes au plus haut niveau. Il en avait esquissé l'ébauche, il en avait discuté aussi avec Houthalen. Une fusion avait été évoquée, mais la vision entre Houthalen et Runkster n'était manifestement pas la même et les ponts avaient été rompus. Gust Haverbeek estimait qu'il lui fallait une saison supplémentaire pour assurer la perrénité de son club suivant en cela les principes échaffaudés par une société de marketing et de consultance du Limbourg. On ne lui donnera pas cette chance. Fier de n'être pas tombé dans le piège de la surenchère financière, fier d'avoir pu amener des joueuses au plus haut niveau, Gust Haverbeke et les dirigeants de Runkster sont tristes de devoir rependre, presque, tout à zéro. Et plus en Division I en tous les cas. Son équipe B en première provinciale sera désormais son porte-drapeau et Runkster retrousse déjà ses manches pour grimper à nouveau les échelons. Mais les regrets sont là et le constat difficile. C'est un coup dur. Pour tout le monde et, une fois de plus, c'est une nouvelle sonnette d'alarme qui retentit au sein du basket féminin belge. Sera-t-elle enfin entendue par la fédération et ses ailes ? ou sera-t-elle ignorée comme toutes les autres ? Gust Haverbeke espère qu'elle le sera pour ne pas refaire tout ce chemin vers l'élite en vain...
Gust Haverbeke, au nom de tous ceux qui ont mené depuis 20 ans Runkster sur le chemin de l'élite, avouait sa tristesse de devoir, contraint et forcé par ce qu'il appelle la loi du marché, jeter l'éponge en division I. Le président remerciait tous ceux qui ont conduit ce club limbourgeois jusqu'au sommet de notre basket féminin en respectant les valeurs qui lui tiennent tant à coeur. Entre fierté d'avoir pu construire son oeuvre et amertume de ne pas la voir s'achever, Gust Haverbeke n'en voulait pas aux joueuses qui quittent le club, "elles ont été achetées par d'autres clubs et peuvent à présent tirer profit de tout le chemin qu'elles ont accompli avec nous", mais la pilule est manifestement dure à avaler, d'autant que pour le président limbourgeois, un projet "Runkster 2012" devait amener à terme le club à franchir de nouvelles étapes au plus haut niveau. Il en avait esquissé l'ébauche, il en avait discuté aussi avec Houthalen. Une fusion avait été évoquée, mais la vision entre Houthalen et Runkster n'était manifestement pas la même et les ponts avaient été rompus. Gust Haverbeek estimait qu'il lui fallait une saison supplémentaire pour assurer la perrénité de son club suivant en cela les principes échaffaudés par une société de marketing et de consultance du Limbourg. On ne lui donnera pas cette chance. Fier de n'être pas tombé dans le piège de la surenchère financière, fier d'avoir pu amener des joueuses au plus haut niveau, Gust Haverbeke et les dirigeants de Runkster sont tristes de devoir rependre, presque, tout à zéro. Et plus en Division I en tous les cas. Son équipe B en première provinciale sera désormais son porte-drapeau et Runkster retrousse déjà ses manches pour grimper à nouveau les échelons. Mais les regrets sont là et le constat difficile. C'est un coup dur. Pour tout le monde et, une fois de plus, c'est une nouvelle sonnette d'alarme qui retentit au sein du basket féminin belge. Sera-t-elle enfin entendue par la fédération et ses ailes ? ou sera-t-elle ignorée comme toutes les autres ? Gust Haverbeke espère qu'elle le sera pour ne pas refaire tout ce chemin vers l'élite en vain...
Tout cela devrait faire réfléchir sérieusement les fédérations
De la difficulté d'évoluer et de progresser dans le giron du sport en tant que club de basket féminin, Gust Haverbeke pointait du doigt l'absence de soutien public et appelait en urgence une réaction de la fédération. "Runkster n'est pas le premier club de D1 qui s'arrête. Ce n'est pas non plus la première fois qu'un club de D1 qui mérite sa place au plus haut niveau est victime de l'impitoyable loi du marché. Kortrijk Sport en a fait les frais, Roulers avant lui et bien d'autres encore auparavant. Il y a le fait qu'aucun club wallon ne veut monter... Tout cela devrait sérieusement faire réfléchir les fédérations belge, flamande et wallone. Il s'agit ici de la survie des clubs. Il s'agit aussi de la faillite d'un système qui n'est pas capable de faire fructifier de jeunes talents belges qui pourtant existe bel et bien. N'est-il donc pas possible d'assurer le développement de jeunes talents au plus haut niveau et de leur offrir une structure de top niveau ? Les efforts qui sont fournis au sein du topsport sont formidables et méritent qu'ils soient soutenus. Mais ils ne seront jamais aboutis s'ils n'existent pas des structures stables qui leur permettent d'évoluer encore par la suite."
Le sol se rapproche dangereusement
La disparation de Runkster est une nouvelle preuve que le problème est grave et profond. Les instances fédérales doivent prendre le problème à bras le corps au plus vite, car c'est bien leur rôle que d'offrir une ligne directrice et d'offrir des conditions qui permettent aux clubs et aux joueuses d'évoluer au plus haut niveau. Elles ne doivent plus faire la sourde oreille ou se réfugier lâchement derrière de faux prétextes ou derrière un "oui mais, c'est pas nous c'est eux, nous ont fait tout ce qu'on peut..." sous peine de voir d'autres clubs disparaître, sous peine de voir les dirigeants de clubs se décourager encore plus, sous peine de voir les jeunes talents n'avoir aucune perspective d'avenir, sous peine de voir le rêve de nombreuses joueuses d'évoluer dans leur pays dans un championnat de bon niveau s'envoler définitivement. On ne parle plus d'urgence, on parle de nécessité vitale pour ce sport car le bateau institutionnel coule. Depuis le temps que cette chute dure et depuis le temps que vous nous dîtes, Messieurs, que jusqu'ici tout va bien, avez-vous bien conscience que l'on se rapproche dangereusement du sol ? Pas sûr...