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Made in Belgium

Runkster, à la croisée des chemins

Les Limbourgeois maintiennent intacte leur envie


Avec les moyens du bord, Runkster oeuvre dans l'ombre telle une fourmi soucieuse d'assurer ses arrières. Le maintien est une priorité, la consolidation de structures professionnelles dans le sens le plus noble du terme, est un must. Entre départs et projets d'avenir, les Limbourgeoises sont à la croisée des chemins. Entretien avec leur président, Gust Haverbeke.



Runkster, à la croisée des chemins
"Runkster est bien décidé à jouer en division 1 la saison prochaine, le départ de Sara Leemans était prévu. Cela fait deux ans qu’elle pouvait partir, mais elle a choisi de rester le plus longtemps possible à Runkster, et nous lui en sommes très reconnaissants", explique Gust Haverbeke, le président limbourgeois. "Le départ des soeurs Bas est par contre un coup dur pour nous. Nous ne nous y attendions pas. Nous ne blâmons pas Sara et Wendy, mais nous ne pouvons tout simplement pas rivaliser avec ce qu’on leur propose financièrement dans des clubs comme Sprimont. Nous regrettons d’ailleurs cette situation dans une Belgique fédérale où il y a tant de différences entre le Nord et le Sud du pays en matière de soutien des pouvoirs publics. Les règles de subsidiation sont différentes pour des clubs qui évolent dans le même championnat."

Une vision politique différente

Runkster, à la croisée des chemins
"En Wallonie, il y a des subsides de la Ville, de la Province, de la Région Wallonne et de la Communauté Française. En outre, la médiatisation du basket féminin y est plus importante, même les télévisions régionales suivent les clubs féminins en Wallonie. Ce n’est pas du tout le cas en Flandres, bien qu’il y ait tout de même un peu d’attention accordée par les la radio et la TV en Limbourg. La Ville d’Hasselt nous considère comme l’un de ses nombreux clubs sportifs. C’est leur vision politique, mais elle ne vise pas spécialement le sport de haut niveau. L’apport de la Province est minime et la Communauté flamande ne soutient pas les clubs, mais la VBL. En conséquence, les moyens financiers provenant des subsides sont plus importants en Wallonie qu’en Flandres. Nous n’en voulons pas aux Wallons, mais c’est un constat. Malheureusement, nous devrons aussi composer avec le départ de Jean-Marie Neven, ainsi que de son assistante Elke Cumps. Ils seront remplacés par deux coaches connus (avec des références et un diplome A). Une fois le maintien assure, vous en saurez plus. Ils seront toujours épaulés dans le staff par Sandra Ziembicki comme préparateur mental qui renforcera encore ses activités."

Un centre de formation régional

Runkster, à la croisée des chemins
"Elke Cumps, restera malgré tout dans le giron du staff technique, mais en tant que kiné (elle a un doctorat en kiné et revalidation scientifique dans une cellule prevention et revalidaton). De même que dans le futur, Karen Vanproeyen mettra à profit ses compétence en diétitique dans une cellule alimentation sportive.

Pour nous, il faut trouver des moyens privés pour pouvoir remplacer le départ des soeurs Bas, mais nous planchons aussi sur le développement d’un centre de formation régional pour jeunes talents féminins. Les saisons précédentes, nous avons pu mener 5 joueuses jusqu’au plus haut niveau, dont Wendy Bas en est un bon exemple. En conclusion, le but est donc de conserver la majorité du noyau et de professionnaliser surtout encore les structures en essayant d’attirer de sérieux renforts. Et en concertation avec les joueuses, de continuer à jouer en division I.
" Pour autant que le maintien soit une chose acquise. Dans l'absolu, trois équipes, Houthalen, Runkster et Spirou Monceau sont plongés dans cette lutte. Reste à savoir s'il existe d'autres candidats à la montée en D1. Personne ne veut prendre de risque et la lutte est très serrée. "Pour ce qui est d'une l’égalité possible à l’issue du deuxième tour", rajoute le président de Runkster, "comme il n’y a pas de règlement consultable, nous nous en référons à ce qui a déjà existé et supposons qu'il sera appliqué, c’est-à-dire que nous considérons donc que ce sont les résultats entre les deux formations qui départageront deux équipes en cas d’égalité." Les instances fédérales ont depuis apporté leur explication sur la question.


Vendredi 4 Avril 2008