Point Chaud Sprimont/SKW: les réactions

A la fin du match, Pierre Cornia revenait sur les qualités de l'adversaire du soir et sur les difficultés qu'a éprouvées son équipe au niveau offensif. "On savait que c'était un match difficile puisqu'ils sont en rythme "Coupe d'Europe". Cela joue très vite, très bien. Je pense qu'à un moment donné, on a alterné le bon et le moins bon. On a fait jeu égal par moments: quand on a été agressifs comme eux. Malheureusement on ne l'a été que pendant 10 minutes. Contre une équipe comme ça, qui joue agressif pendant 40 minutes ça se paie cash. Les moindres erreurs, les moindres hésitations se transforment en contre-attaque, en lay-up et de plus en face il y avait une Hind Ben Abdelkader au sommet de son art aujourd'hui et qui pour moi a quand même fait la différence. (...) Je trouve que par moments on était bien agressifs au niveau de la défense et je pense que c'est plutôt l'attaque qui a pêché aujourd'hui. Elles sont à 74 points: c'est beaucoup mais je pense que l'on a un petit peu rectifié le tir en seconde mi-temps si on enlève le dernier trois points. C'est surtout offensivement que l'on a eu beaucoup de problèmes. On a été agressé et au lieu d'avancer, on a reculé et plus on reculait, plus ça devenait compliqué. A un moment donné, je pense qu'Erica Davis dominait la raquette et on a oublié de jouer avec elle malgré les consignes. On avait beaucoup trop de joueuses qui n'était absolument pas dans le match pour pouvoir concurrencer une équipe comme SKW qui reste quand même un des ténors du championnat et qui je suppose a des grosses ambitions." a-t-il expliqué

Le coach de Sprimont a aussi fait le point sur les indisponibilités auxquelles il doit faire face pour l'instant: "Il faut être logique aussi, je n'avais pas et je n'aurai pas eu sur ce match des rotations comme Emmanuella Mayombo ou Nadia Mossong (genou). Emmanuella ne reviendra pas cette saison et en ce qui concerne Nadia, on ne connait pas la durée de son indisponibilité. Il fait faire avec. On aura des coups d'éclat comme on a eu et on aura des jours moins bien comme aujourd'hui. C'est comme ça." concluait-il.

La pivot américaine du Point Chaud Sprimont avait beau avoir réussi un double-double (18 points et 18 rebonds), elle restait déçue de la défaite. "En général, notre équipe fonctionne comme un ensemble: on a beaucoup de joueuses qui peuvent marquer. La clé de notre succès n'est pas que juste une ou deux joueuse marquent mais le fait de jouer collectivement notamment en défense. Je pense que c'est là que l'on a un peu échoué ce soir: on n'a pas joué une assez bonne défense et on ne s'est pas assez battues que pour avoir un impact dans le dernier quart-temps. (...) Entre l'attaque et la défense, ce qui a été le plus compliqué ce soir? Je dirai l'attitude et l'esprit en général: on n'a pas spécialement joué une bonne défense et l'autre équipe scorait. Cela a affecté notre attaque: on était moins rapides sur nos shoots, on ne bougeait pas assez. On a eu qu'une petite période où on a joué une défense vraiment bonne, où on avait beaucoup d'énergie et où on mettait nos shoots." a-t-elle expliqué.

A l'interview, le coach de Sint Katelijne Waver revenait sur la préparation du match face aux Sprimontoises en sortant de la rencontre de Coupe d'Europe: "Contre Wasserburg, on a joué un gros match et à la fin on était dominé inside. Après ce match-là, j'ai posé une question aux joueuses: "Quel est le match le plus important? Sprimont ou Nantes?". Avant qu'elles ne répondent, je leur ai donné la réponse: c'était aujourd'hui, ici à Sprimont ! Quand tu es inscrit en Coupe d'Europe, tu es obligé de gagner tous les matches en Belgique que tu peux gagner. Aujourd'hui on pouvait gagner. J'étais un petit peu déçu à la mi-temps: on pouvait mener de 15 points parce que cet écart on l'avait réalisé à un moment donné. Je suis très content avec le score final. (...) On est un club formateur. On aime le fait d'utiliser les entrainements pour progresser mais dans la période octobre-novembre, c'est impossible de s'entrainer dans le même rythme que d'habitude. D'un côté pour des joueuses comme Hind Ben Abdelkader, la situation leur permet de rester dans une bonne forme où on enchaîne les matches, mais peut-être que d'autres joueuses sont un peu plus orientées vers l'entrainement, ça c'est un peu dommage. D'un autre côté pour la troisième année de suite en Coupe d'Europe, le sentiment est positif. C'est vrai que l'on reste sur deux défaites mais pour le même prix on a six victoires en championnat (on a perdu de peu de points face à Waregem et Namur) et même le premier match chez nous en Eurocup on pouvait le gagner. On est dans un spirale très positive et la victoire aujourd'hui vient alimenter ce sentiment." expliquait-il.

La meneuse de SKW qui restait sur une marque de 20 points et 6 rebonds face à Wasserburg a réussi à inscrire 27 points dans la victoire de son équipe face à Sprimont. A la sortie des vestiaires, elle revenait sur le déroulement de la partie et l'enchaînement Coupe-championnat. "Je pense que l'on n'a pas spécialement commencé le match comme on le voulait. On n'a pas directement été dans le rythme, on les a laissées revenir dans le match. En deuxième mi-temps je pense que l'on a directement montré qu'on était là et que l'on voulait rentrer avec la victoire. (...) Jouer coupe d'Europe et championnat? C'est sûr que ce n'est pas si facile que ça mais on a assez de temps de repos entre les matches. Le coach pense à ça et voit aussi que deux matches en 48 heures, ce n'est évident. Les entrainements sont peut-être un peu moins poussés mais on essaie de gérer au maximum le fait de jouer deux compétitions à la fois." a-t-elle confié.

Tout le monde a vu ses habitudes un peu bousculées ce samedi soir au Hall Omnisport de Sprimont. En cause? Des gouttelettes d'eau tombant sur le parquet à la suite d'un phénomène de condensation. Devant l'impossibilité de jouer un match complet sur parquet habituel, tout le monde (équipes, spectateurs, stats) a dû déménager dans la salle voisine afin que la rencontre entre les Sprimontoises et les Malinoises puisse se dérouler sans problèmes.

Après le match, Christian Grandry, le manager de Point Chaud Sprimont faisait le point sur le problème: "Dans l'autre salle (ndlr: la salle habituelle de la D1 féminine et dans laquelle elles s'entrainent), il y a de la condensation qui se fait depuis 15 jours/3 semaines et ça ne se produit que samedi. Il ne se passe rien pendant la semaine. Nous avons des gouttelettes qui tombent du plafond tout le temps. On a déjà demandé à la commune de venir, ils sont venus et ils n'ont rien vu. Evidement: ce n'est pas une fuite et il ne pleuvait pas. Ce qu'il se passe c'est que l'air vicié monte, se condense au plafond et retombe sous forme de gouttelettes. Une personne appartenant à la commune est venue et a dit qu'elle viendrait la semaine mais là on était bloqué. Pour le match d'aujourd'hui, on a demandé aux hommes qui évoluent en P3 chez nous d'aller jouer dans la salle en question, c'était plus important que ce match-ci se déroule jusqu'au bout plutôt que le match de P3. Eux ont du arrêter le match après six minutes car de nouveau les gouttelettes tombaient dans la salle." a-t-il expliqué.

La rencontre aurait pu commencer dans la salle habituelle mais avec le risque que les gouttelettes ne viennent gâcher la partie: "On aurait pu commencer le match de l'autre côté mais si celui-ci avait été arrêté, cela aurait signifié que Sint-Katelijne aurait dû revenir: ce sont des déplacements pour tout le monde. On a quand même donné priorité à la D1. (...) On a transmis notre demande pour régler le problème aux autorités communales. Le souci, c'est le changement de majorité et d'alliance suite aux récentes élections. Donc on ne sait pas très bien à qui on va avoir à faire mais le problème se trouve entre leurs mains. Nous, on ne sait rien faire et je pense que chaque samedi si on ne fait rien le problème va rester en état." a-t-il poursuivi.

Dans son malheur, Point Chaud Sprimont se voit "aidé" par le fait de ne jouer son prochain match à domicile que dans ... trois semaines. "On trouvait que c'était malchanceux de jouer très peu chez nous: contre Sint Katelijne, ce n'était que notre second match à domicile (ndlr: en six journées de championnat) et finalement c'est une chance vu que l'on n'est même pas capable d'avoir en terrain convenable." a conclu le manager de Sprimont non sans une pointe d'ironie teintée d'irritation.