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Play-off - Retour sur Belfius Namur / Sint-Katelijne-Waver - Les réactions

27 points pour Sara Leemans, 25 pour Djénébou Sissoko


Sint-Katelijne Waver a tenté et bousculé les locales en première mi-temps (36-45), Belfius Namur Capitale s'est rebiffé et l'a emporté au final (81-78). A la fin de la rencontre, les uns et les autres débriefaient ce match intense et se penchaient déjà sur celui du week-end à venir en terre malinoise. Si du côté de Namur, on a entre autres peu goûté au "traitement de faveur" réservé aux intérieures; du côté de SKW, on se dit que le coup est jouable à condition d'utiliser ses armes et de gommer les erreurs de la seconde mi-temps.



Arvid Diels: "on a déjà été dans des situations difficiles et on sait comment on peut trouver des solutions"

Play-off - Retour sur Belfius Namur / Sint-Katelijne-Waver - Les réactions
Play-off - Retour sur Belfius Namur / Sint-Katelijne-Waver - Les réactions
A l'issue du match, Arvid Diels, le coach de SKW livrait ses impressions sur le match de son équipe, sur la différence entre les deux mi-temps tout en restant convaincu que son équipe peut gagner face à Namur: "Notre but était de jouer jusqu'au bout: arriver dans une situation où l'on pouvait terminer avec un shoot. A la fin ce n'était pas le cas puisque l'on se trouvait à -3 mais je suis très content de la manière dont on a joué: on sait que l'équipe adverse possèdent certains points forts qui ne sont pas faciles à jouer en défense. On a essayé. De nouveau, on a utilisé notre agressivité. A la fin du match, quand on se trouve à -6 ou -7 on va encore récupérer certaines possessions grâce à notre agressivité. J'en suis satisfait. L'efficacité (que j'évoquais la semaine passée) était bien au début de match, correcte dans le deuxième quart-temps... peut-être un petit peu de fatigue. Avec un pourcentage un petit peu mieux dans le troisième quart temps et à la fin du match, on pouvait gagner." a-t-il confié.

Du coup la question de savoir si c’était du à la fatigue ou à un ajustement tactique durant le match est venue sur le tapis. "Un petit mix des deux." a répondu le technicien de SKW. "On était beaucoup plus efficace en première mi-temps. Si on est efficace, on doit donner une rentrée, cela permet de s'organiser quand on rate des shoots. Le physique de Julie Wojta a bien aidé Namur et l'efficacité de Laurence Van Malderen à la fin. Dans des matches comme ça il y a de la fatigue mais on s'en fout un petit peu parce que le prochain match est dans une semaine. On a joué en Coupe d'Europe, on a joué que contre des équipes qui étaient "grandes", qui jouent Finale de Coupe de France. Si on compare avec Namur... et je le dit avec beaucoup de respect pour eux, on a déjà été dans des situations difficiles et on sait comment on peut trouver des solutions. Bien sûr, c'est toujours à eux de marquer "inside", de marquer les lancers-francs. On essaie un petit peu de jouer sur ça aussi." a-t-il expliqué.

Julian Martinez Alban: "une vertu du basket de haut niveau: ne pas avoir de passé immédiat"

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De son côté, Julian Martinez Alban, le coach de Namur évoquait l'agressivité de l'équipe adverse et la vertu du basket haut niveau qui est d'oublier les sensations du match terminé et se concentrer sur le suivant: "C'était le match auquel on s'attendait: un match dur, face à une équipe agressive. Le principal effort au niveau de la concentration c'était de ne pas perdre le fil du match, faire attention à leur manière d'être agressives, à la manière dont nous pouvons nous sentir frustrés quand les arbitres ne sifflent pas et qu'ils les laissent être très agressives. Jouer notre basket n'est pas facile parce qu'elles sont très agressives et dures pour faire en sorte que l'équipe adverse perde le contrôle. Je crois que les arbitres laissent beaucoup jouer SKW. Je comprends les arbitres: c'est difficile de laisser cette équipe sous les limites légales mais je crois que les arbitres doivent faire un plus grand effort dans ce sens. Un match de basket ne peut pas se dérouler ainsi.

Ça n'a pas été une surprise parce que nous savions réellement que ça pouvait se passer. Ça s'est déjà produit dans notre match à la maison au premier tour. On avait jusqu'à 25 points de retard au début du troisième quart-temps. On espérait que ça ne se reproduirait pas, que l'on pourrait manœuvrer dans le match comme dans les deux matches avant. Ça n'a pas été le cas mais au final une victoire à la même valeur qu'elle soit gagnée de 30 points ou d'un point. Dans le basket professionnel, c'est une obligation d'oublier les sensations (qu'elles soient positives ou négatives) ressenties pendant un match pour affronter le suivant. Retenir ces sensations, ce n'est pas positif. C'est une vertu du basket de haut niveau: ne pas avoir de passé immédiat.

Ça a été basique: simplement faire voir aux joueuses que si on perdait, c'est parce que l'équipe adverse avait déjà 45 points à la mi-temps sans aucune balle volée. Simplement parce qu’elles faisaient que notre équipe ne joue pas en attaque et une très mauvaise défense en équipe. Les joueuses ont vu les statistiques à froid: on avait perdu 6 ballons, avec l'équipe adverse à 45 points (18 paniers à deux points). Elles ont compris la situation et ça les aide à combattre cette frustration, à se concentrer sur ce qui réellement est important: les erreurs que nous pouvons changer. Il n'y rien que l'on ne puisse pas changer dans un match."
a-t-il analysé.

Hind Ben Abdelkader: "On les a vraiment mis en problème avec notre défense"

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Auteure de 16 points (6/19 aux shoots), 7 rebonds et 5 assists, Hind Ben Abdelkader, la joueuse de SKW évoquait le film du match et restait convaincue que le coup est jouable à condition de mettre les paniers au bon moment et de jouer une bonne défense: "On a perdu de trois points mais perdre de trois ou 25 points, ça ne change rien: c'est toujours 1-0 pour Namur. On a montré que l'on peut faire quelque chose. Il y a vraiment moyen de gagner. On les a vraiment mis en problème avec notre défense, notre agressivité au début du match: on a vraiment bien géré ça. Dans le troisième quart-temps, on les a laissé revenir dans le match et on a vu que ça se payait à la fin. On a baissé un peu le rythme à certains moments et puis elles nous ont mis deux-trois shoots qui nous ont vraiment fait mal. Les rebonds offensifs qu'elles prennent nous ont aussi fait mal. Tenir 40 minutes. Si on tient une agressivité comme ça durant tout le match, il y a vraiment moyen de gagner chez nous et d'essayer d'aller chercher un troisième match. Je me sens bien, j'essaie de travailler pour l'équipe. Le plus important c'est la victoire donc on espère que la semaine prochaine, on gagnera chez nous. En attaque, il faudra mettre les paniers au bon moment et en défense: continuer à se battre pour que l'on puisse aller marquer en attaque et rester dans le match." a-t-elle confié.

Laurence Van Malderen: "On a gagné à l'arraché"

Laurence Van Malderen (en rouge): 14 points en seconde mi-temps face à SKW.
Laurence Van Malderen (en rouge): 14 points en seconde mi-temps face à SKW.
Dans le camp adverse, Laurence Van Malderen, l'intérieure de Namur donnait son ressenti après le match. La joueuse auteur de 17 points (8/18 aux shoots) et 9 rebonds évoquait l'agressivité de l'équipe adverse et ce que celle-ci a impliqué dans le jeu de son équipe: "Un match difficile! On s'y attendait, on savait que ça allait être très agressif. Si les arbitres laissent aller, on sait que ça va être un match difficile parce que ça accroche tout le temps... C'est vraiment à toutes les actions, on se prend des coups. A toutes les actions, il y a un bras accroché. Quand l'arbitrage laisse aller ça, c'est difficile de rentrer dans le match... Sans s'énerver.

On est devenues agressives aussi. Au début de match, on a voulu jouer notre jeu et ça n'a pas marché parce que justement elles étaient très agressives. On s'est dit: "Si elles jouent comme ça, il faut que l'on joue comme cela aussi." Et voilà, on ne s'est pas laissé faire. On doit commencer la première mi-temps là-bas comme notre deuxième mi-temps de ce match. Pour les mettre en difficulté, pour qu'elles courent derrière le score et pas le contraire."
a-t-elle expliqué.

Quant à la question de savoir quel avait été l'ajustement tactique pour permettre à la joueuse de Namur de peser davantage en seconde-mi, celle-ci à répondu: "Il n'y a pas vraiment de tactique. En deuxième mi-temps, on a mis plus d'énergie. Malgré les fautes, on est quand même plus puissantes, on arrive à aller jusqu'à l'anneau alors qu'en première mi-temps je ne le faisais peut-être pas. Je pensais qu'ils allaient siffler, ils ne sifflaient pas donc à un moment donné... On a gagné à l'arraché." a-t-elle conclu.


Mardi 2 Avril 2013