Basketfeminin.com
Accueil
Envoyer à un ami
Partager
A l'étranger

Nos succès à nous, c'est d'élever notre propre niveau de jeu

Le credo d'Hermann Paar et des Luxembourgeoises


'Avant nous jouions pour ne pas perdre, aujourd’hui nous jouons pour essayer de gagner', Hermann Paar, sélectionneur de l’équipe nationale dames du Grand Duché de Luxembourg et directeur technique à la fédération luxembourgeoise, résume ainsi l’évolution du basket féminin luxembourgeois. Avec sa sélection et quelques jeunes, le coach luxembourgeois, 57 ans, vient de terminer dimanche un stage de cinq jours à la salle Ballens organisé en collaboration avec Spirou Monceau et son président Pascal Vacavant.



Hermann Paar veut montrer la voie
Hermann Paar veut montrer la voie
Hermann Paar veut montrer la voie
Hermann Paar veut montrer la voie
Le Grand-Duché de Luxembourg prépare ses dernières rencontres de l’Euro division B, face à la Suisse (30 mai), en Estonie (2 juin), contre l’Albanie (5 juin) et en Bosnie-Herzégovine (11 juin). Pas évident pour une formation d’aligner défaite sur défaite, mais pour Hermann Paar, l’important n’est pas là. « Nous voulons faire de notre maximum et réaliser nos objectifs. Notre objectif ne se résume pas à gagner, c’est progresser et hausser notre niveau de jeu. Depuis quelques années, nous progressons. Avant nous jouions pour ne pas perdre, aujourd’hui nous jouons pour essayer de gagner. Cela fait déjà une grosse différence. C’est un changement de mentalité. » Et les Luxembourgeoises ont pu goûter aux joies de la victoire et pour la première fois de leur histoire, loin de leurs bases, dans une salle de Tirana, en battant l’Albanie 44 à 88 le 7 août dernier. « Cela fait 7 ans que nous avons entamé un programme pour essayer de hausser le niveau du basket féminin luxembourgeois. Nous avançons, pas à pas. » Des efforts qui sont passés aussi par une participation d’une équipe luxembourgeoise en Eurocoupe FIBA, à l’instar de ce que font maintenant les Young Cats. « Cela s’est fait durant 3 saisons. C’était bien sûr très instructif et important pour l’évolution. Aujourd’hui, les clubs refusent d’adhérer au projet. C’est bien dommage, parce que les joueuses ont besoin de compétition et de se frotter à plus fort. Nous sommes d’ailleurs très content de pouvoir jouer les sélections belges ici à Monceau. Il y a quelques années, la Belgique n’aurait jamais accepté ces rencontres. »

Se mettre ensemble entre pays frontaliers

Cathy Schmit emmène les Luxembourgeoises
Cathy Schmit emmène les Luxembourgeoises
Le choix de la salle Ballens comme lieu de stage s’est fait pour faciliter la combinaison basket-études pour des filles comme Liz Schmitz, qui étudie à l’UCL et Cathy Schmit, en cours à Namur. "De façon générale, il faut essayer de donner de l’expérience ‘internationale’ à nos joueuses. Nous essayons de leur fixer des objectifs, leur donner de l’ambition. Certains sont aux Etats-Unis, avec l’objectif d’aller au bout de leur cycle. D’autres jouent en dehors du Luxembourg. Pour les jeunes luxembourgeoises, il y a l’école de basket, où nous les prenons 2 fois par semaine. Il serait bien de se mettre ensemble aussi avec les pays frontaliers – avec la Belgique, l’Est de la France, l’Allemagne, le Luxembourg - pour créer une sorte de ligue, mais pour les jeunes. A l’instar de la ligue baltique par exemple. Pour monter le niveau. Le basket, ce n’est pas comme le foot où l’on peut se retrancher en défense pour tenir le 0-0 et essayer de marquer en contre." La taille du pays n’est forcément pas un avantage. "La base n’est pas très large et le football attire pas mal de jeunes filles, plutôt que le basket".

Bientôt une seconde luxembourgeoise dans notre championnat

Liz Schmitz, l'une des 'étrangères' du noyau
Liz Schmitz, l'une des 'étrangères' du noyau
Hermann Paar est bien conscient du niveau du basket luxembourgeois et ne voit pas forcément d’un bon œil la suppression de la division B. « Pour que cela soit intéressant, pour les deux parties, il faut qu’il y ait compétition. S’il y a une trop grande différence. Ce n’est utile pour personne. Ni pour nous. Ni pour notre adversaire. Il faudrait que nous puissions, à l’instar d’autre pays, naturaliser l’une ou l’autre bonne joueuse étrangère. Mais chez nous, il faut rester 7 ans au Luxembourg pour espérer pouvoir jouer en sélection. » Hermann Paar apprécie aussi le fait de voir l’une ou l’autre de ses joueuses évoluer dans d’autres championnats. Liz Schmitz a évolué à Dexia Namur puis à Spirou Monceau. Tessy Hetting rejoint Point Chaud Sprimont. Nadia Mossong est en cursus à l’Eastern Kentucky University et devrait rejoindre le groupe pour les qualifications.


Lundi 16 Mai 2011