Namur va s'imposer à Waregem, où comment aborder la gestion du stress

Belfius Namur Capitale a rétabli l'égalité et renversé la tendance avec une belle qu'il jouera à domicile mercredi en demi-finale des play-off. Mises au pied du mur après leur revers lors de la première manche, les Namuroises, - privées de Julie Wojta -, ont été s'imposer à Declercq Stortbeton Waregem 66 à 72 pour rester en course.

Laurence Van Malderen aura mis 16 pts (8 rebonds) pour 15 à Kathy Wambe, 14 à Maryia Papova, 10 (et 13 rebonds) à Djenebou Sissoko, et 9 à Stéphanie Dubuc pour une prestation namuroise plus convaincante qu'une semaine plus tôt. Surtout dans l'état d'esprit. "Oui, j'ai vu un groupe déterminé. Qui a fait un match sérieux. La remise en question cette semaine a été profitable et cette confiance peut nous permettre de faire encore de belles choses cette saison." A commencer par une belle mercredi au Hall O. Henry, où la confiance a changé de camp, mais où il s'agira aussi de gérer le stress et la pression.

"Le premier quart temps a été très maladroit, des deux côtés. Mais surtout du côté de Waregem", analyse encore Sébastien Dufour, le coach namurois. "Vous savez, les deux équipes avaient la pression. Nous, parce que nous n'avions pas le choix. Et Waregem, parce qu'il était proche d'un exploit et proche d'aller en finale. Et si Waregem est resté bloqué dans son stress, nous avons pris l'avantage en début de second quart temps où on passe à +15. Cela nous a libéré et en fin de compte on a passé un match assez serein. Les filles ont fait un match sérieux avec une belle conviction et une grosse détermination." Ce sont déjà les bases essentielles pour aborder les matches de play-off.

Du côté de Declercq Stortbeton Waregem, la main a tremblé. La volonté de trop bien faire, la peur de gagner, l'avantage du terrain s'est transformé en vivier à stress. "Si l'on met la moitié des paniers faciles que nous avons eu, nous gagnons ce match", regrettait Marc Foucart. "Les filles faisaient un bon travail, elles avaient bien analysé le match à Namur, mais il faut marquer. C'est ce que je leur ai dit plusieurs fois pendant le match. J'ai beaucoup de vécu déjà, mais j'ai rarement vu autant de nervosité à l'anneau. Même des paniers faciles, des lay-up ouverts ont été ratés. C'est l'un des deux raisons pour lesquelles nous avons perdu ce match. La seconde est bien entendu que Namur a fait un bon match. Namur était content de Kathy Wambe, bien sûr, mais je trouve aussi surtout les autres joueuses qui ont augmenté d'un cran leur apport par rapport au match aller."

Avec Shanavia Dowdell (22pts, 7 rebonds), Declercq Storbeton Waregem aura résisté jusqu'à la pause (24-32) avant de lâcher prise en seconde période avec au bout un 20/60 à mi-distance.

La fébrilité a joué des tours aux Flandriennes qui ont en outre perdu Nele Deyaert, victime d'une entorse. "Pour prendre un exemple, à la mi-temps, j'ai parlé une minute, et 90% de notre équipe", reprend Marc Foucart. "Parce que le problème, c'était surtout nous. La pression, la nervosité était énorme, ce qui nous fait penser que nous avons notre chance encore à Namur mercredi. Même si nous manquerons de l'expérience de Nele qui ne va pas jouer. Nous irons pour gagner, cela passe ou cela casse. Nous n'avons vraiment plus rien à perdre."

Declercq Storbeton Waregem - Belfius Namur 66-72
BOX SCORE
PLAY BY PLAY
La galerie photo d'Eddy Lippens