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A l'étranger

Marjorie Carpréaux claque la porte à Ribera

La jeune meneuse décide de rentrer en Belgique après deux mois en Sicile


Alors qu'elle y avait signé pour 3 mois, Marjorie Carpréaux a quitté la Sicile prématurément et est rentrée un mois plus tôt que prévu en Belgique. La jeune meneuse ne se sentait pas à l'aise à Ribera et a choisi d'écourter sa première expérience à l'étranger. Pour le club italien, sa recrue belge a littéralement 'pêté les plombs' mardi et s'est fait remettre à l'ordre par son employeur mercredi. Jeudi, elle rentrait en Belgique.



Une dernière photo de Carpréaux sous le maillot sicilien (photo: aresribera.com)
Une dernière photo de Carpréaux sous le maillot sicilien (photo: aresribera.com)
Marjorie Carpréaux ne terminera pas la saison avec Ares Ribera. Le club sicilien l'a annoncé dans un communiqué officiel vendredi. Le communiqué explique que sa joueuse a adopté un comportement anti-professionnel et immoral lors de le 'replay' mardi de la rencontre face à Naples (la première version avait du être interrompue ce week-end en raison de la condensation dans la salle), comportement qui s'est traduit par injures, menaces, esclandres. Mercredi, les dirigeants italiens ont convoqué Marjorie Carpréaux pour lui rappeler les bonnes règles d'un comportement professionnel. Le communiqué poursuit en ajoutant que sa joueuse ne s'est pas présentée ensuite à l'entraînement, et a constaté qu'elle avait quitté son appartement sans préavis et sans autorisation aucune pour ensuite se rendre à l'aéroport de Palerme pour "on ne sait quelle destination". Le communiqué intégral de Ribera

"Elle a effectivement rejoint la Belgique hier soir (jeudi)", confirmait son agent, Yves Lejeune qui tenait malgré tout à apporter quelques rectifications. "Mais il est faux de dire que c'est sans préavis et par surprise puisqu'il y a bien eu réunion avec les dirigeants, qu'elle a expliqué qu'elle partait, elle a rendu les clés et les mains se sont serrées. Il y a toujours un art à en remettre une couche. Les conditions n'étaient pas évidentes pour elle, dans une ville de Sicile où elle ne se sentait pas à l'aise, avec un fort climat d'insécurité. Maintenant, je veux retenir le positif pour elle, nous avons répondu à l'appel de Dexia Namur qui voulait qu'elle parte le 15 janvier dernier. Il n'y avait pour ainsi dire aucune proposition (ndlr, juste l'Union Hainaut Basket et Ribera). Le challenge de Ribera a été relevé, elle y a présenté de bonnes stats, faisant abstraction durant les matches de son mal-être. Elle y a gagné plus d'argent en deux mois que si elle était restée à Namur jusqu'en décembre 2009. Mais, c'est vrai, qu'elle doit encore apprendre à gérer son émotion et acquérir une stabilité à ce niveau-là. Elle a les clés en main pour le faire."

En 8 rencontres avec Ribera, Marjorie Carpréaux a affiché une moyenne de 12,4 pts (en 31,5 minutes de jeu) pour 3,3 rbds et 3,5 assists.

Joueuse de caractère fort s'il en est, Marjorie Carpréaux n'en est pas à son premier coup d'éclat du genre. Son talent se double d'un tempérament souvent difficile à maîtriser. Si d'autres passent l'éponge, Ribera a voulu la rappeler à l'ordre. Le seul qui peut se targuer de "tenir" quelque peu Marjorie Carpréaux est Arvid Diels. Et - ce n'est pas un hasard - c'est avec lui qu'elle a réussi ses meilleures campagnes, que ce soit lors des Euro U20 à Sopron et Sofia, au Mondial U21 de Moscou ou avec l'équipe nationale, lorsque le Malinois y était assistant de Laurent Buffard. Sa première expérience à l'étranger s'est donc terminée jeudi avec fracas. L'avenir de la jeune internationale reste à présent à définir. "Elle ne peut pas se permettre d'arrêter un mois avant les autres, elle doit donc rester active et préparer la saison prochaine en s'entraînant."

Dommage, très certainement, car en outre, Ribera l'a emporté contre Naples (avec 13pts, 3 assists en 21 minutes de jeu pour Carpréaux) cédant la place de lanterne rouge de la Lega italienne - et donc la place de descendant direct - à Viterbo.

Marjorie Carpréaux avait quitté Dexia Namur poussée dans le dos par le club st-servaitois à la mi-janvier. Ribera n'avait pas payé le buy-out à temps avec comme conséquence le refus de Dexia Namur de délivrer la lettre de sortie. Entre temps, la distributrice hennuyère avait joué deux matches pour ses nouvelles couleurs qui se sont soldés par deux forfaits. Le club sicilien a interjeté appel, l'affaire est devant le CONI, le Comité national Olympique italien.


Vendredi 3 Avril 2009