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Made in Belgium

Les mystères de la fusion namuroise

Quelque chose à cacher ?


Alors que le "Jour J" était arrivé lors de la conférence de presse du 9 mars dernier entérinant l'accord de fusion entre le Novia Munalux Namur et Dexia Namur, 'the day after", le jour d'après, laisse perplexe, même la presse namuroise, toujours empreinte de prudence, vient à s'en inquiéter.



Le flou s'est invité dans la fusion
Le flou s'est invité dans la fusion
Le flou s'est invité dans la fusion
Le flou s'est invité dans la fusion
L'annonce vendredi du report par l'AG du Novia Munalux Namur de la décision d'avaliser une fusion signée le 1er mars au chevet de l'Echevinat des sports de la Ville de Namur, a jeté le trouble dans le milieu namurois. Tout semblait règlé comme du papier à musique lors de la conférence de presse du 9 mars dans les locaux de Munalux. Il semble manifestement que beaucoup de détails - et l'on ne parle pas seulement de la couleur des maillots du nouveau club, ni du lieu exact de ses rencontres et lesquelles - ont été négligés laissant la désagréable sensation d'une fusion règlée à la va-vite.

Jean-François Davreux, le président du Novia Munalux Namur et futur président de la nouvelle entité de BC Namur Capitale, nous a confirmé hier (lundi) qu'il voulait en savoir plus sur l'état des finances du Dexia Namur. Il va plus loin dans Vers l'Avenir Namur en n'hésitant plus désormais à affirmer que "l'enveloppe négative de Dexia Namur a pris un coup d'embonboint.. (../..) Je ne peux pas m'engager et engager tout le Novia sans être sûr et certain que ce trou financier est exactement défini." On est loin du discours au début du mois, moment où les comptes des deux clubs avaient été épluchés par les services de la Ville de Namur. Pour couper court à certains canards, martelait même-t-on, le boni du Dexia Namur en juin 2009 était de 45.000 euros, expliquait Jean-François Prior revenu en première ligne au Dexia Namur, avouant juste un léger (!) passif de 25.000 euros pour cette saison, auquel il fallait ajouter tous les frais de l'accident d'une voiture du club, mais que l'on se faisait fort de résorber très rapidement et - qu'au bout du compte, de toute façon - la balance entre l'apport des sponsors (Dexia et autres) et les 'quelques arriérés' serait nettement positive. Alors pourquoi douter maintentant ? Le trou serait donc bien plus élevé et comment va-t-on désormais le boucher ? Avec le subisde prévu de la Ville de Namur ? Manifestement, les canards volent toujours bien haut en faisant coin-coin...


1721 ou 1969 pour 2010 ?

ça chauffe tout d'un coup
ça chauffe tout d'un coup
Autre mystère des accords, pourquoi garder l'asbl du Dexia Namur, vous savez celle dont l'enveloppe négative accuse de l'embonpoint, selon Jean-François Davreux ? Pour une question de matricule nous répond-t-on. Celui du Dexia Namur, le célèbre '1969'. Mais hormis une question de palmarès et d'ego, le choix reste étonnant. Lors de l'AG de Dexia Namur à la veille de la conférence de presse, Claude Elen, le président du Dexia, a avoué qu'aucun membre présent ne souhaitait rejoindre la nouvelle entité et en coulisse, le mot absorption du Dexia par le Novia Munalux revient bien plus souvent que celui de fusion. Et administrativement, ce serait l'inverse ? Pourquoi ne pas simplifier toutes les formalités et limiter les risques en gardant le matricule du Novia? Pour rester en D1 ?, la dissolution d'une asbl suppose certes la disparation de son matricule, mais le '1721' du Novia Munalux peut parfaitement faire l'affaire. Et quand bien même, les accords prévoiraient bel et bien de conserver le 1969, d'autres solutions existent pour éviter de conserver l'asbl de Dexia Namur pour le meilleur ou ... pour le pire. Une question de ranking européen ? L'argument ne tient pas la route, puisque la FIBA Europe ne fonctionne pas en terme de clubs, mais en terme de nations. La Belgique dispose de 4 places en Coupe d'Europe et les critères ne se définissent pas en terme tête de série, mais en terme géographique et où finalement tout est négociable. Rien n'empêcherait en effet Jeugd Gentson, Blue Cats Ieper ou Declercq Stortbeton Waregem de s'inscrire en Eurocoupe FIBA la saison prochaine, voire même de présenter - théoriquement - un dossier en Euroligue, peu importe qu'il ne soit pas champion ou ne gagne pas la Coupe. Et puis Namur, reste Namur sur la scène européenne. C'est un nom, pas un numéro.

Soit. On nous assure que les efforts sont 'remarquables' pour boucher cette fameuse dette et que tout sera règlé. Mais les délais sont malgré tout très courts pour prendre une décision et boucler le tout pour le 15 avril aux yeux de la fédération. Au programme, Jean-François Davreux explique qu'il y a jeudi, un Conseil d'administration à Dexia Namur (mais pour y décider quoi ?) et une nouvelle assemblée générale au Novia Munalux Namur la semaine prochaine. "Des pistes de discussion sont restées en souffrance lors des négociations", écrit Vers l'Avenir mardi. "La clarté doit être faite."

"Que vienne la lumière, vite !", s'écrie même Maxime Kinique dans un billet d'humeur paru dans le Quotidien de Namur mardi aussi. Pour l'heure, on nage dans la pénombre, et l'on avance à la lueur d'une chandelle...

Quotidien de Namur - Sudpresse (mardi 23 mars 2010)

“ Il est né, le divin enfant, jouez hautbois, résonnez musette,
il est né le divin enfant, chantons tous son avènement.” Ce chant
de Noël bien connu semble tout à fait indiqué pour souhaiter la
bienvenue dans ce bas monde au BC Namur-Capitale, fruit de la
fusion annoncée au début de ce mois entre le Dexia et le Novia
Namur. Fusion annoncée, certes, mais pas encore officialisée,
apparemment, dès lors qu’un vent favorable a rapporté le
week-end dernier aux médias namurois que le conseil
d’administration du Novia avait quelques réserves à émettre à
cet égard. Patatras, le bébé est mort-né? Le suggérer serait
abusif, mais force est de constater que la confiance n’est pas
totale entre les deux protagonistes de ce mariage. Avant de
convoler en justes noces, le futur époux réclamerait des comptes
(au sens propre comme au sens figuré) et des garanties à sa
promise. Avouez que comme marque de confiance, on a déjà vu
mieux mais il est vrai que si l’amour rend aveugle, les mariages de
raison, eux, font bien moins perdre pragmatisme et sens des
réalités à ceux qui les contractent. Alors, que vite jaillisse la
lumière afin d’empêcher le rapprochement Novia-Dexia de
capoter. Une éventualité qui serait une petite catastrophe, sur le
plan sportif, bien sûr, mais également en termes d’image. Alors
qu’elle est déjà loin d’atteindre des sommets, la crédibilité du
sport namurois prendrait un sacré coup sur la tête. Ses
détracteurs y verraient une énième victoire de l’esprit de clocher
et des guéguerres d’influences et d’ego sur le développement d’un
projet sportif ambitieux. Le sport namurois peut-il se le
permettre? Poser la question, c’est y répondre. Au fait, la fusion
entre le Novia et le Dexia a été annoncée jusque dans les médias
du nord du pays. Preuve du retentissement (inter) national du
basket féminin namurois. Le capital est là: messieurs les
dirigeants du Dexia et du Novia Namur, il vous revient de le faire
fructifier au mieux et non de le dilapider. À bons entendeurs...


Mardi 23 Mars 2010