Les Young Cats et Dexia Namur Capitale battus de peu en Eurocoupe FIBA

La soirée de mercredi aura confirmé la belle progression du basket belge. Le parfum des grandes soirées européennes est revenu titiller les narines des amateurs. Et tant Besiktas et Ted Optimum Ankara ont présenté des formations de très bon niveau. Le basket féminin turc, c'est le top européen. Fenerbahce et Galatassaray en Euroligue. Une équipe nationale vice-championne d'Europe et des clubs comme Besiktas et Ted Optimum Ankara aux dents longues.

De brillantes équipes face auxquelles les Belges ont aussi pu mesurer tout le chemin qui leur reste encore à parcourir. L'euphorique campagne estivale en sélection, aussi exceptionnelle soit-elle, ne doit jamais faire oublier que ces jeunes talents ont encore tout à apprendre pour atteindre le haut niveau. Humilité, travail et persévérance. Les jeunes Belges des Young Cats et les Namuroises de Dexia en auront appris bien plus sur un seul match que sur tout un championnat national. C'est d'ailleurs pour cela qu'elles sont là, sur la scène européenne, pour apprendre. Atteindre le top niveau, c'est assumer aussi ce genre de défaites et surtout les comprendre.

Il ne faut cependant pas bouder son plaisir. Il y a eu match. Il y a eu deux matches. Et l'on entendra beaucoup dans les travées qu'il n'aura pas manqué grand-chose. En fait, si. Ces petites choses, ce sont des heures et des heures de travail, des années d'expérience.

En entamant la partie pied au plancher pour profiter au maximum d'un effet de surprise relatif face à une formation de Besiktas, chargée de rejoindre le top 4 de cet Eurocoupe FIBA, les Young Cats ont rempli une partie de leur contrat. Emmenées par un jeu rapide, bien pensé et sans complexe, et par Jana Raman (8pts, 11 rbds), Jasmina Rosseel (10pts) et Emma Meesseman (11pts, 7 rebonds), puis Julie Vanloo (8 pts), notamment, les Young Cats vont tenir la dragée haute face à une formation turque qui aura du choisir lesquelles de ses Américaines devaient évoluer en Coupe d'Europe. Le choix de Courtney Vandersloot (21 pts, 7 rbds) et Jantel Lavender (10pts, 11 rbds) furent les bons, tant les deux US posèrent des problèmes aux Young Cats. Avec Yasmine Horasan (17pts), Ilona Korstin (4pts, 6 rbds) et Dabolirka Jokic (6pts, 5 rbds), ce sont des kilogs en plus, des centimètres en plus et de l'expérience à revendre.

Alors que les jeunes filles de Philip Mestdagh rivalisent à la 10e (21-22), remportent le 2e quart (11-9) et tiennent le choc encore dans le 3e (17-17) pour rester au coude au coude jusqu'à la 35e, c'est déjà un exploit. Une seconde partie de leur contrat rempli. La barre est cependant placée haut et le seul regret est de n'avoir pu garder le rythme et tenir le choc encore 5 minutes de plus. Mais dans leur tête, les Young Cats avaient lâché. Epuisées par la pression turque qui ne leur pardonnait aucune erreur, les Belges n'avaient plus de ressources et ont lâché prise. Besiktas n'a eu plus qu'à faire le job pour lâcher définitivement un adversaire aussi accrocheur qu'un sparadrap trop collant. Vous l'entendrez dans les réactions sur TV Basketfeminin.com, il y a eu beaucoup de choses positives à retirer de cette rencontre. Il y a été souligné aussi la différence entre une équipe adulte, pro dans ses heures de travail et son championnat, et une sélection de jeunes talents obligées de regoûter au sentiment un peu amer de la défaite. L'apprentissage passe par là, même si la défaite est au bout. Surtout si la défaite est au bout, aurait-on même envie de dire. Il y aura encore 5 matches de ce calibre pour elles. Que du bonheur !

Young Cats - Besiktas (Tur) 58-69
BOX SCORE

Après le hors-d'oeuvre, l'on est encore monté d'un cran ensuite. Tant Dexia Namur Capitale que Ted Optimum Ankara, c'est un cran au-dessus en effet. Et la partie d'échec que se sont livrées Daniel Goethals et Deryan Özyer étaient au moins aussi beau que la bataille sur le parquet. Là aussi, l'équipe turque avait du faire un choix parmi ses Américaines. Demya Walker (18pts, 10 rebonds) et Matee Ajavon (23pts, 6 rbds) n'auront pas déçu leur coach. La classe à l'état pur. Capable de marquer dans n'importe quelle position et de faire la différence. Et si vous rajouter la réussite à distance de Gülsah Akkaya (16pts) et les 13 rebonds de Saynur Tozlu, Ankara, c'est du costaud. En face, Dexia Namur Capitale a donné le change. Le bon début de match des Namuroises avec Laurence Van Malderen (9pts, 8 rbds) et Chandrea Jones (19pts, 5 rbds) - dont la sortie pour 5 fautes en fin de match fera mal - aurait du décrisper les filles de Daniel Goethals, ce ne fut pas tout à fait le cas. Avec quelques shoots ouverts manqués et autant de lancers, c'est peut-être aussi pour cela que les minutes juste avant la pause durant lequelles Ankara a distancé son adversaire - 31-37 à la mi-temps - ont pesé sur le moral et mis peut-être un peu doute dans l'esprit des Namuroises.

Rianne De Roos (7rbds), Stéphanie Dubuc (7pts) et consoeurs ont tout donné, c'est sûr. Ce fut dans un premier temps pour s'accrocher face aux Turques et sous l'impulsion d'Ify Ibekwe, finalement bien au poste après son coup sur le genou dimanche, avec 13 pts, 8 rbds, ce fut pour se rapprocher à 3 unités à moins de 5 minutes du terme. Mais à force de courir après le score, là encore, le réservoir énergétique en prend un coup. Et là encore, là où un shoot ne rentre pas pour vous, il rentre pour votre adversaire. Et encore une fois. Ce n'est pas un hasard, ni de la chance. Les Namuroises n'ont pu avoir le dernier coup de rein pour repasser devant son adversaire dans une belle ambiance retrouvée dans les travées du Hall O. Henry. Mais Daniel Goethals pouvait être fier de ses joueuses. Là encore, les commentaires revenaient sur cette différence au niveau de l'expérience, et sur le fait qu'il aura manqué à la fois peu et beaucoup.

Dexia Namur Capitale - Ted Optimum Ankara 62-68
BOX SCORE