Shabtaï Kalmanovic, prêt à tout mettre en oeuvre pour trouver une solution
Shabtaï Kalmanovic, le président du Spartak Moscou, champion d'Europe et richissime homme d'affaire, veut trouver une solution pour sauver le CSKA Moscou et propose même de créer un fond de garantie pour venir en aide à son rival, mais aussi à d'éventuels autres clubs en crise. Les noms du Dinamo Moscou et d'Orenburg sont également cités comme ayant du mal à gérer la crise. Ekaterinburg a été contacté aussi pour donner un coup de main à ce projet.
Pour Shabtaï Kalmanovic, l'arrêt du CSKA Moscou serait une très mauvaise chose. "Il n'aurait jamais du annoncer leur retrait de l'Euroligue", estime le président du Spartak dans une interview au quotidien Sovsport. "Pour deux raisons, la première concerne le ranking européen où la Russie est leader. Pour l'heure, la Russie peut disposer de quatre clubs en Euroligue. Si le CSKA Moscou arrête, il est forfait pour le reste des rencontres, soit autant de défaites. Et il faut être conscient que le CSKA représente aussi la Russie. La seconde est une raison mathématique. Pour jouer les quatre derniers matches, dont deux en déplacements, il faudrait 50.000 euros au CSKA pour aller jusqu'au bout. Il faut savoir qu'avant de débuter la saison, chaque club russe avait du donner en garantie 30.000 euros à la fédération russe. Faites le compte, il manquerait 20.000 euros. Un retrait de l'Euroligue équivaut au CSKA à perdre ces 30.000 euros. Le calcul est vite fait et je veux bien donner l'argent qui manque là maintenant."
Pour Shabtaï Kalmanovic, l'arrêt du CSKA Moscou serait une très mauvaise chose. "Il n'aurait jamais du annoncer leur retrait de l'Euroligue", estime le président du Spartak dans une interview au quotidien Sovsport. "Pour deux raisons, la première concerne le ranking européen où la Russie est leader. Pour l'heure, la Russie peut disposer de quatre clubs en Euroligue. Si le CSKA Moscou arrête, il est forfait pour le reste des rencontres, soit autant de défaites. Et il faut être conscient que le CSKA représente aussi la Russie. La seconde est une raison mathématique. Pour jouer les quatre derniers matches, dont deux en déplacements, il faudrait 50.000 euros au CSKA pour aller jusqu'au bout. Il faut savoir qu'avant de débuter la saison, chaque club russe avait du donner en garantie 30.000 euros à la fédération russe. Faites le compte, il manquerait 20.000 euros. Un retrait de l'Euroligue équivaut au CSKA à perdre ces 30.000 euros. Le calcul est vite fait et je veux bien donner l'argent qui manque là maintenant."
Le problème ne réside pas dans ses 20.000 euros, mais aussi dans le contrat des joueuses
"Nous en avons longuement parlé avec Ekaterinburg", poursuit Shabtaï Kalmanovic. "en particulier avec son vice-président. L'idée est de créer un fond d'aide aux clubs en difficultés. Et cela ne concernerait pas seulement le CSKA. Après la Nouvelle Année, d'autres seront probablement touchés. Mon opinion, et je l'ai dit depuis longtemps, c'est de limiter les salaires. Actuellement, Ann Wauters coûte de l'ordre de 650.000 euro pour une saison, par exemple. Et en tentant compte des autres joueuses, d'après mes calculs, il manquerait 100 à 150.000 euros. Ne pourrions-nous pas trouver cet argent avec Eka ? Nous le trouverons et le donneront demain, s'il faut !"
(photo: Spartak Moscou)
Reste à convaincre aussi le CSKA Moscou d'accepter cette aide et à faire marche arrière pour revenir en Euroleague. "La lettre de demande de réintégration est partie à la FIBA Europe. Deux autres clubs sont aussi pour le retour du CSKA pour éviter de fausser la compétition. Tous ne sont pas d'accord de voir tous les matches perdus par forfait contre le CSKA. La situation est difficile, avant on ne regardait pas à la dépense. Maintenant, il faut compter ses sous. Il est nécessaire de réduire les coûts de l'arbitrage, de réduire le paiement des licences et de régler le problème des agents. Aux Etats-Unis, c'est strictement règlementé. L'agent ne peut recevoir de l'argent que du joueur, pour son placement et sa promotion, et pas plus de 4 % du contrat. En Russie, c'est de la folie. Les agents prennent 10% du club et 5 % du joueur. C'est un non-sens. Imaginez ce que l'agent qui représente presque tout le noyau d'un club peut gagner ! On parle de millions de dollars. Il faut rééquilibrer les débats !"
Pour Shabtaï Kalmanovic, l'enjeu de la crise dépasse le cadre limité de clubs, mais pourrait atteindre le basket russe dans son ensemble. "Si nous ne parvenons pas à nous entendre pour sauver le CSKA et que d'autres clubs prennent le même chemin, je rassemble toutes les internationales russes. La saison se termine pour nous fin avril et en juin, c'est l'Euro. Il est nécessaire que les filles jouent ensemble, il n'est pas idéal de les voir dispersées aux quatre coins de la Russie ou, pire, de l'Europe. Si un autre club veut les prendre, pas de problème, mais qu'il les prenne toutes ensemble ! Sinon, les portes du Spartak leur sont grandes ouvertes !"