La positive spirale de SKW

La victoire de St-Katelijne Waver en deux manches face à Spirou Monceau a octroyé aux Malinoises un devoir en moins pour rejoindre la finale des play-off, là où Kangoeroes-Boom a du batailler en 3 matches. Pour Daphne Van Dessel, il ne s'agit pas du seul élément positif de cette fin de saison qui voit St-Katelijne Waver se sentir comme aspiré dans une positive spirale là où Kangoeroes-Boom fait preuve d'une inébranlable confiance.

"Nous sommes en effet dans un contexte idéal", explique la jeune meneuse maman. "Nous avons assuré notre première place en poule au 2e tour assez tôt et le dernier week-end était un week-end de repos pour nous. Nous en avons profité pour aller voir les demi-finales du Final Four à Valence. Un petit trip qui nous a boosté au niveau de l'équipe, au niveau de la cohésion du groupe. C'était un élément important. Nous avons terminé en deux manches et nous avons pu aller voir la belle à Waregem pour voir notre adversaire. Les entraînements ont été axés sur le rythme à conserver pour aborder les finales. Et cerise sur le gâteau, on nous a annoncé que SKW était prêt à jouer la Coupe d'Europe la saison prochaine. C'est un coup de fouet supplémentaire. Tout se passe donc bien."

Un son de cloche identique du côté de Sara Leemans. St-Katelijne Waver a du composer avec quelques blessures en début d'année civile. Ann Winkelmans, Miete Celus, Sofie Hendrickx ou Lut De Meyer ont du tour à tour manquer quelques rencontres, Daphne Van Dessel a effectué un rapide come-back après sa maternité et Sara Leemans, de retour d'Estudiantes, a intégré le groupe. Il a fallu du temps pour faire prendre la sauce, mais les Malinoises se trouvent de mieux en mieux et les entraînements se font à 12. "Je crois que les blessures ne sont plus qu'un mauvais souvenir', analyse Sara Leemans, 1m78, 21 ans. "Et les automatismes commencent à venir. Nous nous trouvons plus facilement et chacune essaie de s'imbriquer dans le collectif. Ceal arrive vraiment au bon moment. L'ambiance est au beau fixe et il faut continuer sur le même rythme, élevé."

L'ailière limbourgeoise avait effecuté sa première expérience à l'étranger à Calais la saison dernière avant d'en entamer une seconde en Espagne. "Je suis rentrée en janvier pour les raisons que vous savez, mais je n'estime pas avoir fait un pas en arrière depuis mon retour de Madrid. Mon but était de pouvoir aider SKW - où je peux m'entraîner deux fois par jour - à aller le plus loin possible. Nous sommes en finale de play-off et de Coupe. Nous ne nous contenterons pas d'être en finale, nous voulons gagner les deux !"

Impossible en effet de décider Sara Leemans à choisir entre le championnat et la Coupe si d'aventure un seul trophée devait revenir à l'une et l'autre équipe.. "Non, non... je veux les deux !"

Pour Daphne Van Dessel, 28 ans, aussi, l'objectif est de ramener un trophée, peu importe lequel, et tout sera fait pour décrocher les deux. "J'ai disputer trois finales, deux en Coupe et une en championnat. Il y a deux ans, nous avons perdu d'un point à Lier. Après toutes ces années de travail, il est temps de décrocher quelque chose. La motivation est énorme." Au moins aussi énorme qu'à Kangoeroes-Boom. Qu'est-ce qui pourrait donc bien faire la différence ?

"Il faut baser notre jeu sur la défense", estime Daphne Van Dessel. "Pour pouvoir ensuite développer un jeu rapide derrière. Du côté de Kangoeroes-Boom, il va falloir attention à leurs shoots à 3pts. On l'a vu encore à Waregem, c'est une arme redoutable chez elles qu'il faudra à tout prix contrôler. Il faudra essayer de les faire courir aussi. On a vu l'impressionnant travail défensif de Kangoeroes-Boom à Waregem, d'Ilse Van den Vonder notamment, mais cela lui demande beaucoup d'énergie qui coûte au niveau offensif. Elles mettent beaucoup de pression, mais cela demande beaucoup d'efforts."

"Nous avons pu voir la 3e manche de Kangoeroes-Boom à Waregem, c'était important", abonde Sara Leemans dans le même sens. "On doit se serrer les coudes et jouer ensemble. C'est un match spécial, pour tout le monde, pour moi aussi. Cela n'a rien de comparable avec les sélections de jeunes ou le Mondial à Moscou. On peut décrocher des titres, pour l'instant je ne suis pas nerveuse, mais cela va certainement motner. Physiquement, nous sommes bien. Il faut tenir le rythme et si Kangoeroes-Boom se dit très confiant et physiquement très bien, l'accumulation des matches va inévitablement peser musculairement. On verra au bout qui reste le plus fort. Cela va se jouer sur des détails."