Jeugd Gentson - Refaire le coup de Blue Cats Ieper

Pour faire la paire, Jeugd Gentson avait juste demandé qu'il lui soit permis de rester en D1, quoiqu'il arrive. Refusé! Les grincheux argueront qu'aucun descendant ne retombera dans son championnat régional la saison prochaine. En réponse, les bonzes fédérales rétorqueront qu'ils ne disposent pas d'une boule de cristal et qu'en conséquence il ne pouvait pas savoir qu'aucun club wallon ne franchirait le pas. Sauf que cela fait trois ans que cela dure. Raison pour laquelle aussi l'AWBB a adopté, pour ses séries, en AG le principe de ne pas modifier le coût de l'inscription pour le montant qui ne verra donc pas sa 'licence' modifiée lors de la première année dans sa nouvelle division. "Nous, nous devrons payer le double", constate Benny Mertens. "Cela fait un peu deux poids deux mesures. Cela dit, pour nous c'est une consécration. C'est tout un travail qui porte ses fruits avec les jeunes. Nous sommes partis de la 2e régionale (L2) et nous voilà en D1."

Avec l'accession de Blue Cats Ieper la saison dernière et le parcours des Flandriennes de Philipp Mestdagh, c'est un autre exemple de formation chez les jeunes qui trouvent un aboutissement au plus haut niveau. Il ne déplairait d'ailleurs pas à l'ancien sélectionneur national, 6-ème de l'Euro en Grèce avec la Belgique en 2004, de refaire le coup de Blue Cats Ieper, "même si il y a plus de talent à Ieper", estime Benny Mertens. "Mais le principe est le même. 'Jeugd' Gentson porte d'ailleurs bien son nom. Nous travaillons avec les jeunes, en profondeur. La 1re année en L2, nous travaillions dur durant chaque période de vacances outre les 3 sessions par semaine. En L1, nous sommes passés à 6,5h/semaine et cette année, 8h/semaine. L'objectif à terme, est d'arrivé à 20h par semaine, avec des jeunes. La plupart sont chez nous depuis les microbes ou les benjamines. Sont venus s'adjoindre ensuite, il y a 3 ans, des filles comme Eveliene Vanhonacker, Anne-Sophie Strubbe, ou Evi Wezenbeek. Mais toujours avec cette même philosphie de vouloir travailler et de s'inscrire dans l'esprit de Gentson. Reste que pour évoluer en D1, nous avions besoin d'un peu plus d'expérience. Les arrivées d'Ellen De Stoop, et de Joeren Groenvynck, 25 ans, s'inscrivent dans ce cadre, avec le retour chez nous de Lieselot Malfait. Mais les discussions ont toujours aussi tourné sur l'envie de travailler et de progresser encore. D'autres discussions ont eu lieu, mais si nous ne sentions pas cette envie, elles n'allaient pas plus loin. Si tout le monde ne saura pas s'adonner à toutes les séances 2 x par jour, toute l'équipe sera par contre réunie lors de stages où nous nous entraînerons 3 fois par jour."

Des images de la finale de la Coupe de Flandre Orientale

Avec l'espoir d'acquérir le rythme de la division I, le plus rapidement possible. Après une saison bien remplie qui aura permis à Jeugd Gentson de décrocher la Coupe de Flandre Orientale, face à Laarne B, et la Coupe de Flandres contre Schelle. "Le seul regret est de n'avoir pu terminer champion", rajoute le coach gantois. "cela dit, nous avons bien travaillé et progressé cette année. Quand je vois que nous battons Schelle en finale de la Coupe de Flandres alors que nous avions perdu en championnat, à une période, même si ce n'est pas une excuse, où les filles étaient en examens." Reste que - à l'instar de Blue Cats Ieper cette saison - Jeugd Gentson axe son travail sur les jeunes dont une majorité composent les sélections nationales. Avec Nele Poffijn, Lien Lentacker et An-Sophie Strubbe, avec les U18, Evelien Van Honacker en U20 (avec Benny Mertens d'ailleurs), seule en définitive, Julie Vermeire ne reconduira son bon Euro de l'an dernier estimant avoir le besoin de souffler durant l'été.

Jeugd Gentson se préparera donc à la sortie des sélections nationales. Pour changer de salle aussi. La petite salle écolière fera place à un endroit plus fréquentable pour une équipe de D1, au Caserne Léopold à Gand où les travaux devraient être terminés pour le 1er septembre juste à temps pour le début du championnat, avec dans un premier temps l'objectif de garder sa place au sein de l'élite, tant sportivement que financièrement. "Les budgets deviennent lourds et les coûts sont vraiment élevés. Nous avons une autre optique que des clubs comme Waregem, Boom ou Dexia. Ce n'est pas toujours très bon d'ailleurs pour le basket féminin à long terme je trouve. Raison pour laquelle, nous voulons que la 2e équipe monte de L2 en L1 pour assurer derrière si nous ne tenions pas le choc en D1". Et continuer sutout sur la lancée réussie de la formation des jeunes à la sauce gantoise.