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Finale de l'Eurocup - Thibaut Petit (ex-coach de Castors Braine): "des grands frissons"

Il faut protéger l'équipe de toutes les sollicitations externes


Thibaut Petit a avoué avoir eu de "grands frissons" et la "chair de poule" lors de la demi-finale retour de Castors Braine jeudi. L'ancien coach a continué à suivre pas à pas l'évolution de son ancien club nourrissant une légitime fierté d'y avoir contribué à la base.



On l'aura vu dans les tribunes de la salle André Renauld jeudi soir. Se faufiler dans les gradins, saluer beaucoup de monde, serrer des mains, chercher du regard ses anciennes joueuses, tomber dans les bras de son ex-adjoint, Patrick Muylaert, puis aller se percher tout en haut des tribunes pour savourer la qualification de l'ex-club dont il avait la charge la saison dernière et dont il a balisé le chemin. Thibaut Petit ne pouvait masquer son émotion jeudi dernier lors de la qualification pour la finale de la Coupe d'Europe de Castors Braine éliminant Istanbul de sa route devant 2.200 spectateurs.

"J'avais la chair de poule", a confié le Liégeois, aujourd'hui coach à Verviers-Pepinster chez les messieurs. "Il y a eu beaucoup de frissons. C'était comique, il y a eu des regards qui se sont croisés avec les anciennes joueuses. Avec tout de suite une connivence. Il y avait une grande fierté. Quelque chose avait commencé à être écrit ensemble et ce qui se passe est dans la continuité. Je suis très heureux pour le club, pour le basket féminin, mais en même temps, je ne suis pas hyper surpris."

C'est magique

"Les dirigeants travaillent dur depuis plusieurs années. Et, parfois, l'on a beau travaillé dur, mais cela ne porte pas ses fruits. Ici, il y a cette belle progession, constante depuis le début. C'est magique."

Thibaut Petit aura été donné les premières lettres de noblesse à Castors Braine en construisant un groupe, un état d'esprit, qui l'a porté vers le doublé Coupe-Championnat, construisant ensuite la formation actuelle avant son départ vers le basket masculin. "Beaucoup de personnes y ont travaillé, pour construire tout cela. Il n'y a pas que moi. On a construit une équipe, c'est vrai. On sait que l'équilibre d'un groupe, c'est 70% de la réussite. Cela veux dire que l'on ne s'est pas trompé non plus dans nos choix. Mon successeur (Ainars Zvirgzdins) était la personne idéale. Mais attention, venir prendre un groupe comme cela, que l'on n'a pas choisi, que l'on ne connaît pas, cela demande une grande faculté d'adaptation, ce n'est pas donné à tout le monde. Chapeau."

Castors Braine se prépare à vivre un évènement exceptionnel. Une finale de Coupe d'Europe en apothéose. L'engouement autour de la rencontre est exceptionnel et c'est cette effervescence qui est peut-être le principal danger pour les Brainoises. "Je n'ai pas disputé la finale de l'Eurocup avec Arras en 2011, je suis arrivé juste après, mais nous avons disputé la finale de la Coupe de France (gagnée face à Bourges) devant 16.000 personnes. L'engouement était tout aussi incroyable. Et le président m'avait confié que c'est ce qu'il avait regretté lors de cette finale perdue en finale de l'Eurocup en 2011, c'est de ne pas avoir su protéger son groupe de toute l'ambiance autour d'elle. Je crois que c'est une des clés aussi. Nous avions été, je ne ne dis pas à huis clos, mais presque 2-3 jours avant l'évènement pour éviter d'ajouter encore à la pression en répondant à toutes les sollicitations, en signant des autographes, en serrant des mains, en parlant à trop de gens."

On l'a vu lors de la demi-finale retour contre Istanbul jeudi dernier, Castors Braine a su rester concentré et dans sa bulle les jours précédents l'évènement. L'engouement pour la finale est exceptionnel et sera encore plus important.

Ne pas se satisfaire, mais continuer à écrire l'histoire

"C'est exceptionnel pour le club, pour Braine, et je crois qu'il faut vraiment savourer, parce qu'il n'y aura pas cela chaque année", reprend encore Thibaut Petit. "Par contre, il y a un beau coup à jouer à continuant à travailler très dur. C'est l'Eurocup, la deuxième Coupe d'Europe. Il ne faut pas se satisfaire de ce qui se passe, il faut penser plus loin. Et dans le basket féminin, il est possible d'aller très haut, très vite. Jouer l'Euroligue, c'est encore un autre monde, mais il faut franchir le pas."

Thibaut Petit sera à Villeneuve d'Ascq pour la finale aller le 19 mars, et fait tout pour que son match de championnat en Ligue messieurs avec Verviers-Pepinster .. le 26 mars au Brussels soit reporté pour pouvoir assister à la finale retour soit reporté. Pour l'heure, ce n'est pas le cas.


Lundi 9 Mars 2015