Eveline Decroos, un nouveau statut

A 21 ans (elle en aura 22 le 26 décembre), Eveline Decroos jongle avec ses études en psychologie à l'Université de Leuven et le basket qu'elle pratique le plus souvent possible. C'est à dire 5 entraînements par semaine avec St-Katelijne Waver, son club, et des séances supplémentaires le matin avec le topsport d'Arvid Diels, soit grosso modo, 18 heures de basket hebdomadaire. Reconnue comme l'une des meilleures ailières belges par ses qualités techniques, Eveline Decroos a franchi un pas supplémentaire cet été en s'affirmant en équipe nationale. Mieux, son attitude dans le 'money time' en Slovaquie lui a permis d'apporter sa pierre précieuse à la qualification de la Belgique pour l'Euro-2007. Elle en est heureuse, son club aussi. Toute l'équipe de St-Katelijne Waver est allée l'accueillir et la fêter (ainsi que son coach, Arvid Diels à son retour de Slovaquie à l'aéroport de Bruxelles-National dimanche.

"Je ne le savais pas et je ne m'y attendais pas du tout", confie Evelien Decroos. "C'est vraiment super. L'année passée, j'avais fait 3-4 semaines de préparation avec l'équipe nationale, mais je n'avais pas été retenue. Cette fois, c'était bon. Il a fallu un peu de temps pour m'intégrer et connaître toutes les filles. Mais c'était très bien."

"Très bien. On a beaucoup travaillé. Très dur. J'ai un peu joué dans les matches de préparation, mais ça dépendait un peu des matches. Contre la France et contre l'Espagne, par exemple, c'était un peu moins le cas. En Finlande, le coach m'a parlé pour m'expliquer ce qu'il attendait de moi. Sur mon rôle dans l'équipe. Il a insisté sur ma défense, qui devait être très intense. Et bien sûr, offensivement, ne pas hésiter à prendre mes responsabilités lorsqu'un shoot ouvert était possible."

"Le premier match en Lettonie, je n'ai pas joué. Puis, nous jouons à domicile contre la Slovaquie. Vu la première rencontre, je ne m'attendais certainement pas à commencer dans le cinq de base. Je ne l'ai su qu'à l'échauffement. Cela ne m'a pas stressé plus que la normale. Il fallait insister sur une bonne défense face aux ailières slovaques. C'était le plus important. Bien sûr, le début de match était idéal pour moi puisque, à la première attaque, je mets un trois points (21mn, 5 pts (1x3), 1rbd). Puis, c'est vrai, contre la Lettonie, je commence dans le cinq de base (4mn) , puis je ne joue plus après. C'est le coach qui décide. Pas de problème. Dommage que l'on n'ai pu gagner à domicile. Mais, c'était vraiment bien de se qualifier en Slovaquie. (16mn, 5pts (1x3), 1rbd). Je joue un peu, mais surtout dans le dernier quart temps. Et comme il est bon, le coach me laisse au jeu pour la fin de match. Là, on est mené de 5 points et je mets un trois points qui ramène à deux points. Ann]i (Wauters) et Kathy (Wambe) nous portent aux commandes du match (73-75). Il reste 18 secondes. On développe une attaque et on commets une faute sur moi. Il restait 4 secondes et j'avais ces deux lancers. Je savais bien sûr que je ne pouvais pas les rater. J'étais stressée. Mais dans le match, la réussite aux lancers étaient bien meilleures que lors des autres matches. (15/17) Je les mets. C'était super."

De l'aventure à St-Katelijne Waver depuis 2001 et le titre de champion de Division II, Eveline Decroos s'affirme sans faire de bruit au faîte du basket féminin belge. Reconnue pour son sens du jeu et son talent, l'ailière malinoise, 21 ans, 1m84, a largement contribué au titre de vice-champion de Belgique et à la place de finaliste de la Coupe avec son club, après avoir, la saison précédente, été meilleure marqueuse du championnat de Belgique avec plus de 18 pts de moyenne par rencontre. Plébiscitée deux fois deuxième au referendum de la Joueuse de l'année ces deux dernières saisons, Eveline Decroos a été retenue dans les sélections nationales chez les jeunes et cet été, c'est fait une place au sein de l'équipe nationale. Elle ne pense qu'à deux choses, réussir ces études et s'entraîner le plus possible. "Mens sana in corpore sano"