Avec un 22 à 8 dans le dernier quart face aux Pays-Bas dans le match couperet pour rester en division A, la Belgique a réussi un invraisemblable come-back pour assurer son maintien en l'emportant d'un point 48 à 47 face aux Pays-Bas. Le championnat d'Europe U16 se termine ainsi par un énorme coup de bonheur pour le staff des U16 et de jeunes joueuses plongées en eaux troubles durant 15 jours.
"Nous savions que la tâche serait difficile. Les filles le savaient aussi, cela a joué dans leur façon d'aborder la compétition", raconte Pierre Cornia au moment de faire le bilan de cette campagne. "Mené 15-25 face aux Pays-Bas, on ne voyait pas comment on allait pouvoir s'en sortir. Un premier tournant du match aura été la montée au jeu de Eline Maeschaalk à 5 minutes de la pause. Pour la première fois, elle avait fait l'échauffement, elle pouvait jouer après ses soucis à la hanche. Le discours au temps mort était de revenir à moins de dix points à la pause. Eline est montée, et a mis directement un trois points. C'est le seul qu'elle met, mais l'on a senti à ce moment-là un petit déclic dans l'esprit du match, un regain d'énergie dans le groupe. On revient effectivement à -7 à la mi-temps, mais on se retrouve de nouveau à -13 après le 3e quart temps. On n'a plus rien à perdre, on décidé de swticher sur tout de sauter sur tous les ballons. Et cela fonctionne, les Pays-Bas commencent à douter, on revient. Et à la fin, on décide d'un set-play que l'on n'avait jamais fait à l'entraînement. On l'avait en tête avec Gerrit depuis un moment, mais les filles ne l'avaient jamais travaillé. Et cela fonctionne aussi, deux fois de suite. Avec Marie Cole. Je peux vous dire qu'au coup de sifflet final, le bonheur était vraiment intense."
"Nous savions que la tâche serait difficile. Les filles le savaient aussi, cela a joué dans leur façon d'aborder la compétition", raconte Pierre Cornia au moment de faire le bilan de cette campagne. "Mené 15-25 face aux Pays-Bas, on ne voyait pas comment on allait pouvoir s'en sortir. Un premier tournant du match aura été la montée au jeu de Eline Maeschaalk à 5 minutes de la pause. Pour la première fois, elle avait fait l'échauffement, elle pouvait jouer après ses soucis à la hanche. Le discours au temps mort était de revenir à moins de dix points à la pause. Eline est montée, et a mis directement un trois points. C'est le seul qu'elle met, mais l'on a senti à ce moment-là un petit déclic dans l'esprit du match, un regain d'énergie dans le groupe. On revient effectivement à -7 à la mi-temps, mais on se retrouve de nouveau à -13 après le 3e quart temps. On n'a plus rien à perdre, on décidé de swticher sur tout de sauter sur tous les ballons. Et cela fonctionne, les Pays-Bas commencent à douter, on revient. Et à la fin, on décide d'un set-play que l'on n'avait jamais fait à l'entraînement. On l'avait en tête avec Gerrit depuis un moment, mais les filles ne l'avaient jamais travaillé. Et cela fonctionne aussi, deux fois de suite. Avec Marie Cole. Je peux vous dire qu'au coup de sifflet final, le bonheur était vraiment intense."
Difficile de vivre la comparaison avec les générations précédentes
Pierre Cornia était un peu revanchard dimanche dernier, mais le coach liégeois extériorisait surtout deux semaines, et une campagne de préparation, difficile. "Nous savions tous que ce serait difficile. Par rapport aux autres générations, il ne fallait pas s'attendre à jouer le podium. Dans l'esprit de tout le monde, celui des filles aussi, c'était parfois difficile. Mais je dois reconnaître que nous avons toujours été soutenu par les gens de la VBL et de l'AWBB et toujours été encouragés. Et la réponse, on l'a donnée sur le terrain, on s'est sauvé. Maintenant, c'est une victoire importante pour le basket belge, on le sait. C'est une victoire que je veux dédier au staff. Il a été uni dans les moments les plus difficiles. Gerrit (Driessens) a fait un boulot incroyable, Ellen (Schouppe) aussi. Psychologue de métier, elle a pris les filles en solo plusieurs fois durant le tournoi pour effectuer un travail mental formidable. Et Laetitia (Duchêne), notre ciné, a pris ses responsabilités et les bonnes décisions. Tout le monde était là en fin de tournoi et a bien terminé. On a vu d'ailleurs une belle progression chez les filles au fil de l'Euro. Je pense à Serena (Lynn-Geldof) par exemple. Et enfin, Sven Van Camp, le directeur technique VBL, était là aussi du début jusqu'à la fin. "
One point is enough
Que les U16 parviennent en effet à se sauver alors qu'elles sont à la rue en première partie de match face aux Néerlandaises dans le match couperet démontre en effet tout le travail réalisé en amont. Car tenir la distance sur un Euro, c'est long, c'est difficile. Il est très délicat de tenir l'église au milieu du village et l'équilibre fragile peut se rompre plus facilement au fil des jours que de garder tout le monde soudé, avec le même objectif en tête.
"C'est assez comique maintenant quand on y repense et assez prémonitoire. Mais dès le deuxième match, nous avions un slogan à nous. "One point is enough". On venait de se prendre deux défaites sévères. Il fallait garder la motivation, l'intensité, le positif de tout le travail que nous faisions. Avec le recul aussi, nous avons pris la Tchéquie (2e), la Hongrie (3e) et la France (5e) au deuxième tour et l'Italie (4e) au premier. On termine aussi contre les Pays-Bas avec Serena Lynn-Geldhof, Sofia Ouahabi et trois filles 98 (Laura Henket, Marie Cole et Elise Ramette). Ce groupe s'est battu jusqu'à la dernière seconde pour arracher le maintien. Pour nous là-bas, c'était comme une médaille. Et je le répète, c'est peut-être un sens commun de le dire, mais jouer en division A, c'est très important pour le basket féminin belge et pour les filles qui vont venir. A titre personnel, je voudrais dire que j'ai appris beaucoup plus en deux semaines qu'en deux ans de coaching. C'était une expérience incroyable."
Les Pays-Bas, la Lituanie et la Bulgarie sont relégués en division B. Le Portugal, la Serbie et le Danemark, sur le podium en division B, sont promus au sein de l'élite.
Au tour à présent des U18 d'entamer leur Euro, vendredi face à l'Autriche. Les filles d'Arvid Diels et de Jean-Luc Cornia vont tenter de se hisser le podium, à l'instar des U20, mais tout comme pour les filles de Philip Mestdagh et Ly Hamady, ou les U16, donc, il ne faut pas croire que la tâche sera aisée. Loin de là. Gérer un long tournoi est une chose très délicate, assurer une promotion est très difficile et beaucoup de paramètres sont à gérer. Croisons les doigts ! Let's go Belgium !
"C'est assez comique maintenant quand on y repense et assez prémonitoire. Mais dès le deuxième match, nous avions un slogan à nous. "One point is enough". On venait de se prendre deux défaites sévères. Il fallait garder la motivation, l'intensité, le positif de tout le travail que nous faisions. Avec le recul aussi, nous avons pris la Tchéquie (2e), la Hongrie (3e) et la France (5e) au deuxième tour et l'Italie (4e) au premier. On termine aussi contre les Pays-Bas avec Serena Lynn-Geldhof, Sofia Ouahabi et trois filles 98 (Laura Henket, Marie Cole et Elise Ramette). Ce groupe s'est battu jusqu'à la dernière seconde pour arracher le maintien. Pour nous là-bas, c'était comme une médaille. Et je le répète, c'est peut-être un sens commun de le dire, mais jouer en division A, c'est très important pour le basket féminin belge et pour les filles qui vont venir. A titre personnel, je voudrais dire que j'ai appris beaucoup plus en deux semaines qu'en deux ans de coaching. C'était une expérience incroyable."
Les Pays-Bas, la Lituanie et la Bulgarie sont relégués en division B. Le Portugal, la Serbie et le Danemark, sur le podium en division B, sont promus au sein de l'élite.
Au tour à présent des U18 d'entamer leur Euro, vendredi face à l'Autriche. Les filles d'Arvid Diels et de Jean-Luc Cornia vont tenter de se hisser le podium, à l'instar des U20, mais tout comme pour les filles de Philip Mestdagh et Ly Hamady, ou les U16, donc, il ne faut pas croire que la tâche sera aisée. Loin de là. Gérer un long tournoi est une chose très délicate, assurer une promotion est très difficile et beaucoup de paramètres sont à gérer. Croisons les doigts ! Let's go Belgium !