Euro-2013/Qualifs - Rendez-vous en terre inconnue

Face à la Slovénie mercredi (20h00) à Neder-Over-Heembeek, la victoire paraît déjà indispensable pour espérer figurer sur l'un des deux premiers fauteuils qualificatifs pour l'Euro-2013 en France. Il n'y aura cette fois pas de barrage, pas de séance de rattrapage. Ce sera terminer premier ou deuxième de ce groupe C sous peine de manquer le rendez-vous français. Les adversaires: Lituanie, Slovénie, Slovaquie, trois pays à la tradition de basket féminin bien affirmée. Trois nations qui renouvellent leur génération et qui peut compter sur des joueuses ayant déjà beaucoup d'expérience, notamment en Euroligue. Et quand on sait que les Pays-Bas, 4-èmes adversaires des Belges, ont battu la Belgique d'Ann Wauters et Kathy Wambe lors de la dernière campagne, l'on comprend que cela sera tout sauf facile.

La préparation, déjà, a été difficile. Inutile de rappeler les vaudevilles qui ont précédé à la nomination du sélectionneur fédéral, ni sur la désolante gué-guerre AWBB/VBL ou sur le choix de Neder-Over-Heembeek. Pour compliquer encore la tâche, Benny Mertens doit déplorer les absences d'Anke De Mondt et Evelien Callens (entorse toutes les deux) en début de campagne de préparation et celle de Laurence Van Malderen, opérée au nez avant celle-ci. Ces trois joueuses, qui font toujours partie des 15 joueuses de la sélection, pourraient néanmoins prendre le train en marche dans l'espoir qu'il ne soit pas déjà trop tard.

La question des "12" ne se posent donc pas pour Benny Mertens qui pourra compter sur Emma Meesseman comme fer de lance de sa jeune formation, car comme le Gantois le précise justement, "avec ou sans Emma, c'est une toute autre équipe".

"On sent une nette évolution par rapport à nos derniers stages", souligne encore le sélectionneur national à la veille de l'entrée en lice de ses troupes. Les Belges sont réunies depuis lundi à Neder-Over-Heembeek, au vert, pour préparer un premier adversaire déjà très coriace. "C'est une équipe effectivement très agressive, rapide avec beaucoup d'enthousiasme. C'est une équipe qui compte des joueuses qui ont l'expérience de l'Euroligue. Baric, Erkic, Trogal, Kompet, Pirsic, ce sont des filles qui connaissent ce niveau de la compétition. Et quand on sait ce que l'Euroligue représente, cela veut dire quelque chose sur le plan du niveau de jeu et du talent. Elles sont jeunes, enthousiastes, mais cela frise parfois l'arrogance. A nous d'en profiter."

Benny Mertens et son assistant Pascal Angillis ont pu analyser le jeu slovène, malgré "le peu d'hospitalité des Slovènes lorsque nous sommes allés les scouter contre la Suisse, empêchant de filmer le match", regrettait Benny Mertens. Les Belges ont hâte d'en découdre. "L'équipe est impatiente d'entrer en compétition. On sent cela. La progression du groupe a été intéressante depuis le début de la campagne de préparation. C'est très bien. Nous avons des discussions individuelles encore maintenant avec chacune des filles (hormis Laurence Van Malderen pour le moment) et toutes sont bien conscientes qu'il va falloir apporter un plus. De par la prestation sur le terrain, de par l'esprit d'équipe qui sera très important et sur lequel j'ai encore voulu travailler lors de notre stage la semaine dernière en team-building. C'est ma méthode, j'ai voulu appliquer cela ici aussi".

Reste à voir si le talent des jeunes Belges sera suffisant à ce niveau. Plus tôt que prévu peut-être, ce groupe va devoir passer de la catégorie de jeunes à la classe adulte. L'inexpérience à ce niveau et le gabarit physique général de la sélection seront les deux plus grands obstacles. Les Belges s'attendent à être bousculées, elles vont devoir aller au charbon et rendre coup pour coup pour espérer pouvoir rivaliser avec des nations de tradition du basket féminin, on le répète, et extrêmement bien préparées à ce genre d'évènements.