L'Espagne championne d'Europe (photo: FIBA Europe/Castoria/Bellenger)
L'Espagne est devenue championne d'Europe pour la 2e fois de son histoire en s'imposant en finale contre la France... comme en 1993 en Italie où les Espagnoles avaient conquis leur premier titre européen à Perugia. Au bout d'un final haletant, les filles de Lucas Mondelo ont été au bout de leur rêve, venant à bout aussi de leur frustration qui aura duré deux ans. En 2011, 9e de l'Euro en Pologne, l'Espagne était privé de jeux Olympiques à Londres et rentrait au pays la tête de basse, elle qui avait figuré sur le podium de cinq des six éditions précédentes (argent en 2007, bronze en 2001, 2003, 2005 et 2009). Deux ans à ruminer. Alors l'Espagne sait ce que prendre une claque veut dire, elle qui en qualification devant encore se prendre deux gifles contre la Suède. La sangre se lava con la sangre, avait martelé Lucas Mondelo contre la Suède en phase de poules.
Invaincues dans cet Euro, les Espagnoles ont été jusqu'au bout. Jusqu'à venir vaincre chez elle une équipe de France peut-être trop sûre d'elle. Convaincues en tout les cas de l'emporter, même dans les moments difficiles, poussées par ces 5.000 supporters dans la salle d'Orchies, la Pévèle Arena. Même quand l'Espagne prenait un départ canon à 21-12, puis 26-14. Puis Céline Dumerc, qui d'autres, sonnait la charge française. Le match se tenait de minute en minute. Les Françaises devaient pourtant presque toujours, courir derrière le score ne repassant que brièvement comme à 53-55.
Invaincues dans cet Euro, les Espagnoles ont été jusqu'au bout. Jusqu'à venir vaincre chez elle une équipe de France peut-être trop sûre d'elle. Convaincues en tout les cas de l'emporter, même dans les moments difficiles, poussées par ces 5.000 supporters dans la salle d'Orchies, la Pévèle Arena. Même quand l'Espagne prenait un départ canon à 21-12, puis 26-14. Puis Céline Dumerc, qui d'autres, sonnait la charge française. Le match se tenait de minute en minute. Les Françaises devaient pourtant presque toujours, courir derrière le score ne repassant que brièvement comme à 53-55.
Sancho Lyttle, MVP (photo: FIBA Europe/Castoria/Bellenger)
A 61 partout, puis 63-63, la France semblait avoir fait le plus dur en recollant à ces Espagnoles très complètes et aux ressources inépuisables. Sancho Lyttle, MVP de l'Euro, qui a tenu tête au meilleur jeu intérieur d'Europe avec 20 pts, 11 rebonds, contre Sandrine Gruda qui s'est démenée pourtant (25 pts) et Isabelle Yacoubou. Mais la main de Sancho Lyttle surtout n'a pas tremblé dans le money-time malgré 4 fautes au compteur. Un panier pour faire 68-64, un rebond défensif qui vaudra finalement ... de l'or au décompte final.
L'Espagne a résisté, même à Céline Dumerc auteur, encore, d'un trois points venus de nulle part pour faire 68-67. Deux lancés manqués de Laura Nichols à 48 secondes du terme, puis un panier manqué de Alba Torrens, intenable jusque là, un lay up incroyable manqué par Emmeline Ndongue, la Pévèle Arena était sur les nerfs. Sancho Lyttle faisait 70-67 et avec 7 secondes à jouer. Deux temps morts pour le coach français, Pierre Vincent, plus tard, l'Espagne décide de ne pas faire faute et les 2 pts de Sandrine Gruda ne suffissent pas. L'Espagne explose dans un silence attourdissant privant la France d'un triplé dont elle rêvait, dont elle était sûre, après 2001 et 2009 déjà en France. La France, vice-championne olympique à Londres, était sous le choc. Les Braqueuses se faisaient braquées chez elles en quelque sort. En plein jour. Mais ce ne fut pas un hold-up, loin de là. Plutôt un beau casse, bien préparé, minutieusement par Lucas Mondelo et son staff, Victor Lapena et Isa Sanchez. Avec ce goût du risque aussi, comme lors de ces 7 dernières secondes.
BOX SCORE
Les adieux de la Française Edwige Lawson devant son public avaient certaiment un goût amer. Amaya Valdemoro et Elisa Aguilar étaient elles portées en triomphe côté espagnol et la MVP, Sancho Lyttle, souriait à pleine dents.
Le cinq de l'Euro: Céline Dumerc (France), Frida Eldebrink (Suède), Alba Torrens (Espagne), Sancho Lyttle (Espagne), Isabelle Yacoubou (France).
L'Espagne a résisté, même à Céline Dumerc auteur, encore, d'un trois points venus de nulle part pour faire 68-67. Deux lancés manqués de Laura Nichols à 48 secondes du terme, puis un panier manqué de Alba Torrens, intenable jusque là, un lay up incroyable manqué par Emmeline Ndongue, la Pévèle Arena était sur les nerfs. Sancho Lyttle faisait 70-67 et avec 7 secondes à jouer. Deux temps morts pour le coach français, Pierre Vincent, plus tard, l'Espagne décide de ne pas faire faute et les 2 pts de Sandrine Gruda ne suffissent pas. L'Espagne explose dans un silence attourdissant privant la France d'un triplé dont elle rêvait, dont elle était sûre, après 2001 et 2009 déjà en France. La France, vice-championne olympique à Londres, était sous le choc. Les Braqueuses se faisaient braquées chez elles en quelque sort. En plein jour. Mais ce ne fut pas un hold-up, loin de là. Plutôt un beau casse, bien préparé, minutieusement par Lucas Mondelo et son staff, Victor Lapena et Isa Sanchez. Avec ce goût du risque aussi, comme lors de ces 7 dernières secondes.
BOX SCORE
Les adieux de la Française Edwige Lawson devant son public avaient certaiment un goût amer. Amaya Valdemoro et Elisa Aguilar étaient elles portées en triomphe côté espagnol et la MVP, Sancho Lyttle, souriait à pleine dents.
Le cinq de l'Euro: Céline Dumerc (France), Frida Eldebrink (Suède), Alba Torrens (Espagne), Sancho Lyttle (Espagne), Isabelle Yacoubou (France).
La Turquie médaille de bronze
Comme il y a deux ans, la Turquie est montée sur le podium européen, en battant la Serbie 92 à 71. Cette fois les Turcs ont conquis le bronze. Elles avaient été médaillées d'argent en 2011 en Pologne, battues en finale par la Russie, aujourd'hui déchue. Quarts de finaliste aux jeux Olympiques de Londres l'été dernier, la Turquie participera pour la première fois de son histoire au championnat du monde ... qu'elle organise l'an prochain.
La Serbie termine 4e. Comme nation indépendante, c'est son meilleur résultat. Et de loin. Lors de l'Euro à Chieti en 2007 - son premier en tant que Serbie (et le dernier de la Belgique) - les Serbes avaient terminé 11e. Au palmarès ensuite, l'on retrouve, la Bélarusse, 5e, la Tchéquie, 6e, la Suède, 7e, et l'Italie 8e.
La Serbie termine 4e. Comme nation indépendante, c'est son meilleur résultat. Et de loin. Lors de l'Euro à Chieti en 2007 - son premier en tant que Serbie (et le dernier de la Belgique) - les Serbes avaient terminé 11e. Au palmarès ensuite, l'on retrouve, la Bélarusse, 5e, la Tchéquie, 6e, la Suède, 7e, et l'Italie 8e.
Le bronze pour la Turquie, un goût de médaille pour la Serbie, 4e
Ceyhun Yildizoglu était très heureux de cette médaille soulignant tous les efforts qui ont déjà été accomplis par le basket turc. "Cela fait maintenant trois compétitions, que nous sommes dans le haut du panier. L'objectif est bien entendu de réaliser quelque chose chez nous pour le championnat du monde l'année prochaine. Mais je suis sûr d'une chose, c'est que lors de l'une des prochaines éditions de l'Euro, la médaille d'or sera pour la Turquie, nous avons encore derrière de grands talents. L'Euro U20 qui débutent la semaine prochaine en Turquie sera déjà un objectif de médaille en or pour notre sélection."
Marina Maljakovic était assez émue en conférence de presse. La coach serbe soulignait aussi tous les efforts effectués en Serbie pour sortir le basket féminin du trou. "Cette 4e place pour les filles, elle brille comme une médaille d'or. Nous avons fait un tournoi incroyable, personne n'aurait cru cela de nous. Déjà en qualifications, nous avons devancé de fortes équipes comme la Pologne. Et ici, imaginez que nous laissons derrière nous des formations comme la Bélarusse, la Tchéquie, la Suède, l'Italie, de fortes nations de basket féminin. Et nous sommes battus pour la médaille de bronze par la Turquie, un pays qui déploie tant d'efforts, d'argent et qui travaille dur ces dernières années pour son basket féminin. Nous sommes un pays de 6 millions d'habitants, nous n'avons qu'une centaine de joueuses. Maintenant, pour l'avenir, je ne sais pas. Les 5 prochains jours vont être cruciaux. Je vais rentrer au pays, je vais voir quellessont les réactions, si elles sont positives, si, comme tout coach doit en disposer, on met en place dans ces 5 jours un plan convenable pour l'avenir et le Mondial de l'an prochain en 2014, alors ça va. Sinon..."
Marina Maljakovic était assez émue en conférence de presse. La coach serbe soulignait aussi tous les efforts effectués en Serbie pour sortir le basket féminin du trou. "Cette 4e place pour les filles, elle brille comme une médaille d'or. Nous avons fait un tournoi incroyable, personne n'aurait cru cela de nous. Déjà en qualifications, nous avons devancé de fortes équipes comme la Pologne. Et ici, imaginez que nous laissons derrière nous des formations comme la Bélarusse, la Tchéquie, la Suède, l'Italie, de fortes nations de basket féminin. Et nous sommes battus pour la médaille de bronze par la Turquie, un pays qui déploie tant d'efforts, d'argent et qui travaille dur ces dernières années pour son basket féminin. Nous sommes un pays de 6 millions d'habitants, nous n'avons qu'une centaine de joueuses. Maintenant, pour l'avenir, je ne sais pas. Les 5 prochains jours vont être cruciaux. Je vais rentrer au pays, je vais voir quellessont les réactions, si elles sont positives, si, comme tout coach doit en disposer, on met en place dans ces 5 jours un plan convenable pour l'avenir et le Mondial de l'an prochain en 2014, alors ça va. Sinon..."