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Made in Belgium

Et pour les Cats, on a aussi un plan B ?

Quelle optique pour le barrage additionnel de juin ?


La Belgique doit disputer du 3 au 8 juin prochain le dernier barrage additionnel qui délivre un 16e et dernier ticket pour la phase finale de l'Euro, du 18 juin au 3 juillet en Pologne. Il n'y aura pas de descendant en division B, puisqu'elle n'existera pas. C'est déjà une bonne chose. Quelles sont les chances des Belges, et surtout comment négocier cette campagne mal placée ?



Et maintenant ?
Et maintenant ?
Et maintenant ?
Et maintenant ?
La prochaine campagne de l'équipe nationale tombe mal. Très mal. L'échec des qualifications pour l'Euro-2011 oblige la Belgique à disputer le tournoi de repêchage en juin à Taranto, dans la botte de l'Italie, avec, il faut être réaliste, peu d'espoirs de succès. Car il s'agira d'abord de s'extirper d'un groupe composé de la Serbie, l'Allemagne, la Roumanie et .. l'Italie chez elle, en terminant premier, puis de battre ensuite en match aller-retour le vainqueur de l'autre poule qui regroupe l'Ukraine, la Hongrie, la Finlande, la Bulgarie et les Pays-Bas pour tout de même voir la Pologne où se déroule la phase finale de l'Euro-2011. Un chemin de croix. Difficile à imaginer de prime abord alors que les Belges, avec pourtant Ann Wauters et Kathy Wambe notamment, n'ont même pas réussi à prendre la mesure des Néerlandaises et n'ont gagné que 2 matches en août dernier, et jamais hors de leurs bases courtraisiennes.

Difficile à imaginer parce que c'est désormais une certitude, Ann Wauters, qui avait déjà souhaité bonne chance à l'issue de la campagne estivale à la jeune génération, n'en sera pas. Dans l'attente d'un double heureux évènement, le porte-drapeau de notre basket féminin met sa carrière entre parenthèses. Et l'on connaît le peu d'enthousiasme de la fédération à se décarcasser quand sa star n'est pas au rendez-vous. Kathy Wambe voudrait certainement, a priori, en être. Surtout à Taranto, son club en Italie où elle dispute sa deuxième saison. Avec brio. Faudrait-il d'abord que l'immense déception de la meneuse tournaisienne à l'issue de la campagne de qualifications se soit estompée et qu'elle retrouve la motivation de porter le maillot national en, par exemple, soldant les accords passés avec elle. C'est la moindre des choses. Question de respect.

Difficile à imaginer parce que la période est problématique si l'on considère que l'équipe est jeune, très jeune et que beaucoup de ses composantes seront en examens. Cela grogne chez les parents des jeunes, déjà fortement sollicités l'été dernier et qui le seront encore cette fois.

Difficile à imaginer lorsque l'on connaît le flou artistique savamment orchestré par les hautes instances en ce qui concerne le staff. Personne encore n'est sorti du bois pour confirmer ou infirmer la composition du coaching staff. Arvid Diels, le sélectionneur national, en vient à douter de la prolongation de son aventure à la tête de la Belgique.

Alors que faire? quelle est la philosophie qui présidera à cette campagne ? La même que celle qui a présidé à la campagne estivale ? Ou s'orientera-t-on vers une autre voie ? D'autres joueuses, qui ne faisant pas ou plus partie des plans 2012-2016, ont fait quelques sorties, par presse interposée, pour réaffirmer leur envie, ou leur motivation, à défendre les couleurs nationales et jouer pour le team 'Belgium'. Ce fut le cas avec Vreny Van Driel ou Eveline Decroos. Anke De Mondt, désormais avec Kathy Wambe, porte-drapeau numéro 1 de notre basket à l'étranger, a aussi déclaré que la balle était dans le camp de la fédération et qu'elle n'attendait qu'un signe pour se remettre à table. Moins récemment, Nele Deyaert aurait pu aussi, en 'one-shot', être très précieuse avant qu'elle ne se décide à se faire opérer. Reste le retour possible en disponibilité des absentes du mois d'août dernier en raison de blessures, Sofie Hendrickx et Stéphanie Dubuc pour ne citer qu'elles.


Quel avenir prépare-t-on pour la jeune génération ?
Quel avenir prépare-t-on pour la jeune génération ?
Les options ne manquent pas. Mais il ne faut pas rêver. 2012 et Londres sont inaccessibles pour l'heure. Reste l'option 2016. Mais pour ne fut-ce qu'espérer voir un jour Rio de Janeiro autrement qu'en carte postale, beaucoup de travail reste à faire. Et il faut surtout, d'abord commencer par se qualifier pour les phases finales des championnats d'Europe avant de songer au rêve olympique. Ce qui ne fut pas le cas pour la Lettonie, Euro-2009, ni, sauf miracle, pour la Pologne, Euro-2011. Ce manque d'expérience en phase finale coûte cher, très cher. Jongler entre le court terme et le long terme.. Tout un art.

La problématique de l'équipe nationale suppose aussi une gestion saine, amputée à tous prix de l'abominable pratique 'deux poids-deux mesures' qui torpille à la base tout esprit d'équipe. Elle suppose un consensus clair dans les objectifs entre ceux qui les mènent. Et il ne sert à rien de confier les rênes à quelqu'un si l'on n'adhère pas entièrement à sa ligne de conduite ou en torpillant son projet pour des raisons bassement politiques. “Politiques” au sens large s'entend. Elle suppose un plan global qui doit impérativement remodèler notre basket féminin – on ne tapera jamais assez sur ce clou - de façon générale en orientant la divison I, la formation des jeunes, les sélections des jeunes et l'équipe nationale enfin dans la même direction. Il faudrait d'abord pour cela que les querelles entre l'AWBB et la VBL cessent. Que les projets, parce qu'ils ne sont que poudre aux yeux, et les efforts, parce qu'isolés, entrepris ne restent pas lettre morte. Que les directeurs techniques accordent leurs violons sur une même note, et l'on parle toujours bien ici du 'top sport féminin'. Que les combats de coqs au sein de l'aile flamande cessent également pour aboutir à un projet commun, une union sacrée pour le bien d'une génération la plus talenteuse que la Belgique n'ait jamais connue, mais qui souffre d'un manque d'approche professionnelle. C'est le meilleur moyen pour qu'elles ne restent qu'une éternelle promesse. De grâce, évitons cela...


Mercredi 12 Janvier 2011