"L'idée est d'être performant pour 2011, il faut donc être présent pour les qualifications en 2010, et prêt pour le championnat d'Europe en 2011. Pour le moment, dans un championnat d'Europe, je pense que - si tout le monde est là - nous pouvons nous situer entre la 5e et la 8e place. L'objectif est d'augmenter le niveau des jeunes, d'améliorer le contact avec les meilleurs joueuses et d'orienter les objectifs sur 2011 et viser derrière, les qualifications pour les jeux Olympiques de 2012."
Cela fait cinq ans que le BNT change son fusil d'épaule. Après la 6-ème place à l'Euro-2003 en Grèce, Benny Mertens avait posé les jalons d'un plan Pékin 2008, sur 4 ans également. Il n'a pas été suivi. La Belgique a ensuite manqué la phase finale de l'Euro-2005 pour prendre la 7-ème place au championnat d'Europe à Chieti en 2007 échouant dans son objectif de rejoindre le tournoi pré-olympique pour les JO de Pékin. Une campagne de qualification 2008 manquée et encore beaucoup de temps perdu. Est-il réaliste de croire que la Belgique peut rejoindre la phase finale de l'Euro-2009, d'autant que l'on repart de zéro, que la préparation est limitée à sa plus simple expression et que les "cadres" ont déclaré forfait ?
"Je vous dirai cela après les deux matches de préparation contre l'Allemagne. A ce moment-là, nous saurons déterminer si une qualification est un objectif réaliste ou pas. Cela fait longtemps que je suis les joueuses. Je connais leurs points forts et leurs points faibles, mais il faut voir quelle est la mentalité et l'état d'esprit qui seront affichés. Ce sera un bon test contre l'Allemagne. Sur papier, c'est certain nous n'avons pas la meilleur équipe. Je pense qui si nous allions dans un Euro maintenant dans ces circonstances, nous terminerions dernier, mais les qualifications ce sont autre chose. Au niveau de la durée de préparation, les autres pays sont dans la même situation.
Je le répête, l'objectif est vraiment de s'incrire dans un projet de 4 ans, avec le but ultime qui est d'être dans la course pour une qualification en vue des JO de Londres, en passant par différentes étapes qui sont, en 2009, de préparer les U16, U18, U20 et les jeunes de façon générale, d'arriver à une autre approche, j'ai un autre rôle à présent, un autre contact que celui qui était le mien auparavant. En tant que head-coach, je veux trouver l'assentiment auprès des joueuses qui sont prêts à s'engager pour ce projet 2012."
Je le répête, l'objectif est vraiment de s'incrire dans un projet de 4 ans, avec le but ultime qui est d'être dans la course pour une qualification en vue des JO de Londres, en passant par différentes étapes qui sont, en 2009, de préparer les U16, U18, U20 et les jeunes de façon générale, d'arriver à une autre approche, j'ai un autre rôle à présent, un autre contact que celui qui était le mien auparavant. En tant que head-coach, je veux trouver l'assentiment auprès des joueuses qui sont prêts à s'engager pour ce projet 2012."
"Regardez l'Italie, elles ont le même maillot depuis 10 ans, ce maillot bleu frappé en blanc d' ITALIA. C'est la Squadra Azzurra, la Nazionale. En Belgique, on change de maillot tous les ans. Je sais bien qu'il y a une question de sponsors, mais il faut que toutes les sélections de jeunes jusqu'en dames jouent avec le même maillot, celui de la Belgique."
"L'absence des cadres n'est pas vraiment une surprise. La campagne précédente n'a pas été positive et l'on pouvait faire mieux. La deuxième chose est que la période est très difficile. Quand on connaît le planning d'Ann Wauters, Kathy Wambe, Anke de Mondt, il n'est pas facile de gérer toutes les situations. Attention je n'ai jamais dit que celles qui seront présentes avaient un planning facile. Il n'est pas aisé de passer de la situation de club à celle de l'équipe nationale sans transition. Je prend l'exemple de Laurence Van Malderen qui joue son dernier match le 21 et qui arrive à LIège le 22 sans avoir pu pratiquement laver ses affaires. Ou Evelien Callens qui joue encore le 27 avec Umbertide. Maintenant, venir en équipe nationale peut aussi être une occasion de se relancer individuellement, d'évoluer dans un autre contexte qui peut être très positif pour la suite de la saison en club. C'est d'ailleurs l'un de mes objectifs aussi, je veux que les coaches puissent récupérer leurs joueuses avec le sentiment que cela leur a été profitable, qu'elles ont pu accroître leur potentiel du moment de quelques pourcents.
Pour ce qui est de Irina (Medeveda) ou Nele (Deyaert), elles évoluent en Belgique c'est vrai, ce n'est pas un championnat professionnel, mais ce sont des filles qui pensent déjà à leur après-basket et débuter ou donner un coup de main sur une campagne en sachant qu'elles n'iront pas au bout leur est difficile en terme de motivation en terme d'investissement à 100 % pour ce projet là."
Pour ce qui est de Irina (Medeveda) ou Nele (Deyaert), elles évoluent en Belgique c'est vrai, ce n'est pas un championnat professionnel, mais ce sont des filles qui pensent déjà à leur après-basket et débuter ou donner un coup de main sur une campagne en sachant qu'elles n'iront pas au bout leur est difficile en terme de motivation en terme d'investissement à 100 % pour ce projet là."
La Belgique figure dans un groupe avec l'Italie et la Croatie. Quels sont les forces en présence ?
L'Italie part favorite c'est clair, je ne connais pas bien les Croates. Si bien sûr, je connais les joueuses qui sont soit dans un club d'Euroligue ou soit à sibenik, mais je veux dire que je ne connais pas leur motivation au moment d'aborder ces qualifications. Avec l'Italie, c'est facile, toutes leurs meilleures joueuses sont là et elles abordent toujours les qualifications pour passer, comme les Israéliennes ou les Serbes d'ailleurs, pour ne citer qu'elles. Il n'y aura pas de surprises. Il y a toujours un projet autour de la 'Nazionale'. Il y a 16 noms qui ont toutes une expérience, que ce soit en sélection ou en Euroligue. Chez nous, beaucoup décrochent leur première sélection et je ne parle pas des minutes de jeu d'autres déjà sélectionnées auparavant. Il faut avoir de la patience, si on ne passe pas le cap pour la phase finale de l'Euro-2009, il faut rester sur le même principe et accepter de ne pas passer, se focaliser sur l'engagement pour le futur et il faut comprendre qu'il y a un but ultime. Maintenant, je fixe aussi des buts intermédiaires et la réalisation de ceux-ci - peut-être plus rapidement que prévu - peut donner une motivation supplémentaire qui amène à se dire: "là il y a vraiment moyen de faire quelque chose".
"On ne parle pas de victoires ou de défaites, on parle de la manière et de l'engagement, il faut que le public ressorte de la salle avec une bonne impresion. Peu importe le résultat: "wouaw elles se sont bien battues, elles ont vraiment tout donné, c'est beau à voir". Il faut que tout le monde se sente impliqué, concerné et touché quelque part. Pour chaque personne qui travaille dans la sélecton, chaque joueuse, chaque club de D1, chaque fille qui commence le basket, cela doit marquer,. Il faut faire impression et je veux créer quelque chose sur le terrain. Quelque chose de positif. Même si on ne se qualifie pas, je veux un produit "made in Belgium" et qu'il y ait une fierté de jouer pour la Belgique. En sélection de jeunes, on joue pour la Belgique, il y a cet état d'esprit. Il faut que cela soit la même chose en dames, il faut créer ce sentiment d'unité, de jouer pour le même objectif, pour le même drapeaux."
"On ne parle pas de victoires ou de défaites, on parle de la manière et de l'engagement, il faut que le public ressorte de la salle avec une bonne impresion. Peu importe le résultat: "wouaw elles se sont bien battues, elles ont vraiment tout donné, c'est beau à voir". Il faut que tout le monde se sente impliqué, concerné et touché quelque part. Pour chaque personne qui travaille dans la sélecton, chaque joueuse, chaque club de D1, chaque fille qui commence le basket, cela doit marquer,. Il faut faire impression et je veux créer quelque chose sur le terrain. Quelque chose de positif. Même si on ne se qualifie pas, je veux un produit "made in Belgium" et qu'il y ait une fierté de jouer pour la Belgique. En sélection de jeunes, on joue pour la Belgique, il y a cet état d'esprit. Il faut que cela soit la même chose en dames, il faut créer ce sentiment d'unité, de jouer pour le même objectif, pour le même drapeaux."
Pour suivre, quels sont les critères de sélection, comment accroître la compétitivité du basket féminin belge et comment remédier aux carences d'une structure au niveau de l'équipe nationale.