Basketfeminin.com
Accueil
Envoyer à un ami
Partager
Made in Belgium

Du rififi au Dexia Namur

Benny Mertens mis en cause de façon peu cavalière


La dernière nouvelle de l'année n'a pas été réjouissante pour Benny Mertens. Le coach de Dexia Namur s'est vu crucifier à la veille de Noël. Furieux du résultat des Saint-Servaitoises, le Président Prior a tout mis sur la tête de son coach qui doit encore entendre résonner des cloches au son moins mélodieux que ceux de la veillée de Noël... Résultats des courses, à la manière du Sporting d'Anderlecht vis-à-vis de Hugo Broos, Benny Mertens doit gagner, sinon il est viré...



Du soucis pour Benny (fibaeurope.com)
Du soucis pour Benny (fibaeurope.com)
Du soucis pour Benny (fibaeurope.com)
Du soucis pour Benny (fibaeurope.com)
Le 24 décembre dernier (Joyeux Noël...), le Président Prior a sonné les cloches de son coach Benny Mertens en présence de l'un des assistants de celui-ci, l'ex-principal en 2002, Patrick Delsault. Objet de la colère du grand manitou de Dexia Namur, la piètre prestation des St-Servaitoises à Novi Sad pour la première rencontre du second tour de Dexia Namur en Euroligue. Les Namuroises s'y sont inclinées... d'un point rentrant quelque peu dans le rang après une entrée en matière exceptionnelle. A l'issue du premier tour en effet, Benny Mertens avait conduit ses troupes à la troisième place du classement de sa poule n'échouant que d'un seul point (là aussi) face aux Russes de Samara et Ann Wauters (dans une salle qui n'était pas la leur pourtant...) pour ce qui aurait constitué le plus grand exploit qu'un club belge n'ait jamais réalisé dans l'histoire du basket féminin. Juste avant cela, Benny Mertens et ses filles s'étaient payées le scalp de Novi Sad, de Tarbes et de Parme (en déplacement qui plus est) avec en outre une formidable résistance à Gdynia, les vice-championnes d'Europe en titre! Un bilan inespéré pour un club qui dispute pour la première fois de son histoire l'Euroligue féminine. Le travail du coach -qui n'a hérité, pour diverses raisons, que d'un groupe à moitié complet début octobre soit un mois avant l'ouverture de l'Euroligue, et entièrement complet que ... quelques jours avant la visite de Novi Sad le 3 novembre et l'arrivée du duo magique made in WNBA-, était même loué. Les observateurs avaient alors souligné la qualité du jeu saint-servaitois et le collectif de celui-ci...

Aaah, la Serbie-Monténégro... Novi Sad...
Il n'aura fallu q'une semaine au Président Prior pour transformer son coach en responsable numéro 1 de tous ses maux. Une claque de près de 30 points à Szolnok et une autre gifle à Novi Sad, somme toute deux déplacements délicats, ont placé une épée de Damoclès sur la tête du coach de l'équipe nationale. Désigné bouc émissaire idéal de façon peu cavalière par son Président, Benny Mertens a néanmoins choisi de poursuivre l'aventure avec Dexia Namur avec la menace, à la moindre incartade, d'un licenciement pur et simple.

La victoire et la manière
Le Président Prior veut non seulement une "brillante" qualification pour les huitièmes de finale de l'Euroligue, mais aussi, "si possible" aller plus loin et, en plus, avec la manière... Il est vrai que les énormes moyens déboursés par Dexia Namur exigent une rentabilité immédiate. Avec un budget de 750.000 euros, le club st-servaitois rejoint le pactole mis à disposition de Pecs (abonné au Final Four/800.000 euros), Parme (800.000 euros), Sopron (750.000 euros) ou Szolnok (700.000 euros). Le budget de Tarbes avoisinne les 1,1 million d'euros (en comptant les déplacements du championnat de France qui n'ont rien de comparable avec l'aller-retour vers le Spiroudôme...). Des clubs comme Novi Sad, Trutnov ou Athènes sont bien en-dessous pendant que, à titre de comparaison, l'US Valenciennes est bien au-dessus avec 2 millions d'euro de budget prévisionnel. Valence doit tourner autour de 1,5 millions d'euros.

Aaah, Namur.. sa Citadelle...
Pour citer encore quelques chiffres, l'Américaine de Washington, Nakia Sanford a refusé une offre de 8.000 euros mensuels pour évoluer à Extrugasa préférant les joies de l'Euroligue avec Namur. Sanford a même trouvé un accord avec le Président Prior pour demeurer à Dexia alors qu'elle y était prévue pour deux mois seulement avant d'éventuellement rejoindre la Corée du Sud où son salaire se serait négocié entre 15 et 20.000 dollars par mois. Si le club namurois ne peut s'aligner sur de telles sommes, il apparaît pourtant certain que Sanford ne reste pas à Namur uniquement pour le charme de sa Citadelle.... Alors il faut bien comprendre qu'avec ses deux Américaines et ses trois joueuses Polonaises, le capital de Dexia Namur a intérêt à se trouver en de bonnes mains. Il l'était avec Benny Mertens jusqu'à ce satané déplacement à Novi Sad... Allez bonne année, Benny...

L'article de Vers l'Avenir


Vendredi 31 Décembre 2004