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Made in Belgium

Dexia Namur - Jean-François Prior: 'il faut créer un avenir en Belgique pour les joueuses'

Oui, Dexia Namur poursuivra ses activités la saison prochaine



De même que le tenant du titre, Declercq Stortbeton Waregem, qui lui a chipé la couronne nationale l'an dernier, Dexia Namur attend son adversaire pour les demi-finales des play-off. Son objectif, reconquérir les lauriers nationaux. Et les points d'interrogation planant au-dessus du matricule 1969 sont - dans un premier temps - levés.



"Oui, Dexia Namur poursuivra ses activités la saison prochaine", affirme le président actuel du club st-servaitois, Jean-François Prior. "Mais plus avec moi comme président", s'empresse d'ajouter celui qui a succédé, il y a neuf ans à Pierre Olivier, fondateur du club namurois en 1968. "Je n'ai pas la vocation à être président ad vitam eternam, ce n'est pas mon jouet, ce n'est pas mon bébé. Il y a un temps pour tout. Ce que je veux bien faire, et je l'ai toujours dit, c'est donner un coup de main." A la recherche donc d'un "repreneur", Jean-François Prior avoue que "l'on ne se bouscule pas au portillon, mais des noms sont sur une liste."


Dexia Namur jouera-t-il encore la Coupe d'Europe la saison prochaine ?

'Permettre à des joueuses de devenir pro en Belgique, comme pour Stéphanie Dubuc' (JF Prior - Photo: FIBAEurope/J. Duchateau)
'Permettre à des joueuses de devenir pro en Belgique, comme pour Stéphanie Dubuc' (JF Prior - Photo: FIBAEurope/J. Duchateau)
"Ce sera au futur président et à son équipe à le décider", répond Jean-François Prior qui se tracasse beaucoup plus, comme bien d'autres, sur la faible attractivité de notre championnat. Tout le monde est d'accord là-dessus. Tout le monde aussi est d'accord pour dire que les instances fédérales ne font rien - ou pas grand-chose - pour améliorer le piteux constat. Là où les points de vue divergent, c'est à la formule à adopter. Là où certains parlent de 10 voire 12 clubs, le président namurois penche une mouture à 8 clubs.

"Il n'y a pas assez de joueuses pour former des noyaux de 10 joueuses pour 10, 12 ou 14 clubs de division I. Cest impensable. Il faut évoluer vers une série à 8, avec l'objectif d'obliger les clubs à avoir 2 joueuses pros, puis 3, puis 4 afin de tendre vers une plus grande "professionnalisation". Bien sûr, il y a des risques de voir 8 clubs de haut niveau, devenir 7 ou 6, mais ce sera une certitude, si nous ne faisons rien. Il faut des garanties de professionnalisation des clubs et composer un championnat sérieux. Il faut donner un avenir aux joueuses belges en Belgique. Cela n'empêchera pas la fuite non pas des capitaux, mais des bras et des jambes des meilleurs talents à l'étranger, mais il faut pouvoir proposer quelque chose en Belgique, pour les joueuses, mais aussi les partenaires. C'est la croix et la bannière pour convaincre les sponsors d'investir dans le basket féminin. Le championnat n'est pas attractif, la communication est nulle. Alors oui, des joutes Dexia/Waregem/SKW sont des rencontres d'un bon niveau, mais je comprends qu'au bout de 8 x, cela commence à lasser."


Tirer vers le haut, et non vers le bas !

"Nous donnons 6.000 euros en frais d'inscriptions et autres, ou de licence de D1 appelons cela comme cela à la fédération, mais qu'avons nous en retour ? A force de vouloir contenter tout le monde, on tire le tout vers le bas. Il faut faire quelque chose, oui, mais avec l'optique de tirer le tout vers le haut ! Il n'est pas normal que l'on ne soit pas obligé de descendre, il n'est pas normal que l'on ne soit pas obligé de monter en R1. Il est grand temps de réagir, mais en prenant un visage qualitatif. Il faut une solution globale Et je le redis, allez déjà trouver 80 joueuses pour composer dix bons noyaux de division I..."


Dexia Namur aura encore un visage l'an prochain, mais lequel ? (photo: FIBAEurope)
Dexia Namur aura encore un visage l'an prochain, mais lequel ? (photo: FIBAEurope)
Si Waregem jouera contre le vainqueur de St-Katelijne Waver / Point Chaud Sprimont, Dexia Namur aura comme adversaire soit Boom, soit Spirou Monceau en demi-finales.

"Pour ce qui est des play-off, Waregem est champion sortant, c'est donc lui le favori, il doit défendre son titre. Je m'attends à des matches serrés. Dexia, Waregem et St-Katelijne se tiennent de près, je n'oublie pas les Malinoises car elles peuvent toujours faire quelque chose. Je reste méfiant aussi vis-à-vis d'équipes comme Boom ou Spirou Monceau. Les Anversoises ont fait un deuxième tour presque parfait. Si nous passons le cap des demi-finales, nous pourrions retrouver Waregem, même si je le répête SKW peut encore faire quelque chose, pour quatre confronations peut-être en comptant la Coupe. J'espère que le club va reconquérir le titre et jouer encore la Coupe d'Europe la saison prochaine. Mais l'Eurocoupe qui offre plus de victoires à une équipe comme nous. Pour les sponsors et l'image, c'est meilleur. La preuve cette saison avec 8 victoires en 10 matches" - avec la troisième place de Pauline Akonga aux points (20,3) et aux rebonds (11,1) -. "Même si l'Euroligue a été une expérience extraordinaire. Nous avons pu attirer les meilleures joueuses du monde au Hall. O. Henry, Ann Wauters, Stepanova, Jackson, j'en passe et des meilleurs, mais les partenaires sont moins enthousiastes devant la suite de défaites. C'était le plus haut niveau et il sera encore beaucoup plus difficile d'y retourner, ça c'est sûr aussi."






Lundi 6 Avril 2009