Une nouvelle page de l’histoire du basket féminin va se tourner. Le nom de Waregem n’apparaîtra plus au sein de l’élite la saison prochaine. En octobre dernier, Francky Waelkens, le manager général, avait jeté un pavé dans la marre en annonçant l’arrêt de ses activités avec, dans la foulée, le retrait d'une partie des billes de Philippe Delmulle, le président-mécène de la formation flandrienne. Avec son entreprise Danilith, l’homme injectait chaque année, depuis 28 ans, une grosse partie du budget pour les dames de Waregem que l’on peut évaluer à 250.000 euros. Ni plus ni moins. L’homme voulait bien donner beaucoup, mais ne jamais faire de folie. Des voix s’étaient élevées du côté du Treffer pour croire encore au maintien de l’équipe dames en division 1, avec les moyens du bord, mais l’annonce de la fusion avec le club messieurs voisin de Bent Merkschoenen Waregem a sonné le glas des espoirs flandriens. A lire aussi
Les photos de la conférence de presse annonçant la fusion photos: Eddy Lippens
Les photos de la conférence de presse annonçant la fusion photos: Eddy Lippens
Bent Merkschoenen Waregem et Declerq Stortbeton Waregem ne vont donc ne faire plus qu’un, le Basketteam Waregem avec son équipe messieurs toujours en TDM1 et comme souvent en pareil cas, ce sont les dames qui trinquent. La L1 (11e sur 14) continuera en Landelijk 1 et même si l’ambition annoncée est de remonter en D1 à court terme avec des joueuses du cru, il faudra sans doute bien du temps avant de revoir Waregem au sein de l’élite. Depuis 28 ans, Waregem est un bastion du basket féminin. Si le club flandrien avait poursuivi sa route en Coupe d’Europe au-delà de l’une ou l’autre année début des années 90, son palmarès serait sans nul doute nettement plus fourni que ses trois titres de Champion de Belgique et ses trois Coupes de Belgique.
Barré par le Basket Club Saint-Servais Namur durant de très nombreuses années, barré par Castors Braine pour encore un moment, Waregem ne lutte, comme les autres clubs, que pour les premiers accessits. C’est sans doute l’une des raisons aussi de l’arrêt du club flandrien et du découragement de ses dirigeants. Sans que la faute n’incombe ni aux Namuroises à l’époque ni aux Brainoises, l’archi-domination de ces deux entités et un championnat de Belgique à triple vitesse sans âme a découragé plus d’un dirigeant. Ce n’est pas la première fois.
Barré par le Basket Club Saint-Servais Namur durant de très nombreuses années, barré par Castors Braine pour encore un moment, Waregem ne lutte, comme les autres clubs, que pour les premiers accessits. C’est sans doute l’une des raisons aussi de l’arrêt du club flandrien et du découragement de ses dirigeants. Sans que la faute n’incombe ni aux Namuroises à l’époque ni aux Brainoises, l’archi-domination de ces deux entités et un championnat de Belgique à triple vitesse sans âme a découragé plus d’un dirigeant. Ce n’est pas la première fois.
Scindées il y a 40 ans, la fusion réuni à nouveau les deux entités de Waregem
Waregem paie aussi son manque de formation. Le refrain est connu. Il n’y a pas assez de joueuses belges pour former 12 clubs de division 1. Rien n’est fait depuis 20 ans, depuis la suppression d’un championnat national pour Espoirs pour sortir de l’impasse. L’avenir appartient à celui qui forme ses jeunes pour le haut niveau. Waregem ne l’a pas compris et le discours à présent de vouloir revenir un jour en division 1 avec des joueuses du cru sonne bien trop tard. Waregem en D1, c’est fini. Et c’est triste !
L’histoire avait débuté il y a 40 ans, quand ce Waregem là avait splitsé pour se départir de l’équipe messieurs et fonder son propre club sous la houlette de Gemma Van Den Broeck, en 1978. Présidente durant 20 ans, Gemma Van Den Broeck cédera son rang à Philippe Delmulle. Le premier coach fut Roland Verheyen. De division 3 en D1 en trois ans, Waregem accédait à l’élite en 1988 et décrochait son premier titre en 1990 avec Mini Flat Waregem face à Monceau Féminin le champion sortant. L’aventure européenne aura été courte, mais bien là avec notamment Prudent Bettens, manager sportif, grande figure aussi disparue du club flandrien. Hormis Soubry Courtrai durant deux saisons (avec ... Marc Foucart en 1995 et 1996), le BCSS Namur a trusté tous les titres ensuite de 1991 à 2007 avant que Waregem … et Marc Foucart en 2008 ne décroche le 2e titre de son histoire.
Son dernier sacre remonte à 2011, avec Daniel Goethals à la barre d’une de ses plus belles équipes, et dans une période aussi où Namur était en déclin et Braine pas encore là. Waregem aura conquis également trois Coupes de Belgique en 1990 et 1991 avec Marc Foucart et en 2001 toujours avec Marc Foucart à peine revenu de Namur où il avait conquis trois doublé Coupe-Championnat, c’était face au Saint-Servais de Marc Silvert à Gand. Peu de coaches en réalité se sont succédés à la tête des filles de Waregem, citons Benny Mertens, Tanja Popivoda, plus brièvement, Salem Ousta, Olivier Le Minor ou Philip Wintein.
L’histoire avait débuté il y a 40 ans, quand ce Waregem là avait splitsé pour se départir de l’équipe messieurs et fonder son propre club sous la houlette de Gemma Van Den Broeck, en 1978. Présidente durant 20 ans, Gemma Van Den Broeck cédera son rang à Philippe Delmulle. Le premier coach fut Roland Verheyen. De division 3 en D1 en trois ans, Waregem accédait à l’élite en 1988 et décrochait son premier titre en 1990 avec Mini Flat Waregem face à Monceau Féminin le champion sortant. L’aventure européenne aura été courte, mais bien là avec notamment Prudent Bettens, manager sportif, grande figure aussi disparue du club flandrien. Hormis Soubry Courtrai durant deux saisons (avec ... Marc Foucart en 1995 et 1996), le BCSS Namur a trusté tous les titres ensuite de 1991 à 2007 avant que Waregem … et Marc Foucart en 2008 ne décroche le 2e titre de son histoire.
Son dernier sacre remonte à 2011, avec Daniel Goethals à la barre d’une de ses plus belles équipes, et dans une période aussi où Namur était en déclin et Braine pas encore là. Waregem aura conquis également trois Coupes de Belgique en 1990 et 1991 avec Marc Foucart et en 2001 toujours avec Marc Foucart à peine revenu de Namur où il avait conquis trois doublé Coupe-Championnat, c’était face au Saint-Servais de Marc Silvert à Gand. Peu de coaches en réalité se sont succédés à la tête des filles de Waregem, citons Benny Mertens, Tanja Popivoda, plus brièvement, Salem Ousta, Olivier Le Minor ou Philip Wintein.
Un dernier coup d'éclat ?
Encore finaliste de la Coupe de Belgique l’an dernier avec Jan Callewaert, Waregem, on le sait gâte bien ses joueuses et les étrangères ont défilé sur les bords du Gavere. Précisément, les blessures simultanées durant l’été de ses Américaines Shanavia Dowdell et Michaela Johnson ont plombé les efforts de Francky Waelkens et Philippe Delmulle au moment où une certaine stabilité s’était installée au Treffer. Le décès de Marc Foucart en septembre 2016 aura porté un coup très dur à Waregem. Non seulement parce que le coach le plus titré de notre basket belge y assumait bien plus que se fonction d’entraîneur, mais parce que le cercle flandrien a perdu avec lui une grande partie de son âme.
Aujourd’hui, Waregem se débrouille parfois avec six joueuses, mais parvient quand même à occuper la deuxième place en championnat et rêve d’un dernier coup d’éclat avant de disparaître.
Après les retraits de l’élite de de Blue Cas Ieper et de KBOB Oostende, le basket flandrien paie un lourd tribu au manque de structure de notre basket féminin. Heureusement que Deerlijk vient d’annoncer qu’il poursuivait une saison de plus grâce à son principal sponsor qui a prolongé son bail, mais son président Albert Vanpoucke, a déjà annoncé qu’il quitterait ses fonctions à 70 ans. Il en a 69 et là non plus, Deerlijk ne dispose d’aucune équipe de jeunes et n’en est d’ailleurs pas obligé.
Aujourd’hui, Waregem se débrouille parfois avec six joueuses, mais parvient quand même à occuper la deuxième place en championnat et rêve d’un dernier coup d’éclat avant de disparaître.
Après les retraits de l’élite de de Blue Cas Ieper et de KBOB Oostende, le basket flandrien paie un lourd tribu au manque de structure de notre basket féminin. Heureusement que Deerlijk vient d’annoncer qu’il poursuivait une saison de plus grâce à son principal sponsor qui a prolongé son bail, mais son président Albert Vanpoucke, a déjà annoncé qu’il quitterait ses fonctions à 70 ans. Il en a 69 et là non plus, Deerlijk ne dispose d’aucune équipe de jeunes et n’en est d’ailleurs pas obligé.