Daniel Goethals: 'croiser la France ou les Etats-Unis le plus tard possible'

Difficile d'établir des repères avec les équipes de jeunes, beaucoup de facteurs dépendent de la qualité d'une génération, il n'en reste pas moins que la Belgique, cela c'est certain, dispose d'une talentueuse génération dont la plupart des cadres évoluent déjà comme titulaires en division I. Médaillée d'argent au Festival Olympique de la jeunesse europénne (FOJE) à Tampere et vice-championnes d'Europe ensuite à l'Euro U16 à Naples (Italie), la Belgique ne se déplace pas à Toulouse et à Rodez non dénuée d'ambition.

"A priori, il y a deux gros morceaux dans chaque groupe, Espagne, Australie chez nous, et France, Etats-Unis dans l'autre groupe", commentait à chaud vendredi Daniel Goethals. "Nous devons tout faire pour éviter la France et les Etats-Unis en quarts de finale si nous voulons aller accrocher une médaille. Le pays organisateur et les Américaines compliqueraient notre tâche si nous les prenons en quarts de finale. Cela veut dire tout simplement que nous devrions terminer parmi les deux premiers de notre poule. On manque de repères pour certaines nations c'est sûr, mais sans préjuger de la valeur du Mali ou de l'Argentine, il ne s'agira pas de trébucher avant d'affronter l'Espagne qu'il faudrait mettre derrière nous."

Outre l'intéressant tirage, l'agencement du calendrier est aussi une donnée positive de ce tirage au sort. Après les Espagnoles, ce sera au tour de la Chine puis, dernier match de la poule, face à l'Australie. "Les Australiennes ont aussi traditionnellement des sélections de très bonnes qualités", reprend le coach carolo. "Nous retrouvons l'Espagne qui nous avions dominé au FOJE. Elle nous avait rendu la monnaie de notre pièce au premier match de l'Euro et puis la finale s'est jouée sur peu de choses. Je pense que l'issue aurait pu être différente si j'avais pu compter sur Hanne Mestdagh. C'est une fille qui aurait pu limiter Vilaro que nous avions eu du mal à contrer. Hanne peut défendre du 1 jusqu'au 5. Je l'ai revue en championnat avec Ypres, j'étais étonné déjà de son niveau après une aussi longue absence après son opération des ligaments au genou. De façon générale, d'ailleurs, j'ai croisé mes joueuses à plusieurs reprises et les 'cadres' font preuve d'une grosse motivation. C'est intéressant, d'autant que nous aurons une très belle préparation pour aborder ce championnat du monde. Tout cela me donne des raisons d'espérer."


Du 15 au 17 février, les sélections se rassemblent à Herentals, de quoi poser déjà les premiers jalons d'une nouvelle aventure.

L'Espagne s'est montrée satisfaite du tirage au sort du Mondial U17 jeudi. "Les deux groupes sont bien balancés", a commenté Betty Cebrian, directeur technique du basket féminin espagnol présente à Toulouse vendredi. "Dans chacun des groupes, il y trois très bonnes équipes, deux bonnes et une qui n'est pas aussi bonne. Nous devons finir parmi les deux premiers afin d'éviter les deux meilleures nations de l'autre groupe en quarts de finale. Les Etats-Unis et la France sont deux très bonnes équipes que nous devons essayer d'éviter en quarts e finale. La France a, en plus, l'avantage de jouer chez elle et sera très dangereuse."

Le gros changement dans le staff espagnol sera l'absence de José Ignacio Hernandez, artisan de la médaille d'or de l'an dernier en U16, parti prendre en main les destinées de l'équipe dames espagnole. Son remplaçant n'est pas encore connu, "mais ce que nous aimons faire et qui a toujours bien marché pour nous est de jouer dur en défense pour développer le plus de contre-attaques possible. Nous allons continuer à jouer comme cela, quelque soit le nouveau coach," a conclu Betty Cebrian qui pourra de toute façon compter sur Mario Lopez, l'assistant-coach.

"Quand vous êtes au championnat du monde, le premier objectif est de rejoindre les quarts de finale", pose d'emblée Peter Lonergan, le coach des moins de 17 ans d'Australie. "Je ne pense pas que l'on puisse considérer une poule plus forte par rapport à l'autre. Vous avez le champion d'Europe, l'Espagne, dans notre poule, alors qu'objectivement les Etats-Unis, champion du monde en puissance, sont dans l'autre poule. Donc les cartes sont bien distribuées. Je sais que l'Espagne est l'une des nations les plus puissantes au monde en basket, et, sous tous les rapports, elle a été très impressionnante à l'Euro. La Belgique est un peu la surprise de ce championnat d'Europe. Les Belges ont été très bien, ce sera dur. Pour ce qui est de la Chine, un Australien, Bill Tomlinson, travaille au sein de leur staff. C'est une forte nation aussi au niveau du basket et en y ajoutant de l'expérience dans le coaching, cela peut devenir un réel danger."